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Libye : la doctrine algérienne face aux frappes militaires

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  • Libye : la doctrine algérienne face aux frappes militaires

    C’était aujourd’hui, mardi 22 mars, en conférence de presse. Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères a appelé à la cessation immédiate des hostilités et de l’intervention étrangère en Libye. Une position qui contredit celle avancée par Ahmed Ouyahia, le Premier ministre, hier, au vice-président américain… Mais pourquoi la position algérienne est-elle si ambiguë ?

    Quelle est la position algérienne sur les frappes en Libye ? La «crise profonde» que traverse la Libye «s'est aggravée avec l'entrée en action des forces aériennes» des pays prenant part à l'établissement de la zone d'exclusion aérienne dans ce pays. Dixit Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères ce lundi 22 mars en conférence de presse. «Nous jugeons disproportionnée cette intervention par rapport à l'objectif assigné par le Conseil de sécurité de l'ONU dans sa résolution 1973», a-t-il ajouté dans des propos rapportés par l’APS, l’agence de presse officielle. Problème : dans le gouvernement, une autre voix se fait entendre : celle d’Ahmed Ouyahia, le Premier ministre. Et à en croire la Maison Blanche, dans un communiqué dimanche 20 mars, Ahmed Ouyahia aurait assuré par téléphone au vice-président Joe Biden, que l’Algérie soutenait l’entière application de la résolution des Nations unies autorisant le recours à la force contre la Libye.

    Faut-il voir alors dans les déclarations de Mourad Medelci un alignement sur la position de la Ligue arabe ? Rien ne permet de le penser, d’autant que d’après l’AFP, l’Algérie –avec la Syrie- se seraient opposées samedi dernier à l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne proposée par la Ligue arabe. Ce que dément plus ou moins clairement Mourad Medelci : «L'Algérie n'a pas émis de réserves formelles mais juste exprimé son point de vue.» En rappelant la décision des ministres arabes des Affaires étrangères qui avaient affirmé leur refus catégorique de toute ingérence étrangère en Libye. La présence de Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères ce mardi à Alger, pourrait tout aussi bien laisser penser que l’Algérie s’aligne sur la position de ses partenaires russes (le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov a déclaré mardi qu'il fallait immédiatement mettre fin aux hostilités et entamer un dialogue en Libye pour garantir la sécurité des civils dans ce pays).

    L’Algérie a-t-elle un intérêt à ne pas cautionner l’intervention en Libye ? Oui et non, de là, toute la complexité de sa position en tant que pays pivot. Pour rappel, l’Algérie a refusé le rôle de médiateur demandé par la Libye. D’un côté, elle aurait tout intérêt à cautionner les frappes, car Khadafi n'est pas un de ses alliés. Il a toujours tenté de déstabiliser le sud algérien en instrumentalisant les rebellions des Touareg maliens et nigériens. D’un autre côté, l’Algérie a de quoi s’y opposer car elle est soucieuse de préserver la stabilité de la région, une préoccupation qui dépasse de loin sa discrète hostilité envers Khadafi. Sa position est avant tout une question de doctrine : elle refuse toute intervention de puissance étrangère dans la région et dans le monde arabe. Par exemple, face aux activités d'AQMI dans la zone du Sahel, les Algériens avaient refusé la présence militaire des Américains sur place, proposant une sorte de sous-traitance jumelée à des programmes d'entraînement et d'échange d'informations.

    Le Figaro - Par Mélanie Matarese
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Bon résumé !

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    • #3
      Mais pourquoi la position algérienne est-elle si ambiguë ?
      On aura du mal à se remettre debout de cette gaffe, le pouvoir algérien sait bien que le peuple est sensible dans les questions de l'Irak, Palestine..etc alors il continue à jouer sur les sentiments pour rester au pouvoir bien sûr.
      L'hypocrisie du pouvoir algérien ne date pas d'aujourd'hui la position officielle n'est pas tout à fait celle là, ils avaient donné le feu vert aux Américains de survoler notre territoire mais ils n'ont pas hésité de leur dire "il faut que cela reste secret".
      Je peux imaginer Mr Medelci aurait appellé Sarko et la maison blanche pour leur dire "Ce n'est pas notre position, on est avec vous mais c'est juste pour calmer le peuple parce qu'on souffre du terrorrisme". D'une pierre deux coups, berner le peuple et gagner la confiance des Occidentaux, c'est pour cela que je les apelle des voyous, tout comme dans l'affaire des avions américains au sud algérien.
      Pas à la tique ..

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      • #4
        Sa position est avant tout une question de doctrine : elle refuse toute intervention de puissance étrangère dans la région et dans le monde arabe
        Si telle etait bien le cas, pourquoi a-t-elle tant tergiversé ?
        Il me semble que c'est une raison valable d'être contre la 1973 avant le vote et apres...

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        • #5
          Il me semble que c'est une raison valable d'être contre la 1973 avant le vote et apres...
          apres! difficile pour un membre de l onu de contester une résolution adoptée ça n a pas de sens
          "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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          • #6
            C'est la bonne position. Respecter les résolutions ONUussiennes quel quel'elles soient mais opposer et décourager toutes interventions étrangères dans les affaires intérieures des pays.

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            • #7
              @ Bachi

              La situation est passablement complexe et c'est probablement un des défis les plus importants de la diplomatie algérienne depuis des décennies. L'Algérie a émis des réserves à la ligue arabe, mais respecte la légalité internationale, comme principe cardinal. Ça ne l’empêche pas d'activer pour une solution pacifique à cette crise, même si la voie des armes a été choisit par El Geuddafi et Sarkozy.
              Othmane BENZAGHOU

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              • #8
                halik esshih, une petite introduction á ceux ceux qui n'ont encore rien compris dans la position algérienne!

                L’Algérie a-t-elle un intérêt à ne pas cautionner l’intervention en Libye ? Oui et non, de là, toute la complexité de sa position en tant que pays pivot. Pour rappel, l’Algérie a refusé le rôle de médiateur demandé par la Libye. D’un côté, elle aurait tout intérêt à cautionner les frappes, car Khadafi n'est pas un de ses alliés. Il a toujours tenté de déstabiliser le sud algérien en instrumentalisant les rebellions des Touareg maliens et nigériens. D’un autre côté, l’Algérie a de quoi s’y opposer car elle est soucieuse de préserver la stabilité de la région, une préoccupation qui dépasse de loin sa discrète hostilité envers Khadafi. Sa position est avant tout une question de doctrine : elle refuse toute intervention de puissance étrangère dans la région et dans le monde arabe. Par exemple, face aux activités d'AQMI dans la zone du Sahel, les Algériens avaient refusé la présence militaire des Américains sur place, proposant une sorte de sous-traitance jumelée à des programmes d'entraînement et d'échange d'informations.

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                • #9
                  @ Bachi

                  La situation est passablement complexe et c'est probablement un des défis les plus importants de la diplomatie algérienne depuis des décennies. L'Algérie a émis des réserves à la ligue arabe, mais respecte la légalité internationale, comme principe cardinal. Ça ne l’empêche pas d'activer pour une solution pacifique à cette crise, même si la voie des armes a été choisit par El Geuddafi et Sarkozy.




                  Et pourtant Medelci déclare que:
                  "L'Algérie n'a pas émis de réserves formelles mais juste exprimé son point de vue" à cette occasion, a-t-il ajouté.
                  en parlant des débats de la ligue arabe...

                  Je comprends qu'on soit partagé entre l'opposition aux crimes de Kaddafi et les grands risques de destabilisation de la région que ferait encourir l'intervention coalisée, mais une diplomatie se doit de se brancher. Tergiverser est la pire des actions...

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                  • #10
                    Les méandres du langage diplomatique

                    certains ici devraient apprendre ce langage
                    Othmane BENZAGHOU

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                    • #11
                      Bachi

                      Revoit les positions diplomatiques de l'Allemagne, Italie, Turquie et autres. C'est le même dilemme et des réactions similaires à celle de l'Algerie.

                      Commentaire


                      • #12
                        ott

                        +1000

                        Je ne suis pas sur si certains ne comprennent pas ou font semblant

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                        • #13
                          Si telle etait bien le cas, pourquoi a-t-elle tant tergiversé ?
                          Il me semble que c'est une raison valable d'être contre la 1973 avant le vote et apres...
                          Possible !
                          Elle était pour NFZ et non pour les bombardements et une intervention militaire étrangère dans la région

                          * la diplomatie algerienne avait fait des calculs pour ne pas montrer ses intentions , la France qui était visée , parceque avait préparé une opposition anti-kadhafi en sa faveur ...alors là , le tour à été joué par les amerloques pour l embourber ...

                          le résultat est là ..tous les regards se convergent vers la France et non sur Kadhafi ( politiquement )
                          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                          • #14
                            mais une diplomatie se doit de se brancher. Tergiverser est la pire des actions...
                            Bachi, dans le cas de la Libye, l'Algérie ne jouit pas d'une situation géostratégique confortable pour qu'elle se permette des réactions catégoriques et irreflchies! Quand on est loin des frontiéres des pays en crises, on peut se permettre les balades á Paris et la parlotte!

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                            • #15
                              @ Numidio

                              Les questions internationales ne devraient pas être utilisées dans les luttes politiques intérieurs, surtout quand elles sont dangereuses pour l'avenir de son pays. Chez nous, l'inconscience, l'immaturité et l'irresponsabilité jumelée à un rejet viscérale de tout ce qui émane des autorités de ce pays produits certains délires juvéniles... pour ne pas dire autre chose
                              Othmane BENZAGHOU

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