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Kabylie une terre abandonnée par les siens

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  • #16
    Considérée jadis comme une source intarissable de vie en Kabylie, la terre a, au fil du temps, perdu de son importance aux yeux de la nouvelle génération
    La première chose qui me vient à l'esprit est de dire que cet abandon de la terre et la honte que suscite sa valorisation n'est pas du tout dû au hasard.

    C'est tout simplement un chaînon de la machination diabolique mise en place il y a longtemps par une poignée de prédateurs/importateurs.

    A cela s'ajoute une ignorance totale de la nouvelle génération qui passe son temps à se plaindre du prix des fruits et légumes, sans même réaliser que ces prix élevés sont avant tout dûs au fait que rien n'est produit sur place.

    Ceci dit, et vu que d'ici 2015 il n'y aura plus assez de nourriture pour tous, je pense que les jeunes kabyles, mais pas seulement, se réveilleront contraints et forcés.

    P.S: il ne faut surtout pas croire que c'est spécifique à la kabylie ou à l'algérie: en occident aussi, de plus en plus de gens commencent à cultiver les pelouses ............ pour ceux qui ont la chance d'en avoir une !
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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    • #17
      il faut croire qu'il ne reste pas grand chose les familles kabyle ne vend pas leur terre (enfin la majorité ) il se retrouve donc avec des parcelle minuscule a force de les partager.

      il y a aussi un soucis de main d'ouvre, c'est devenu presque impossible de trouver un travailleur dans la région ...et va comprendre pourquoi.


      je détestais mes vacances de printemps
      moi le printemps c'est "ahouchou" que je détestai ... :22:
      Dernière modification par Histo, 23 mars 2011, 10h20.
      شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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      • #18
        merci rim_k pour larticle cest ce que javais entendu ya pas longtemps ...
        mais meme si letat les aide....certains vont se plaindre et pas bouger....
        cest degradant pour certains de travailler la terre....ou leurs terres....
        jme rappelle quand jetais jeune on tirer presque au sort pour monter das le camion du voisin aller bosser la journèè,ramasser des tomates et des patates au douar et ramasser quelque dinard,les mentalitès ont changer...encore a cause de ce merdeux system algerien...lol

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        • #19
          Mistaaiwa: non j'essaie de leur trouver des circonstances attenuantes, si les agriculteurs locaux ne peuvent pas ecouler leurs produits à cause des importateurs mafieux qui cassent les prix, on peut les comprendre non? Maintenant pour moi l'abandon des terres est un des fleaux de l'algerie...!!

          K-rim: au temps pour moi, j'ai été victime de la propagande anti gouvernement...
          Fière d'être algérienne...

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          • #20
            Maintenant pour moi l'abandon des terres est un des fleaux de l'algerie...!!
            Absolument !

            Et ce qui est insupportable, c'est de voir des gens marcher sur un trésor toute leur vie mais ils ne le voient pas car leur nif rive leurs regards uniquement vers le ciel !!

            P.S: j'ai failli écrire vers la stratosphère
            Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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            • #21
              Selon Rachid Benaissa, le nouveau dispositif sera installé et connu dans le détail début mars. « Une priorité sera accordée aux diplômés dans le domaine agricole d’une manière directe ou indirecte ainsi qu’aux enfants d’agriculteurs et d’éleveurs qui ont une certaine connaissance du secteur », a-t-il noté. Il a précisé que les dispositifs de micro crédits et d'insertion des diplômés seront mis à contribution pour développer le tissu des entreprises de services à l'agriculture, et pour améliorer le conseil aux exploitations agricoles par des compétences dans ce domaine. La relation entre producteur agricole et transformateur sera renforcée. Ainsi, des crédits bonifiés seront à terme mis à la disposition des unités industrielles agroalimentaires, comme les laiteries, qui octroieront, à leur tour, des préfinancements aux éleveurs et cultivateurs de leurs filières. Par ailleurs, un fonds de garantie des crédits pour l’agriculture et aux activités rurales sera bientôt lancé. Il sera doté de 20 milliards de dinars maximum. « Les agriculteurs se sont toujours plaints des difficultés d’accès aux crédits bancaires. Il était nécessaire de lancer un fonds de garanties des crédits, de la même manière de ce qui a été fait pour la PME. "Pour nous, c'est une grande décision car elle vient conforter toute la dynamique du renouveau agricole et rural engagée depuis 2008», a indiqué Rachid Benaissa.
              Je ne sais pas mais ce Monsieur ( Rachid Ben Aissa ) m'inspire confiance malgré qu'il participe dans un pouvoir despotique.

              Depuis qu'il est entré au gouvernement, il a donné une orientation à la politique agricole et à la politique tout court qui va dans le sens de la logique et de l'intérêt national.

              P.

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              • #22
                Mais au final, je vois que la volonté de mon père c'est de ne pas abandonner les terres, malgré qu'il travaille à côté, il continue à entretenir le verger et les arbres fruitiers.

                Mon petit frère, quand on lui demande de faire quelque travail agricole, ne refuse jamais, il va chercher deux jeunes qu'il paye 800 Da la journée, ils font le travail à sa place et lui il va glander.

                Cette fracture générationnelle par rapport au travail de la terre, qui était fortement relié à l'identité chez les anciens et qui est vécu comme trop contraignante par les jeunes et ce en dépit de toutes les aides dont notre génération dispose contrairement à l'ancienne, n'est pas propre à la Kabylie mais à toute l'Algérie.

                Je le constate avec beaucoup de déception vers chez moi: les jeunes, quand ils ont hérité de terres, refusent de les travailler et vont plutôt investir les secteurs de la "spéculation" et du "t'besniss". Pour récupérer les dividendes des terres, ils s'appuient sur des "néo-khmassa", même si le mot est peut-être un peu fort, puisqu'il s'agit de jeunes gens désargentés mais volontaires qui proposent des packages (encensements, récoltes voire entretiens) moyennant un salaire journalier (pour les moins organisés) ou une partie des bénéfices. Entre temps, les jeunes "héritiers", bah...ils claquent l'argent dans les grandes villes où ils disposent souvent de pieds-à-terres qui deviennent avec le temps la résidence principale et font, occasionnellement, fructifier leur argent en faisant du t'bessniss ou ce que j'appelle du "parasitage" économique.

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                • #23
                  Bonjour

                  Envoyé par Dandy

                  Je le constate avec beaucoup de déception vers chez moi: les jeunes, quand ils ont hérité de terres, refusent de les travailler et vont plutôt investir les secteurs de la "spéculation" et du "t'besniss". Pour récupérer les dividendes des terres, ils s'appuient sur des "néo-khmassa", même si le mot est peut-être un peu fort, puisqu'il s'agit de jeunes gens désargentés mais volontaires qui proposent des packages (encensements, récoltes voire entretiens) moyennant un salaire journalier (pour les moins organisés) ou une partie des bénéfices. Entre temps, les jeunes "héritiers", bah...ils claquent l'argent dans les grandes villes où ils disposent souvent de pieds-à-terres qui deviennent avec le temps la résidence principale et font, occasionnellement, fructifier leur argent en faisant du t'bessniss ou ce que j'appelle du "parasitage" économique.
                  C'est l'objectif même du progrès et du développement.
                  Rebbi yerrahmek ya djamel.
                  "Tu es, donc je suis"
                  Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                  • #24
                    C'est l'objectif même du progrès et du développement.
                    Mais malheureusement, ce n'est pas un progrès économique...L'Etat perd beaucoup d'argent à coup de plans et tu as des jeunes qui peuvent laisser leurs terres en friches (alors que l'on a des besoins sérieux) parce que l'économie informelle offre plus de débouchés et de facilités que le travail réel...Le jour où on exigera, comme l'Etat a tenté de le faire à plusieurs reprises avant de se heurter aux puissantes "lobby", que les transactions soient traçables (chèques...etc.), tu verras que beaucoup de choses s'arrangeront d'elles-mêmes.

                    Ps. L'endroit dont je te parle est raccordé à l'électricité et les cellulaires leurs permettent de communiquer depuis les villages...La grande ville n'offre pas un gain sensible en "commodités" de vie mais plus de ludisme.
                    Dernière modification par Dandy, 23 mars 2011, 11h48.

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                    • #25
                      @mimi,

                      Je trouve que c'est trop dure comme analyse sur les jeunes. Les familles qui ont des terres généralement les enfants aprés leurs études, pour ceux qui réussissent, ils partent en ville pour travailler dans leur domaine et donc la terre est délaissée. On ne peut pas comparer à la génération de leurs parents puisque pour ces derniers c'etait leur seule source de vie. Pour leurs enfants, ils pensent avant tout à avoir plus de confort et généralement une fois mariés il s'installent dans la ville ou ils ont leur poste de travail, ceci va permettre aussi à leurs propres enfants d'avoir accés à l'éducation puisque dans les villages ce secteur est abondonné par l'état ! tout commes l'accés aux soins, les transports etc. Parfois c'est tout simplement invivable il faut faire bcp de sacrifices si on veut continuer à vivre de la terre. D'un autre coté, faut pas oublier qu'en kabylie bcp de terres sont dans les montagnes ce qui les rend plus difficiles à cultiver et donc pas facile de faire un bon rendement et de vivre dignement de ce dernier.
                      Le grand mal a été fait du temps de Boumédienne avec la révolution agraire que certains de mes amis qualifient de révolution à braire.

                      Certainement, voulant faire du bien pour avoir une auto-suffisance alimentaire, Boumédienne met en oeuvre la politique de la révolution agraire mais c'était sans compter avec les traîtres qui l'entouraient qui avaient réussi à mener cette révolution à produire un résultat inverse de l'objectif initial.

                      Il fallait avoir lu l'esprit des lois de Montesquieu pour réussir un tel résultat.

                      C'était le temps de mes vingt ans. J'étais lycéen. Je voulais travailler durant les grandes vacances. Toutes les portes m'étaient fermées. La seule qui était ouverte était celle du volontariat.

                      Par désespoir de trouver un travail rémunérateur, je m'engouffre dans la porte ouverte du volontariat. L'opération du volontariat était encadrée par le PFLN.

                      C'est dans une CAPRA, ( Coopérative Agricole de production de la Révolution Agraire ) dans ma commune en Kabylie, que j'ai eu mon affectation. J'avais pour mission l'analyse du système ( de la production jusqu'à l'exportation ).

                      Les fellahs étaient motivés. Ils donnaient le meilleur d'eux-même mais au niveau juste supérieur, celui de la CAPCS, c'était la magouille, le détournement et les sabotages. C'est à ce niveau que le ver entre dans le fruit pour le pourrir.

                      Au niveau juste supérieur, à la COFFEL, on se charge de solder le bilan en pertes et profits.

                      Quant à l'ONACO ( Office National de Commercialisation qui est chargé de l'import-export ), il assène le coup de grâce aux fellahs en mettant sur le marché des produits subventionnés et en fixant les prix de vente bien en dessous des coûts de revient au niveau des CAPRA.

                      Le bouchon a été poussé jusqu'à interdire aux fellahs de vendre directement au consomateur leur production . On les a obligé de passer par les CAPCS.

                      Parallèlement, une autre politique a été déployée en direction de la junte féminine pour les pousser à refuser de se marier avec les pauvres bouseux qui travaillent la terre.

                      Je me rappelle très bien de cette période où toutes les filles convoitaient un fonctionnaire pour mariage. C'était la période du pain béni pour les usurpateurs du PFLN.

                      Cette situation avait découragé nos jeunes et les a définitivement arrachés à la terre pour devenir des hittistes et même docteur en hittisme pour certains.

                      Tout ce travail de Machiavel a été orchestré sous l'égide du PFLN.

                      Pour moi, je garde une trace indélébile dans ma chair du côté droit de mon flanc. J'ai failli perdre la vie cette année là. Je me suis retrouvé sous la grande roue d'un tracteur avec freins défaillants dans une descente.

                      Comme compensation, j'ai eu droit à 50 DA de remboursement des frais de taxi qui m'avait transporté jusqu'à l’hôpital de TIZI-OUZOU. Celui qui m'avait remboursé cette somme est vivant et habite toujours à TIZI-OUZOU. C'est le secrétaire du Mouhafadh de l'époque.

                      P.
                      Dernière modification par Pangeen, 23 mars 2011, 12h05.

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                      • #26
                        Dandy,

                        Le progrès économique se mesure en PIB, et pour faire de la croissance (du PIB), l'agriculture paysanne subventionnée n'est pas le moyen idéal, au contraire c'est un handicape.

                        La grande ville n'offre pas un gain sensible en "commodités" de vie mais plus de ludisme
                        Justement c'est cela qui génère plus de bénéfices y compris dans l'économie formelle en Occident.
                        Rebbi yerrahmek ya djamel.
                        "Tu es, donc je suis"
                        Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                        • #27
                          Boumèdiène est de retour

                          voila, on retrouve la fameuse expression de boumèdiene, le fils du paysan demeure paysan. non, nous n'avons pas abandonné notre Kabylie, mais nous l'avons quitté pour manger du pain ailleurs et hélas tout le monde sait que cette région d'Algérie n'est jamais rentré dans les plans de développement des gouvernements, ni travail, ni projets ni rien. parler de bras casser, c'est ignorer la nature et la mentalité des Kabyles. vous savez, pendant las vacances les étudiants et lycéens kabyles les passent dans toutes sortes de boulots maçonneries, dans des huileries...
                          Demain appartient à ceux qui s'y préparent aujourd'hui

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                          • #28
                            vous savez, pendant las vacances les étudiants et lycéens kabyles les passent dans toutes sortes de boulots maçonneries, dans des huileries...
                            exacte pour gagner des sous et se financer un nouveau pantalon et de nouvelles chaussures avec quoi aller à l'école
                            Rebbi yerrahmek ya djamel.
                            "Tu es, donc je suis"
                            Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                            • #29
                              dire que les kabyles on abondonné leurs terres , c'est vraiment exagérer ...beaucoup on construit de grosses bâtisses sur leur terre , ils attendent pas l'aide de l'état pour leur offrir un logement , le kabyle construit lui meme sa maison sans l'aide de l'état , et ça c'est pas rien ....ça c'est un constat
                              "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                              • #30
                                le problème de la Kabylie est L'EURO.
                                car une grande partir des famille kabyle reçoive une retraite ou une pension de France, pour sa personne ne veux travailler

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