Pour une alternative démocratique et pacifique
Le droit d’avoir des droits.
Les révolutions en cours en Tunisie et en Egypte, la magnifique leçon de courage, d’organisation et de détermination populaire qu’elles ont donné à voir au monde entier nous interpellent directement.
Les développements dramatiques que connait la légitime demande populaire de changement démocratique en Lybie ont révélé au monde les pics de sauvagerie dont sont capables des dictateurs fous n’ayant de compte, à rendre à personne. Et surtout pas à leurs peuples.
La crise algérienne s’inscrit naturellement dans le cadre des crises en cours. Pour autant, il n’est pas question de céder à une quelconque « contagion démocratique » dans l’explication et le traitement de chaque situation nationale.
Deux « constantes » émergent pourtant de l’ensemble des révolutions en cours dans la région : D’une part l’existence de régimes prédateurs, impopulaires et inaptes à porter la demande de liberté et de dignité de leurs populations. Et d’autre part une forte réaffirmation, par les peuples, du droit d’avoir des droits.
Les algériens, qui se sont de longue date inscrits dans le combat pour la démocratie et le changement de régime, ont pour cela payé un prix très lourd.
Si les mobilisations populaires tunisiennes et égyptiennes nous rappellent dans leurs prémices le »printemps démocratique » (89-91), le scandaleux bain de sang déclenché par El Gueddafi rappelle quant à lui la furie éradicatrice des années 90 qui a déchainé - à l’intérieur et à l’extérieur des institutions- des algériens contre d’autres algériens durant toute une décennie.
C’est pour que l’Algérie n’ait plus jamais à payer un tel prix pour la maitrise de son destin, qu’il incombe aux algériens, dans la diversité de leurs convictions et de leurs appartenances, d’indiquer clairement la voie de la construction politique en alternative à la voie de la confusion et de la violence.
Il est plus que jamais temps de mettre à nu les pratiques de dépolitisation et de désarmement moral propagées par les tenants de la violence.
Trop pressés de substituer leur agenda à celui de la société, ils ont voulu profiter de quelques confusions médiatiques soigneusement entretenues pour semer encore une fois le trouble.
A chaque fois que cela sera nécessaire il faudra apporter les clarifications indispensables à une véritable construction politique nationale, démocratique, populaire et pacifique.
Il serait grave d’oublier le lourd tribut payé par les algériens depuis des décennies. Grave de considérer ces années de terreur et de folie comme une « simple erreur de parcours » sur laquelle il faut pudiquement tourner la page. Croire cela possible c’est insulter autant l’humanité de ce peuple que son sens politique.
C’est sur un socle d’amnésies successives que les régimes autoritaires post- coloniaux ont bâti, en Afrique et dans les pays arabes, des légitimités factices. C’est sur ces amnésies que des générations de cliques arrogantes et prédatrices se sont arrogé le droit de cracher un révisionnisme insultant à l’égard de nations bafouées.
Le révisionnisme ne consiste pas seulement à nier les luttes populaires d’hier, il consiste également à refuser aux peuples de leur reconnaitre, aujourd’hui, les qualités de maturité, d’unité, de solidarité et de lucidité dont ils ont su être capables hier.
A trop vite oublier que les peuples ont une mémoire, que cette mémoire structure leurs adhésions et leurs rejets, les régimes finissent par perdre tout lien avec leurs sociétés.
Tous les peuples ont soif de liberté.
Tous les peuples ont soif d’égalité, de justice et de dignité.
Tous les peuples mènent des combats et les paient horriblement cher avant de les voir aboutir.
Le droit d’avoir des droits.
Les révolutions en cours en Tunisie et en Egypte, la magnifique leçon de courage, d’organisation et de détermination populaire qu’elles ont donné à voir au monde entier nous interpellent directement.
Les développements dramatiques que connait la légitime demande populaire de changement démocratique en Lybie ont révélé au monde les pics de sauvagerie dont sont capables des dictateurs fous n’ayant de compte, à rendre à personne. Et surtout pas à leurs peuples.
La crise algérienne s’inscrit naturellement dans le cadre des crises en cours. Pour autant, il n’est pas question de céder à une quelconque « contagion démocratique » dans l’explication et le traitement de chaque situation nationale.
Deux « constantes » émergent pourtant de l’ensemble des révolutions en cours dans la région : D’une part l’existence de régimes prédateurs, impopulaires et inaptes à porter la demande de liberté et de dignité de leurs populations. Et d’autre part une forte réaffirmation, par les peuples, du droit d’avoir des droits.
Les algériens, qui se sont de longue date inscrits dans le combat pour la démocratie et le changement de régime, ont pour cela payé un prix très lourd.
Si les mobilisations populaires tunisiennes et égyptiennes nous rappellent dans leurs prémices le »printemps démocratique » (89-91), le scandaleux bain de sang déclenché par El Gueddafi rappelle quant à lui la furie éradicatrice des années 90 qui a déchainé - à l’intérieur et à l’extérieur des institutions- des algériens contre d’autres algériens durant toute une décennie.
C’est pour que l’Algérie n’ait plus jamais à payer un tel prix pour la maitrise de son destin, qu’il incombe aux algériens, dans la diversité de leurs convictions et de leurs appartenances, d’indiquer clairement la voie de la construction politique en alternative à la voie de la confusion et de la violence.
Il est plus que jamais temps de mettre à nu les pratiques de dépolitisation et de désarmement moral propagées par les tenants de la violence.
Trop pressés de substituer leur agenda à celui de la société, ils ont voulu profiter de quelques confusions médiatiques soigneusement entretenues pour semer encore une fois le trouble.
A chaque fois que cela sera nécessaire il faudra apporter les clarifications indispensables à une véritable construction politique nationale, démocratique, populaire et pacifique.
Il serait grave d’oublier le lourd tribut payé par les algériens depuis des décennies. Grave de considérer ces années de terreur et de folie comme une « simple erreur de parcours » sur laquelle il faut pudiquement tourner la page. Croire cela possible c’est insulter autant l’humanité de ce peuple que son sens politique.
C’est sur un socle d’amnésies successives que les régimes autoritaires post- coloniaux ont bâti, en Afrique et dans les pays arabes, des légitimités factices. C’est sur ces amnésies que des générations de cliques arrogantes et prédatrices se sont arrogé le droit de cracher un révisionnisme insultant à l’égard de nations bafouées.
Le révisionnisme ne consiste pas seulement à nier les luttes populaires d’hier, il consiste également à refuser aux peuples de leur reconnaitre, aujourd’hui, les qualités de maturité, d’unité, de solidarité et de lucidité dont ils ont su être capables hier.
A trop vite oublier que les peuples ont une mémoire, que cette mémoire structure leurs adhésions et leurs rejets, les régimes finissent par perdre tout lien avec leurs sociétés.
Tous les peuples ont soif de liberté.
Tous les peuples ont soif d’égalité, de justice et de dignité.
Tous les peuples mènent des combats et les paient horriblement cher avant de les voir aboutir.
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