Le premier tour des cantonales aura mis en lumières de vives dissensions au sein du parti majoritaire avec, comme point d'orgue, l'attitude à adopter vis-à-vis du Front national.
Front national ou Front républicain ? Le choix n'est certainement pas anodin et il l'est encore moins rue de la Boétie. Au siège de l'UMP, depuis dimanche soir et l'annonce des résultats du premier tour des élections cantonales, la question fait débat. Nicolas Sarkozy, lundi, a rappelé la consigne : l'UMP ne doit ni s'associer avec le Front national lors du deuxième tour des cantonales, ni appeler à voter PS dans les cantons où le parti majoritaire est éliminé. En temps normal, cette règle serait comprise et respectée par tous. Seulement voilà, l'UMP doit faire face à de telles dissensions que la normalité a depuis longtemps quitté les rangs du parti.
Plusieurs ténors ont donc fait entendre leur voix et, sans aucune gêne, ont contredit la voix du maître. François Fillon est de ceux-là. Lundi le Premier ministre a invité les électeurs, en cas de duel PS-FN, à « voter contre le FN ». Pour ne pas heurter certains de ses amis, le chef du gouvernement a expliqué, certes, qu’il est exclu que les électeurs de la majorité mêlent leurs voix « à celles de l’extrême gauche ». Mais le PS, c’est tout ce qu’on veut sauf l’extrême gauche.
« Le PS, ce n'est pas mes idées. Le FN, ce n'est pas mes valeurs »
Prenant bel et bien le contrepied des consignes données par Nicolas Sarkozy et retrouvant, en revanche, la démarche en pareille situation d’un Chirac, Fillon refuse donc, à la différence de Sarkozy, de mettre la balance égale entre FN et PS. Il souhaite que – ponctuellement – les démocrates (de gauche et de droite) fassent bloc. Et, s’il le faut, autour des candidats PS.
D'autres voix, et non des moindres, ont joué cette même partition. Valérie Pécresse et Nathalie Kosciusko-Morizet, ainsi que le président du Sénat Gérard Larcher, ont clairement annoncé qu'à « titre personnel », il voterait PS face au FN. Le « ni-ni » a déjà vécu et la liberté de conscience défendue dès dimanche soir par Jean-François Copé est la seule voix véritable. « Le PS, ce n'est pas mes idées. Le FN, ce n'est pas mes valeurs », a annoncé Valérie Pécresse lundi. Entre les deux, la ministre, et quelques autres, ont choisi.
France Soir
Front national ou Front républicain ? Le choix n'est certainement pas anodin et il l'est encore moins rue de la Boétie. Au siège de l'UMP, depuis dimanche soir et l'annonce des résultats du premier tour des élections cantonales, la question fait débat. Nicolas Sarkozy, lundi, a rappelé la consigne : l'UMP ne doit ni s'associer avec le Front national lors du deuxième tour des cantonales, ni appeler à voter PS dans les cantons où le parti majoritaire est éliminé. En temps normal, cette règle serait comprise et respectée par tous. Seulement voilà, l'UMP doit faire face à de telles dissensions que la normalité a depuis longtemps quitté les rangs du parti.
Plusieurs ténors ont donc fait entendre leur voix et, sans aucune gêne, ont contredit la voix du maître. François Fillon est de ceux-là. Lundi le Premier ministre a invité les électeurs, en cas de duel PS-FN, à « voter contre le FN ». Pour ne pas heurter certains de ses amis, le chef du gouvernement a expliqué, certes, qu’il est exclu que les électeurs de la majorité mêlent leurs voix « à celles de l’extrême gauche ». Mais le PS, c’est tout ce qu’on veut sauf l’extrême gauche.
« Le PS, ce n'est pas mes idées. Le FN, ce n'est pas mes valeurs »
Prenant bel et bien le contrepied des consignes données par Nicolas Sarkozy et retrouvant, en revanche, la démarche en pareille situation d’un Chirac, Fillon refuse donc, à la différence de Sarkozy, de mettre la balance égale entre FN et PS. Il souhaite que – ponctuellement – les démocrates (de gauche et de droite) fassent bloc. Et, s’il le faut, autour des candidats PS.
D'autres voix, et non des moindres, ont joué cette même partition. Valérie Pécresse et Nathalie Kosciusko-Morizet, ainsi que le président du Sénat Gérard Larcher, ont clairement annoncé qu'à « titre personnel », il voterait PS face au FN. Le « ni-ni » a déjà vécu et la liberté de conscience défendue dès dimanche soir par Jean-François Copé est la seule voix véritable. « Le PS, ce n'est pas mes idées. Le FN, ce n'est pas mes valeurs », a annoncé Valérie Pécresse lundi. Entre les deux, la ministre, et quelques autres, ont choisi.
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