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Ouverture d’un café littéraire à alger

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  • Ouverture d’un café littéraire à alger

    OUVERTURE D’UN CAFÉ LITTÉRAIRE À ALGER
    Un refuge pour les intellectuels


    «L’île lettrée» a été emportée par un tsunami d’incompréhension. Mais un autre café littéraire vient d’ouvrir ses portes à Alger. Inauguré officiellement dimanche, il est situé dans le même bâtiment qui abrite le siège de l’Union des écrivains algériens (UEA).

    L’initiative émane de la maison d’édition Dar El-Hikma. «Le but est de créer un espace culturel que nous voulons une tribune dédiée au débat culturel entre les intellectuels», a souligné Ahmed Madi, directeur général des éditions Dar El-Hikma. Lors de la cérémonie d’inauguration, Youcef Chegraa, président de l’UEA, a déclaré, de son côté, que ce café littéraire s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’Union, lancée il y a une année, et qui vise à consacrer des espaces de communication et de dialogue entre l’ensemble des intellectuels algériens.
    Devant un grand nombre d’écrivains, d’intellectuels et d’éditeurs, il a également révélé que d’autres cafés littéraires sont prévus dans d’autres wilayas. L’Union des écrivains algériens compte également relancer sa revue, qui avait cessé de paraître, il y a quelques années.
    Le nouveau café littéraire est donc situé au siége de l’UEA, dans la partie supérieure de la rue Didouche- Mourad à Alger. Cet espace culturel va abriter des rencontres littéraires bimensuelles.
    La prochaine rencontre est prévue le 30 mars 2011. Le café littéraire «L’île lettrée » à la rue Ahmed-Zabana qui a ouvert ses portes l’été 2010 les a rapidement fermées pour divers problèmes dont l’auto- financement est un des moindres.
    Le soir DZ
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Bonjour.

    J'espère que celui-là tiendra plus lontemps ! Je me rendais souvent à "l'Ile Lettrée" l'année passée (depuis son ouverture), et j'étais très surpris, un matin, de voir que le rideau avait été baissé... pour de bon.


    pour divers problèmes dont l’auto- financement est un des moindres.
    Je pense que le financement était quand même assez périlleux pour Sid Ali Sekhri, même si l'établissement était, par ailleurs, un café à part entière (consommation).
    -
    Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
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    • #3
      Une fin étrange...
      L’ÎLE LETTRÉE A FERMÉ SES PORTES : Vie et mort d’un café littéraire algérois.

      L’année 2010 avait vu l’ouverture et la rapide fermeture du premier café littéraire à Alger. L’initiative est venue de l’éditeur et libraire Sid-Ali Sekheri, un homme du domaine donc.

      L’île lettrée (c’est le nom du café) était bien situé, tout près de la Radio et du lycée Omar-Racim à la rue Ahmed-Zabana. Beaucoup pensaient que les artistes, les écrivains et les intellectuels en général avaient, enfin, trouvé un espace où se rencontrer, se réunir et discuter tranquillement arts et lettres. Avant que cette initiative ne fasse long feu, elle avait accueilli plusieurs auteurs dont Hamid Grine venu présenter son dernier roman intitulé Il ne fera pas long feu. Mais l’auteur de la Dernière Prièren’a rien à voir avec la fermeture volontaire de ce café littéraire. La première fois que nous sommes allés à L’île lettrée, nous avons eu une bonne impression qui s’est vite dissipée, contrairement à la fumée des cigarettes qui étouffait les non-fumeurs présents dans la salle. Le problème ne vient pas du «maître de cérémonie » Sekheri, mais de certains habitués des lieux. On avait l’impression que beaucoup d’entre eux étaient venus juste pour faire l’intéressant. La salle, en outre, était plein de «gros pollueurs» et de femmes qui pensaient que l’émancipation féminine et l’égalité des sexes passent par le tabagisme, le cancer du poumon et l’infarctus du myocarde. Mohamed Rebah a terminé la présentation de son livre Des chemins et des hommes sur la guerre de Libération nationale. C’est l’heure des débats. La première question posée à l’auteur est, à peu près ainsi : «Vous avez dit “je remercie Dieu de m’avoir permis d’écrire ce livre“. Est-ce que vous vous sentez toujours communiste ? Les communistes ne disent jamais qu’ils remercient Dieu.» L’intervention in extremis de Sid-Ali Sekheri, pour calmer le jeu, évita aux débats de dégénérer. Invité à présenter son essai «Le Grand Moyen- Orient : Guerre ou paix ?», Hocine Bellaloufi fera lui aussi face aux «provocations» et aux questions bêtes des quasi mêmes personnes (ils vont hanter les lieux jusqu'à la fin). Qui sont ces personnes ? Elles ont toutes un point commun : elles sont toutes âgées. Mais pour le reste, elles sont (apparemment) différentes. Certains sont, on dirait, sortis tout droit d’un quelconque musée des antiquités idéologiques. D’autres affichent un incroyable mélange de «convictions politiques» contradictoires. Il y a ainsi le plus bavard, celui qui à chaque rencontre étale son «nationalo-universalisme anti-assimilationniste démocrate», sans que personne le lui demande. A peine moins bavard est ce vieux «Boumediéniste libéral». Il y a aussi des «féministes conservateurs», des «francophones» francophobes et des «arabophones anti-Arabes». Tout aussi casse-pieds sont ces gens «apolitiques » mais qui, à chaque fois, sont là, présents juste pour contredire le conférencier ou lui couper la parole, donc l’empêcher de se concentrer et de développer ses idées. L’humeur de Sid- Ali Sekheri changeait à vue d’œil. L’enthousiasme du début fait place à un calme contenu. Un «incident » avec un écrivain dont il avait édité un ouvrage sera la goutte qui a fait déborder le vase. Le charme est manifestement rompu. Le café littéraire qui abritait des rencontres quasi quotidiennes devint un café tout court avant le baisser de rideau définitif, par la faute de ceux qui ont confondu «L’île lettrée» et …«l’illettré» !

      Sekheri avait dit un jour : «La littérature en Algérie est une secte et nous voudrions qu’elle devienne une religion.» Mais, apparemment, nul n’est prophète en son pays.

      K. B., Le Soir d'Algérie
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      Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
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      • #4
        Situé quelque part

        Le nouveau café littéraire est donc situé au siége de l’UEA, dans la partie supérieure de la rue Didouche- Mourad à Alger.
        C'est vague !
        Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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        • #5
          Bonjour tout le monde !

          Loubia, ce que tu rapportes là (via l'article de presse) est édifiant !!!
          Il aurait fallu filtrer l'entrée de ce lieu ... demander aux gens de compléter une fiche et de s'inscrire à l'avance, par exemple.
          Je pensais qu'il existait toujours, j'avais lu un article très élogieux à son propos. Quel dommage !

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          • #6
            Y en avait un a Blida tenue par une francaise, mais il a ferme entre autre a cause d'ennuis avec les autorites.

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            • #7
              Ahmed Madi. Editeur et initiateur du café littéraire Dar El Hikma
              «Un lieu ouvert à tous les intellectuels sans exclusion ni idéologie…»


              L’ouverture d’un espace culturel est toujours une bonne nouvelle et de bon augure. Ahmed Madi, DG des éditions Dar El Hikma, vient d’inaugurer un café littéraire éponyme. Et en plus, il a beaucoup de projets…


              -Vous venez d’inaugurer un nouvel espace culturel, le café littéraire Dar El Hikma, alors que d’autres ferment. Une passion, un défi ?
              Il existe un problème en Algérie à propos de la dénomination du café littéraire. Certains le baptisent «club culturel», «forum», cercle littéraire… J’ai choisi l’appellation El Makha El Adabi (café littéraire).

              -Un nouvel espace ouvert à la littérature, la culture algérienne et universelle...

              Ce café littéraire, c’est toujours beau et bon. Avant toute chose, il ne faut pas «mépriser» cette grande Algérie. Historiquement ou culturellement.

              -Comment cette idée a-t-elle germé ?
              Pour vous dire, Dar El Hikma a été fondée il y a 27 ans dans un quartier populaire, Belouizdad (Belcourt). A cette époque, mon vœu était cette vision (un lieu dédié à la littérature). Ayant des options, Dar El Hikma ne serait pas uniquement une maison d’édition. Quand j’avais 18 ou 19 ans, il existait un café à Belcourt, appelé Abdelhalim Hafez (le grand chanteur égyptien). Quêtait un café fréquenté que par des artistes et les amateurs d’arts. Aussi, je me suis dit pourquoi ne pas en faire un jour un café littéraire fréquenté par des intellectuels, des auteurs. Une émulation… Pourquoi nos intellectuels n’auraient-ils pas un lieu respectable pour s’exprimer.

              -Un lieu d’expression libre…
              Oui, absolument ! C’est mon vœu. Un lieu où se rencontrent des intellectuels, auteurs, éditeurs, journalistes, créateurs, artistes algériens et étrangers.

              -Sans distinction aucune ?
              Cet endroit, le café littéraire Dar El Hikma est ouvert à tous les intellectuels sans exclusion ou marginalisation. Sans idéologie. Il n’y a pas de distinction entre un auteur arabophone ou francophone. Au contraire ! Les intellectuels algériens sont chez eux et bienvenue aux intellectuels étrangers. Il ne faut pas oublier que tout le mérite revient à l’Union des écrivains algériens. Le café littéraire Dar El Hikma est situé (location) au siège de l’Union des écrivains algériens, sis dans une rue portant le nom d’un grand martyr, Didouche Mourad. Ainsi, chaque quinze jours, une rencontre littéraire ou culturelle est organisée avec un invité ; auteur, journaliste, dramaturge, poète, plasticien, éditeur, créateur et créatif… Et l’invitation est ouverte. Bienvenue à tous !

              -Vous vous êtes lancé un autre défi, une «librairie ambulante» ...
              Ce projet de la «librairie ambulante», j’aimerais bien le laisser comme surprise, la fin du mois d’avril 2011.
              Vous êtes aussi l’initiateur du Salon national du livre, en tant que président du Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL)…
              En ce qui concerne le Salon national du livre, cela fait un an et demi que je suis le président du Syndicat national des éditeurs du livre. Pour vous dire, il existait déjà un Salon du livre national et qui avait atteint sa 7e édition. C’était un salon réussi. Cependant, avec toute sincérité, quand un président change, il y a le remplaçant qui continue les chantiers du précédent et il y a celui qui efface tout travail antérieur. Mais avec abnégation, nous avons rouvert le Salon national du livre en 2010, à l’occasion du 16 avril (Youm El Ilm, Journée du savoir) et ce, après deux ans d’absence et où ont participé 76 éditeurs algériens. Un salon éclectique et réussi. Avec le soutien précieux de la Safex (Palais des expositions) et de son directeur Rachid Gacemi, nous ayant facilité la tâche. Là, on se prépare pour l’organisation d’un autre Salon national du livre.

              -Vous avez aussi une autre casquette, celle du secrétaire général de l’Union maghrébin des éditeurs… Un projet maghrébin à l’arrêt ?
              Oui, il y a un Salon maghrébin du livre, mais il est à l’arrêt depuis des années. On va le relancer grâce à nos amis marocains, tunisiens, libyens, mauritaniens. En 2009, on avait organisé un Salon maghrébin du livre en Mauritanie. Là, on réfléchit à tenir un salon maghrébin du livre en Algérie. J’espère que les décideurs concernés nous assisterons dans notre initiative.

              -La maison d’édition Dar El Hikma fait de la traduction, une ambition affichée…
              Le premier livré édité chez Dar El Hikma, il y a 23 ou 24 ans, était l’ouvrage portant sur Si Mohand U’mhand. Un ouvrage de haute tenue entre la voix arabe et le mouvement berbère. Un livre signé par le Dr Abderrahmane Bouzida. A un moment où aucune maison d’édition n’a eu le courage de publier un tel sujet (le mouvement berbère). Le premier ouvrage signé par un journaliste et auteur est celui de H’mida Layachi. Un livre intitulé Islamiyoun bin solta ou rassas (Les islamistes entre le pouvoir et les balles). Le premier ouvrage censuré par le pouvoir d’alors. Un livre édité par Dar El Hikma. La grande spécificité de Dar El Hikma est la traduction. Du français à l’arabe à tamazight, à l’image d’une série de livres pour enfants, du russe à l’arabe, de l’allemand à l’arabe…

              -L’opération de traduction (droits d’auteurs) et d’édition de tels ouvrages sont onéreuses ?
              Tout le monde le sait. L’édition d’ouvrages traduits revient chère. Un livre traduit vaut trois livres imprimés. Là, actuellement, j’ai des romans publiés en arabe qui son en cours de traduction en français. Et ce, avec mes propres fonds et sans le soutien du ministère de la Culture. Mais la traduction œuvre pour l’auteur et l’étudiant algérien. Il le faut !

              -Vous participez à l’événement culturel Tlemcen, capitale islamique ?
              Il y a eu soutien au livre en 2007, lors de «Alger, capitale arabe de la culture ». Actuellement, à Tlemcen (capitale islamique). Mais Dar El Hikma n’a reçu aucun soutien à l’occasion de cet événement culturel. Est-il normal que Dar El Hikma se voit notée par un «zéro pointé sur dix» ? Aucun projet dans cette manifestation culturelle. Pourtant, nous avons déposé un projet. Mais aucune réponse. Malgré cela, on continuera à œuvrer pour l’intellectuel et l’auteur algériens même sans soutien. Depuis 2009, le syndicat national des éditeurs du livre n’est plus un partenaire du Salon international du livre d’Alger. On a même ostracisé le Syndicat national des salons à l’étranger. A cet effet, j’ai adressé des lettres au Premier ministre et à la ministre de la Culture. Pas de réponse.


              Café littéraire Dar El Hikma avec l’écrivain Habib Sayah à l’occasion de la sortie de son nouveau roman Zahoua aux éditions Dar El Hikma (avril 2011, cet après-midi à 14h, siège de l’Union des écrivains algériens, 88 Bd. Didouche Mourad, Alger.


              K. Smail, El Watan
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              Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
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              • #8
                bonne nouvelle

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                • #9
                  Salam,

                  c'est surtout des débats autour la littérature francophone ou arabophone, ou les deux ? ^^

                  En tout cas cela à l'air d'être une bonne initiative.
                  Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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