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Libye : l'UE ne parvient pas à dissimuler sa division

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  • Libye : l'UE ne parvient pas à dissimuler sa division

    Certains dénoncent une aventure motivée par les intérêts pétroliers ou bien encore par la volonté de déloger Kadhafi. Loin de la mission de protection des populations civiles prévue par la résolution onusienne.
    Les voies s'élèvent de plus en plus pour réclamer plus de clarté dans les opérations militaires qui sont menées par la coalition en Libye. Si l'Union européenne a adopté à l'unisson lundi 21 mars des sanctions renforcées contre le régime de Kadhafi, elle ne parvienne pas à dissimuler de profondes divisions en son sein sur l'opération militaire déclenchée samedi par la coalition internationale.
    Opposé à l'offensive, le Premier ministre bulgare Boïko Borissov a dénoncé une "aventure" motivée par des intérêts pétroliers.
    Même au sein de la coalition --à laquelle participent du côté de l'UE la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Belgique, le Danemark, la Grèce, et l'Espagne-- des voix dissonantes se font entendre.
    "Cela ne devrait pas être une guerre contre la Libye" mais l'application stricte de la résolution de l'ONU, a jugé le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, à son arrivée à une Réunion avec ses homologues européens à Bruxelles. Il a annoncé vouloir vérifier la conformité des premiers bombardements effectués avec la résolution de l'ONU.

    Et il a plaidé, à l'instar du Luxembourg, pour que l'Otan prenne le relais de la "coalition de volontaires" en Libye, alors que la France ou la Turquie s'opposent elles à ce que l'Alliance atlantique soit en première ligne de crainte de s'aliéner l'opinion arabe.



    Des doutes renforcés par la ligue arabe
    Le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, a contribué à fragiliser la cohésion européenne en critiquant dimanche les bombardements.
    Si Amr Moussa a rappelé depuis qu'il n'avait "pas d'objection" à la résolution de l'ONU, l'Allemand Guido Westerwelle, sceptique de la première heure, s'est dit conforté dans ses fortes réserves à l'égard de l'opération militaire.
    "Nous avons dit très clairement depuis le début que nous ne participerions pas" à cette action, compte tenu des "risques", a-t-il rappelé. A entendre la ligue arabe, "malheureusement, nous constatons que nous avions des raisons d'être préoccupés".



    Un but inavoué
    Au-delà, c'est le but de l'opération qui sème le doute parmi les 27. "Est-ce qu'il s'agit de protéger des civils ? D'instaurer un statu quo ? De liquider Kadhafi ? La coalition n'est pas très claire là-dessus", remarque un diplomate d'un pays européen non impliqué.
    Le chef de la diplomatie britannique William Hague a laissé entendre que le colonel Kadhafi pouvait être pris pour cible par les frappes internationales, tout en refusant de "spéculer" sur les objectifs choisis par la coalition.

    Ajoutant à la confusion, le Premier ministre belge Yves Leterme a lui aussi estimé que l'objectif était "clairement" de déloger le colonel Kadhafi.
    A Bruxelles, il s'agit de "voir ce que l'UE peut faire de plus en soutien à la résolution" de l'ONU, sur le plan humanitaire et de l'aide à long terme, a indiqué la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.



    Des sanctions renforcées
    Cela passe avant tout par des sanctions renforcées. Les ministres ont porté lundi de 27 à 38 le nombre de membres du régime visés par des gels d'avoirs et des interdictions de visa.
    L'UE a également a porté de cinq à quatorze le nombre d'entité financières dans sa ligne de mire, ajoutant des fondations, des banques, des compagnies d'investissement et des entités d'Etat. La liste sera publiée mardi.
    Selon des diplomates, du fait des réticences des Italiens, le secteur des hydrocarbures reste toutefois largement épargné par le train de sanctions adopté lundi, alors que la société pétrolière National Oil Company (NOC) figure sur les sanctions décidées jeudi dernier par l'ONU.
    Cela devrait être toutefois corrigé d'ici mercredi par un train de sanctions supplémentaires mettant en oeuvre la décision onusienne.
    L'UE planche aussi sur une opération humanitaire, par exemple la mise en place d'un corridor aérien ou maritime pour évacuer des civils, selon des diplomates.

    Nouvelobs.com avec AFP
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