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Invasion française en Italie

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  • Invasion française en Italie

    Le Point.fr - Publié le 22/03/2011 à 18:15

    Lactalis n'est pas le bienvenu en Italie

    Le gouvernement Berlusconi s'inquiète du rachat des fleurons de l'industrie transalpine par des intérêts français.

    Avec 29 % du capital, Lactalis aura le contrôle dans le conseil d'administration de Parmalat. © Antonio Calanni / AP / Sipa

    Parmalat parle de plus en plus français. Déjà propriétaire de 13,7 % du capital du groupe laitier transalpin, qui a réalisé 4,3 milliards de chiffre d'affaires en 2010, Lactalis a conclu un accord pour relever 15,5 % des parts de l'entreprise détenues par les fonds d'investissement Skagen, Mackenzie et Zenit. L'opération porte sur une valeur de 750 millions d'euros. Avec 29 % du capital, Lactalis, le groupe de la famille Besnier - déjà propriétaire en Italie d'Invernezzi, Galbani, Cademartori, Locatelli et Vallelata -, aura le contrôle dans le conseil d'administration de Parmalat. Un activisme jugé hostile par les autorités italiennes. Concrétisé le 17 mars dernier, date du cent cinquantième anniversaire de l'unité italienne, l'achat de la première tranche du capital de Parmalat avait déjà titillé les susceptibilités transalpines au nom du "patriotisme économique".

    Une date mal choisie pour ce que la presse avait qualifié de "hold-up français". Dès le lendemain, l'ambassadeur de France à Rome, Jean-Marc de La Sablière, était convoqué au Palais Chigi, le Matignon italien, pour être tancé par le ministre de l'Économie, Giulio Tremonti, et par Gianni Letta, le Mazarin du gouvernement Berlusconi. "L'Italie votera d'ici deux semaines une loi protégeant ses entreprises stratégiques, une loi inspirée par celle en vigueur en France", avait averti le ministre Tremonti.

    Invasion française

    Parallèlement, le capitalisme italien tentait de mettre sur pied un tour de table autour du groupe chocolatier Ferrero afin de sauver l'italianité de Parmalat. En vain. L'offre de Lactalis, à 13 % en plus de la valeur du titre lors de la clôture de la Bourse de lundi, a emporté les dernières réticences des fonds d'investissement. Reste à savoir ce que sera la réponse de la politique italienne.

    Néocolbertiste, Giulio Tremonti n'a pas caché son intention de ne pas se faire dicter sa conduite par les marchés. D'autant moins si les acquéreurs sont français alors que, dans le passé, Paris avait empêché le Groupe Agnelli de prendre le contrôle de Perrier ou l'Enel de s'emparer de Suez. La confédération des entreprises agroalimentaires italiennes en appelle au ministre pour sauver le secteur des envahisseurs français. Et elle invoque une situation de quasi-monopole qui s'instaurerait dans la péninsule si Lactalis achetait Parmalat. La bataille intervient alors que les contentieux sur la prise de contrôle d'entreprises italiennes par la France se sont multipliés depuis quelques mois. Ainsi, EDF serait sur le point de conquérir Edison, Groupama de s'emparer de Fondaria-Sai, et Natixis a fait une offre sur le fond Pioneer. Sans oublier la blessure qu'a représenté la perte de Bulgari, fleuron de la joaillerie "made in Italie", passé dans le giron de LVMH.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    L'Italie instaure un bouclier anti-OPA étrangères

    Source : La Tribune.fr - 23/03/2011 | 11:23 - 442 mots |

    L'Italie a adopté ce mercredi un texte limitant la capacité des entreprises étrangères de monter au capital de sociétés italiennes dans des secteurs clés comme l'alimentaire, les télécommunications ou l'énergie. Cette décision vise, de fait, surtout les entreprises françaises.

    Rachat de Bulgari par LVMH, tentative d'OPA de Lactalis sur Parmalat... Considérant que ses fleurons nationaux doivent rester italien, Rome a décidé de riposter. Le gouvernement italien a décidé à cet effet de limiter les prises de participations de groupes étrangers dans le capital de sociétés italiennes jugées stratégiques. Le décret mentionne les secteurs de l'agroalimentaire, des télécommunications, de l'énergie et de la défense.

    Ce dispositif anti-OPA, évoqué par le ministre de l'Economie Giulio Tremonti la semaine dernière, serait fondé sur un principe de réciprocité. Le système permettrait aux sociétés ciblées de recourir aux mêmes moyens de défense que ceux autorisés dans le pays de l'acquéreur, précise-t-on.

    Les Italiens insistent en fait sur le fait que ces mesures s'inspirent du dispositif mis en place par la France en 2005. A l'époque, le gouvernement avait souhaité mettre à l'abri des OPA initiées par des groupes étrangers, dix secteurs industriels parmi lesquels les casinos, les activités de sécurité, la biotech ou la sécurité des systèmes informatiques, la cryptologie et, bien sûr, l'armement. Il s'agissait pour le gouvernement d'empêcher au cas par cas les vélléités de fusion-acquisition dans ce secteurs.

    Mais, bien que Danone fut à l'époque la cible potentielle de PepsiCo, le secteur alimentaire ne fut pas intégré à cette liste. Pas plus que l'énergie alors qu'un groupe brésilien avait, à cette époque, des visées sur Eramet. Or le dispositif italien comprend justement l'alimentaire et l'énergie. Et pour cause ! Deux groupes français tentent depuis quelques semaines de prendre le contrôle ou de conforter leurs positions dans des fleurons de la péninsule opérant, l'un dans l'alimentaire, Parmalat, l'autre dans l'énergie, Edison.

    En 2005, l'initiative française, lancée par le Premier Ministre Dominique de Villepin, visiat justement à se défendre des vélléités de rachat du gourpe français Suez, convoîté par Enel, l'équivalet italien d'EDF...

    La liste des secteurs arrêtée mercredi par le Conseil des ministres de Silvio Berlusconi est d'ailleurs clairement inspirée des cas les plus médiatiques de tentatives de rachat de firmes italiennes ces dernières années.

    Hormis l'agroalimentaire avec les visées du français Lactalis sur l'Italien Parmalat (le groupe français avait déjà avalé il y a quelques années son homologue italien Galbani, producteur, entre autres, de ricotta), les télécommunications est un domaine où le pouvoir politique a pesé de tot son poids pour éviter que l'ex-monopole Telecom Italia ne passe sous la férule de Rupert Murdoch ou même de l'Espagnol Telefonica.

    Le décret approuvé ce mercredi par Rome devrait en tout cas donner du grain à moudre à la Commission européenne.

    Interrogé sur le décret, le porte-parole du commissaire européen à la concurence Michel Barnier indiquait mercredi "vouloir être vigilant sur le respect de la législation européenne en matière de concurrence et de marché intérieur".
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

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    • #3
      Invasion française en Italie

      un peux disproportionné comme titre.....

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