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L'aviation française sauve les insurgés de Benghazi

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  • L'aviation française sauve les insurgés de Benghazi

    REPORTAGE - Les frappes aériennes de la coalition ont renversé en quelques heures une situation désespérée. Refluant en pagaille, les troupes de Kadhafi étaient dimanche en pleine retraite vers le sud.

    Les bombes ont frappé avec une précision presque diabolique. Deux raids aériens de la coalition internationale ont détruit dimanche matin plusieurs dizaines de chars de Kadhafi embossés à l'entrée sud de Benghazi. Leur avance vers la capitale de la révolution a été stoppée net et les survivants se repliaient dimanche précipitamment vers le sud. L'autoroute à quatre voies était jalonnée des carcasses noircies de chars lourds T-72, de lance-roquettes multiples, de canons automoteurs et de blindés divers. Certains chars donnent l'impression d'avoir été décapsulés, leur tourelle arrachée et projetée à plusieurs dizaines de mètres par une force inconnue. D'autres, abandonnés par leurs équipages, ressemblent à des animaux préhistoriques décimés par un mystérieux cataclysme. Des carcasses noircies achèvent de brûler, laissant des coulées brillantes d'aluminium fondu sur le goudron. Des munitions explosent encore en projetant des gerbes lumineuses. La chaussée est jonchée de bouts de ferraille calcinés et des débris de la déroute. L'air sent le pneu et l'essence brûlés, l'odeur de la défaite.
    Sur une cinquantaine de kilomètres au sud de Benghazi, c'est une succession de dizaines de véhicules, calcinés ou abandonnés. Vers le village de Lajhar, un tank en flammes sur la remorque d'un porte-chars explose soudain en une grosse boule de flammes orange et de fumée noire.
    Les soldats de Kadhafi s'apprêtaient à lancer l'assaut final sur la capitale de la révolution. Ils ont été pris par surprise par les bombardements de la coalition. Des ustensiles de cuisine sont éparpillés, des carcasses de moutons écorchés entre les véhicules, comme s'ils s'apprêtaient à prendre leur petit déjeuner avant de partir à l'attaque. Les corps de dizaines de ces malheureux soldats sont étendus autour de leurs véhicules. Certains sont carbonisés, tordus et noircis. D'autres, déchiquetés, ne sont plus que des morceaux de corps méconnaissables. Parfois on bute sur des membres épars, une jambe dans une chaussure, ou un bras arraché.

    «Sarkozy bravo»

    «Les avions français ont attaqué à deux reprises, une première fois vers 6 h 30 ce matin, une seconde autour de 10 h 30», dit le colonel Souleymane al-Qaddiqui, un officier passé du côté des révolutionnaires. «Les soldats de Kadhafi se sont débandés. Certains ont fui à pied. D'autres avec des véhicules civils. Ils ont pris la route d'Ajdabiya. Nous allons avancer.»
    Personne n'a vu les avions, qui volaient à trop haute altitude, ni les bombes guidées au mètre près qui ont pulvérisé les chars. Mais tout le monde est persuadé que ce sont des appareils français. Les révolutionnaires libyens sont reconnaissants à la France de son soutien au moment où tout semblait perdu.«Sarkozy, bravo !», crient les combattants qui passent dans leurs pick-up. Les civils venus en curieux se garent n'importe comment entre les carcasses d'engins détruits. On pille allègrement les fourgons de l'armée de Kadhafi en déroute. Des gens débarquent de la remorque d'un camion DHL des cageots de fruits et de légumes. L'aviation de la coalition est intervenue juste à temps. Après deux semaines d'avance irrésistible sur des centaines de kilomètres dans le golfe de Syrte, reprenant les terminaux pétroliers de Ras Lanouf et de Brega, puis, en milieu de semaine dernière, la ville stratégique d'Ajdamiya, tombée en quelques heures, les forces de Kadhafi touchaient presque au but ces derniers jours. Entrées dans les faubourgs de Benghazi, elles s'apprêtaient ce week-end à lancer l'assaut final contre la ville rebelle presque sans défense, et à noyer dans le sang la révolution libyenne.
    L'assaut final avait commencé samedi. Des roquettes Katioucha se sont abattues sur plusieurs quartiers de la ville, tuant et blessant des dizaines de personnes, et déclenchant un exode vers les villes du nord de la Cyrénaïque. Galvanisés par le vote d'une opération aérienne internationale contre Kadhafi, les combattants révolutionnaires s'étaient ressaisis. Dans le quartier de Hayet Tabalinu, dans la banlieue sud de Benghazi, ils étaient parvenus à arrêter les éléments avancés des forces de Kadhafi entre les échangeurs routiers, et sous les eucalyptus qui longent la route près de Gamfuda, immenses lotissements en construction bâtis par des entreprises chinoises. Dans la nuit de samedi à dimanche, les rues de Benghazi étaient coupées par des barricades érigées à la va-vite. Des groupes de jeunes gens armés de fusils de types divers quadrillaient la ville pour combattre les partisans de Kadhafi, cinquième colonne formée par les membres des comités populaires, déterminés à reprendre le contrôle de la cité rebelle.
    Mais rien n'indique que Benghazi aurait tenu bien longtemps face à la puissance de feu supérieure des forces fidèles au dictateur. «On avait réussi à les arrêter, mais on a dû reculer. Jusqu'à ce que les avions arrivent », dit Lajhar, un combattant volontaire des milices levées par les révolutionnaires libyens qui a pris part à la défense de Benghazi.

    «Ils tirent vers tout ce qui vient vers eux»

    Les frappes aériennes de la coalition ont renversé en quelques heures une situation désespérée. Refluant en pagaille, les troupes de Kadhafi étaient dimanche en pleine retraite vers le sud. En fin d'après-midi, elles étaient signalées entre les villages d'al-Magroun et Sultan, à mi-chemin entre Benghazi et Ajdamiya, par les pick-up des révolutionnaires qui revenaient vers le nord en faisant des appels de phares. « Ils tirent sur tout ce qui vient vers eux », disent depuis la portière les combattants rebelles. En début de soirée, des habitants d'Ajdamiya assuraient qu'elles avaient quitté la ville, à 160 kilomètres au sud de Benghazi et fuyaient vers l'ouest et vers Syrte, la région d'origine du dictateur, où il compte encore de nombreux fidèles.
    Le mouvement de va-et-vient le long de la route côtière a repris, cette fois dans l'autre sens, en direction de l'ouest et du golfe de Syrte. Le siège de Benghazi levé à peine commencé, les forces révolutionnaires ont repris aussitôt l'ascendant, à défaut d'avoir acquis une réelle organisation. Elles se préparent à reprendre leur avance vers le sud. Au bout de leurs longues chaînes de ravitaillement, les forces loyales au dictateur se replient à présent à grande vitesse. Dans un paysage désespérément plat, dépourvu du moindre abri, les blindés et les véhicules des forces de Kadhafi sont des cibles rêvées pour les bombes guidées de l'aviation internationale. L'issue de l'affrontement reste incertaine, lutte de volonté plus que pure question militaire, mais l'intervention internationale a en quelques heures changé le cours de la révolution libyenne. (Le Figaro)

  • #2
    Bababaaa !
    La France, la grande terreur mondiale ! Sarko, le grand héros !
    C'est vraiment rigolo tout ce pétage de bretelles !

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    • #3
      En 3 jours ils ont détruits 4 véhicules militaires non-identifiés. L'état-major vient tt juste de confirmer cette info en direct

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      • #4
        En 3 jours ils ont détruits 4 véhicules militaires non-identifiés
        Mdrrrrr

        Sais-tu combien d'appareils, ils ont perdu pour parvenir à cet exploit?

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        • #5
          youuu Film ....
          pourquoi j'ai l'impression que kadafou a de beaux jours devant lui ? (dans la libye de l' ouest ) :22:
          Dernière modification par bouberita, 21 mars 2011, 17h51.
          وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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          • #6
            Bouberita...
            Les Américains sont là. L'honneur de la France est sauf !

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            • #7
              Il n'ont pas perdu d'avions. Ils descendent pas au dessous de 15000 pied c pour ça qu'ils n'arrivent pas à identifier leur cible.

              Par contre les US ont utilisé leur stealth fighters et ceux la ont fait des dégâts.

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              • #8
                Il ne faut pas que la France a une des premières armées du monde. Elle peut t'envoyer une bombe à neutrons qui raille toute trace de vie sur plusieurs kilomètres.

                Maintenant, le fait d'avoir stopper l'avancée des troupes de Kadafille sur Benghazi n'est pas une mauvaise chose. Il suffit d'entendre les habitants crier "one, two, three, choukran Sarkozy."

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                • #9
                  c'est une succession de dizaines de véhicules, calcinés ou abandonnés. Vers le village de Lajhar, un tank en flammes sur la remorque d'un porte-chars explose soudain en une grosse boule de flammes orange et de fumée noire.
                  le bilan est clair: des dizaines de véhicules blindés détruits, 0 avions de la coalition perdu, 0 perte civil....rien à dire,c'est du travail propre.

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                  • #10
                    Il n'ont pas perdu d'avions. Ils descendent pas au dessous de 15000 pied c pour ça qu'ils n'arrivent pas à identifier leur cible.
                    Ah, les trouillards !
                    Quand on a pas les c..., faut rester chez soi...

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                    • #11
                      Les boucliers humains dressés devant les chars par les milices de Kadhafi ralentissent énormément les frappes aériennes, les alliés n'auront d'autres choix que de sécuriser le chemin pour les opposants vers Misrata par exemple ou 11 chars de Kadhafi occupent le centre ville. Les bavures commenceront bientôt si les alliés attaquent le chef lieu de cette ville qui n'a pas résisté devant les milices du fou Libyen qui ont forcé leur chemin en tirant sur les foules qui étaient sans armes pour se défendre.
                      Pas à la tique ..

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                      • #12
                        quand jupée parler d'urgence c'est a ces blindés devant benghazi qu'il pensait .... les benghazi et la revolution peuvent dire vraiment dire merci la france et il le disent !!!! ca semble gener certains ....mais eux sont loin dans leur petits confort ...comme moi d'ailleurs

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                        • #13
                          Espérons que la France pourra se faire rembourser en Pétrole ...

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                          • #14
                            Espérons que la France pourra se faire rembourser en Pétrole
                            les intérêts français dans la region sont largement plus que cela ......mais libre a toi de rester dans les petits calculs de boutiquier .......

                            allez je te donne quelques pistes plus sérieuses : l'avenir de l'union pour la méditerannée liés au développement de son flan sud et la politique migratoire ....

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                            • #15
                              Tous les arabes savent pertinemment que les interventions militaires des occidentaux sont motivées pour défendre leurs intérêts économiques.

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