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Propulsé en défense centrale par Eric Gerets, le Brestois Ahmed Kantari attend avec impatience la rencontre de ce dimanche face au voisin algérien. Déjà très concentré, il nous livre ses impressions sur son état d’esprit et l’intensité émotionnelle qui accompagne ce derby maghrébin.
Ahmed, à quelques jours (entretien réalisé mardi 22 mars), vous avez retrouvé hier vos compatriotes en stage de préparation, comment ça se passe entre vous ?
On est actuellement à Marrakech. Les conditions sont idéales, que ça soit l’hôtel dans lequel nous résidons ou que les infrastructures mises à disposition. On a accès au nouveau stade de Marrakech pour nos entraînements. C’est donc nickel ! Sinon, ça fait plaisir de retrouver les copains de la sélection car l’ambiance est bonne.
Sentez-vous une pression populaire des Marocains vis-à-vis de cette rencontre face aux Fennecs ?
Pas tant que cela. On nous parle du match, mais on s’est isolés du grand public. Nous sommes à l’écart, les entraînements se font dans le calme et la sérénité. A mon avis, cela peut être une clé du match.
Avec 4 sélections au compteur (la première date de 2005), comment appréhendez-vous cette rencontre face à l’adversaire le plus important de votre courte carrière internationale ?
C’est sûr que c’est un gros match qui se profile. Je dirais que c’est le plus gros match de ma carrière professionnelle. Je le prépare au mieux, car je sais qu’il va y avoir beaucoup de pression et d’engouement. Pour évacuer le stress, il faut arriver avec des certitudes, et cela veut dire bien bosser pendant cette semaine. Bien bosser ? C’est parfaire nos automatismes, pour être à la hauteur le jour du match et pour que les choses coulissent le plus normalement du monde.
A l’instar de l’équipe de France, et de la charnière Rami-Méxès, votre association avec Mehdi Benatia est récente, pensez-vous que cela puisse être une faiblesse dans un match de cette importance ?
Je ne sais pas si notre situation est comparable à l’équipe de France, mais ce que je sais c’est qu’avec Mehdi, on a 3 matches ensemble dans les jambes, et que ça soit sur le terrain ou en dehors, on s’entend bien. Croyez-moi, ça facilite les choses.
Pour les observateurs internationaux, la star du Maroc, c’est aussi son entraîneur : Eric Gerets. Qu’est ce qu’il vous apporte ?
C’est clairement un entraîneur de très haut niveau. Il sait ce qu’il veut, il sait ce qu’il attend de son équipe, et travaille en fonction. Il a des directives qui nous donnent un cadre de jeu.
Après une période de vaches maigres, le Maroc est entrain de retrouver des couleurs. Le vécu de ce groupe Maroc est cependant encore fragile, le manque de cohésion peut-il être une faille des Lions de l’Atlas ?
Je ne suis pas tout à fait d’accord. Il y a malgré tout des cadres dans cette équipe. Des joueurs qui ont joué la finale de la CAN 2004. Et que çà soit Kharja, Chamakh, Hadji ou Chrétien ils sont là déjà depuis un moment. Avec Adil Hermach, on se connaît par exemple, on a joué ensemble dans les sélections de jeunes.
« Ce sont deux équipes jumelles qui vont s’affronter »
Justement, ces joueurs jouent-ils leur rôle ?
Oui bien sûr, ils mettent leur vécu au service du groupe, et les Marouane Chamakh, Houcine Kharja ou Youssouf Hadji (NDLR : blessé à l'adducteur gauche, le Nancéen a tenu à rejoindre ses coéquipiers à Marrakech), ils sont là pour rassurer pas seulement par des mots mais par des attitudes notamment lors des moments chauds pendant la rencontre.
Que représente pour vous ce derby maghrébin entre l’Algérie et le Maroc ?
C’est un derby entre deux grosses nations du football africain. Le style jeu, les profils de joueurs provocateurs et dribbleurs sont comparables. Je dirais que ce sont deux équipes jumelles qui vont s’affronter.
Comment qualifieriez-vous cette rivalité, et est-elle comparable à celle qui exista entre les Fennecs et les Pharaons d’Egypte lors des derniers éliminatoires de la CAN-Mondial 2010 ?
Je pense qu’entre l’Algérie et l’Egypte, il avait une certaine haine. Entre nous et les Algériens, c’est plus une rivalité sportive, et une question de suprématie régionale. Il y aura certainement une grosse tension et une pression populaire, mais je ne crois à aucun moment qu’il puisse y avoir les débordements et excès idiots qu’il y a eu entre l’Algérie et l’Egypte.
Sportivement, que pensez-vous de cette équipe nationale d’Algérie et l’avez-vous suivi lors du Mondial en Afrique du Sud ?
C’est une équipe avec un milieu de terrain assez technique. Ils peuvent faire la différence sur des dribbles ou un jeu de passes combinées. Maintenant, on les a suivis lors du Mondial, c’est une bonne équipe de football, avec des individualités à surveiller.
En tant que défenseur, vous avez certainement que c’est une équipe qui ne marque pas beaucoup de buts. C’est plutôt rassurant, non ?
Pas du tout, il faut se méfier de l’eau qui dort, il suffit qu’on se dise cela, pour que les choses s’inversent. On est au contraire très méfiant des attaquants algériens. On va attaquer ce match avec beaucoup de concentration et d’abnégation pour empêcher cette équipe de marquer.
Ce match va faire parler dans les deux pays, mais aussi en France, pour les raisons que tout le monde connaît. Alors ça chambre avec les copains…
En France, on sait que ça chambre un peu entre les deux communautés. Maintenant, à titre perso, un de mes meilleures amis est algérien, c’est plus même, c’est un frère. C’est Samy Yachir, il joue à l’USM El Harrach, et on était ensemble à Strasbourg. Et on n’est pas dans l’optique de se taquiner ou chambrer.
Alors vous a-t-il expliqué comment battre les Fennecs ?
Franchement, on n’en parle pas plus que ça. Il m’a juste dit que la ferveur du public algérien était incroyable…
Nabil Djellit (Rédaction Football365/FootSud)
Ahmed, à quelques jours (entretien réalisé mardi 22 mars), vous avez retrouvé hier vos compatriotes en stage de préparation, comment ça se passe entre vous ?
On est actuellement à Marrakech. Les conditions sont idéales, que ça soit l’hôtel dans lequel nous résidons ou que les infrastructures mises à disposition. On a accès au nouveau stade de Marrakech pour nos entraînements. C’est donc nickel ! Sinon, ça fait plaisir de retrouver les copains de la sélection car l’ambiance est bonne.
Sentez-vous une pression populaire des Marocains vis-à-vis de cette rencontre face aux Fennecs ?
Pas tant que cela. On nous parle du match, mais on s’est isolés du grand public. Nous sommes à l’écart, les entraînements se font dans le calme et la sérénité. A mon avis, cela peut être une clé du match.
Avec 4 sélections au compteur (la première date de 2005), comment appréhendez-vous cette rencontre face à l’adversaire le plus important de votre courte carrière internationale ?
C’est sûr que c’est un gros match qui se profile. Je dirais que c’est le plus gros match de ma carrière professionnelle. Je le prépare au mieux, car je sais qu’il va y avoir beaucoup de pression et d’engouement. Pour évacuer le stress, il faut arriver avec des certitudes, et cela veut dire bien bosser pendant cette semaine. Bien bosser ? C’est parfaire nos automatismes, pour être à la hauteur le jour du match et pour que les choses coulissent le plus normalement du monde.
A l’instar de l’équipe de France, et de la charnière Rami-Méxès, votre association avec Mehdi Benatia est récente, pensez-vous que cela puisse être une faiblesse dans un match de cette importance ?
Je ne sais pas si notre situation est comparable à l’équipe de France, mais ce que je sais c’est qu’avec Mehdi, on a 3 matches ensemble dans les jambes, et que ça soit sur le terrain ou en dehors, on s’entend bien. Croyez-moi, ça facilite les choses.
Pour les observateurs internationaux, la star du Maroc, c’est aussi son entraîneur : Eric Gerets. Qu’est ce qu’il vous apporte ?
C’est clairement un entraîneur de très haut niveau. Il sait ce qu’il veut, il sait ce qu’il attend de son équipe, et travaille en fonction. Il a des directives qui nous donnent un cadre de jeu.
Après une période de vaches maigres, le Maroc est entrain de retrouver des couleurs. Le vécu de ce groupe Maroc est cependant encore fragile, le manque de cohésion peut-il être une faille des Lions de l’Atlas ?
Je ne suis pas tout à fait d’accord. Il y a malgré tout des cadres dans cette équipe. Des joueurs qui ont joué la finale de la CAN 2004. Et que çà soit Kharja, Chamakh, Hadji ou Chrétien ils sont là déjà depuis un moment. Avec Adil Hermach, on se connaît par exemple, on a joué ensemble dans les sélections de jeunes.
« Ce sont deux équipes jumelles qui vont s’affronter »
Justement, ces joueurs jouent-ils leur rôle ?
Oui bien sûr, ils mettent leur vécu au service du groupe, et les Marouane Chamakh, Houcine Kharja ou Youssouf Hadji (NDLR : blessé à l'adducteur gauche, le Nancéen a tenu à rejoindre ses coéquipiers à Marrakech), ils sont là pour rassurer pas seulement par des mots mais par des attitudes notamment lors des moments chauds pendant la rencontre.
Que représente pour vous ce derby maghrébin entre l’Algérie et le Maroc ?
C’est un derby entre deux grosses nations du football africain. Le style jeu, les profils de joueurs provocateurs et dribbleurs sont comparables. Je dirais que ce sont deux équipes jumelles qui vont s’affronter.
Comment qualifieriez-vous cette rivalité, et est-elle comparable à celle qui exista entre les Fennecs et les Pharaons d’Egypte lors des derniers éliminatoires de la CAN-Mondial 2010 ?
Je pense qu’entre l’Algérie et l’Egypte, il avait une certaine haine. Entre nous et les Algériens, c’est plus une rivalité sportive, et une question de suprématie régionale. Il y aura certainement une grosse tension et une pression populaire, mais je ne crois à aucun moment qu’il puisse y avoir les débordements et excès idiots qu’il y a eu entre l’Algérie et l’Egypte.
Sportivement, que pensez-vous de cette équipe nationale d’Algérie et l’avez-vous suivi lors du Mondial en Afrique du Sud ?
C’est une équipe avec un milieu de terrain assez technique. Ils peuvent faire la différence sur des dribbles ou un jeu de passes combinées. Maintenant, on les a suivis lors du Mondial, c’est une bonne équipe de football, avec des individualités à surveiller.
En tant que défenseur, vous avez certainement que c’est une équipe qui ne marque pas beaucoup de buts. C’est plutôt rassurant, non ?
Pas du tout, il faut se méfier de l’eau qui dort, il suffit qu’on se dise cela, pour que les choses s’inversent. On est au contraire très méfiant des attaquants algériens. On va attaquer ce match avec beaucoup de concentration et d’abnégation pour empêcher cette équipe de marquer.
Ce match va faire parler dans les deux pays, mais aussi en France, pour les raisons que tout le monde connaît. Alors ça chambre avec les copains…
En France, on sait que ça chambre un peu entre les deux communautés. Maintenant, à titre perso, un de mes meilleures amis est algérien, c’est plus même, c’est un frère. C’est Samy Yachir, il joue à l’USM El Harrach, et on était ensemble à Strasbourg. Et on n’est pas dans l’optique de se taquiner ou chambrer.
Alors vous a-t-il expliqué comment battre les Fennecs ?
Franchement, on n’en parle pas plus que ça. Il m’a juste dit que la ferveur du public algérien était incroyable…
Nabil Djellit (Rédaction Football365/FootSud)
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