pas convaincant le discours ?
Alors que le roi Mohammed VI choisissait de se mettre aux côtés de l'agression occidentale appuyée de ses vassaux arabes contre la Libye sœur, le Maroc connaissait lui-même hier, une journée de contestation dans une soixantaine de villes du royaume, pays membre à part entière de l''UMA. Comme dans le cas de l'Irak à l'époque, le trône n'éprouve aucun complexe aujourd'hui à jouer au supplétif de l'Occident et à s'en prendre au pouvoir d'un pays frère, qui se trouve être, comme lui, membre à part entière de l'UMA. Une Union dont les textes contiennent, ô paradoxe ! une clause de... défense commune.
Le roi, président effacé du Comité El-Qods, marchait pour le bombardement en Libye et se taisait plus fort que Sarkozy, Cameron et Clinton réunis sur l'attaque israélienne qui se déroulait presque dans le même temps contre les populations civiles palestiniennes désarmées, contrairement aux opposants libyens, les premiers au monde à détenir une DCA et des…avions. Des opposants qui, dès le début, se sont montrés moins pacifistes par exemple que ceux du Maroc, à l'instar du mouvement des «Jeunes du 23 février».
Un mouvement qui s'avère comme «un caillou dans la babouche» du roi. Un «chahut de gamins», pourraient dire certains en Algérie, où l'opinion constate le joli protectorat dont on enveloppe les sultans du monde arabe. Et c'est ainsi que les Occidentaux ont diagnostiqué la rage chez l'opposition bahreïnienne et ont approuvé que les voisins la noient, à l'appel «souverain» de leur… Kadhafi local.
Donc il n'y a rien à craindre pour le Maroc puisqu'il se trouve pour le moment aux mains d'une monarchie à qui l'Europe accorde un «statut avancé». Une faveur qui vient comme une sorte de «bon point» à sa colonisation du Sahara occidental, envahi militairement en 1975. Dans leurs négociations publiques avec le commandeur des croyants et de leurs cousins, les Jeunes du 23 février, eux, rejettent la Constitution proposée et en réclament une autre, réellement démocratique, la dissolution du Parlement et, bien sûr, le départ du gouvernement.
Des demandes que beaucoup rejoignent, à l'instar des A'dlistes de Cheikh Yassine. Ce qui pimente assez le feuilleton, car d'autres rendez-vous sont pris pour d'autres marches. Jusqu'à l'aboutissement des revendications, dit-on.
M. Z. mohamed_zaaf
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