L’ambassadeur américain Pearce quitte Alger pour l’Afghanistan
Les États-Unis qui surveillent les révoltes en cours dans le monde arabe comme le lait sur le feu sont presque convaincus que « l’Algérie n’est pas immunisée » contre les changements. Au lendemain de sa rencontre d’adieu avec le président Bouteflika à l’issue de sa mission en Algérie, l’ambassadeur américain à Alger, David Pearce a laissé entendre que le changement est inévitable en Algérie. « C’est une période de grands changements dans la région. Cela veut dire que les peuples recherchent plus de liberté, plus de dignité et plus d’opportunités. (...) Le débat est en cours en Algérie. L'Algérie n’est pas immunisée contre le changement du moment que le débat est lancé. Je pense que c’est une décision qui doit être prise non seulement par le gouvernement, mais aussi par le peuple », a indiqué ce jeudi 24 mars David Pearce lors d’une conférence de presse animée au siège de l’ambassade à Alger.
Pour les Américains, la question est plutôt de connaître la manière dont se fera ce changement. « Cela dit, la manière varie en fonction des circonstances de chaque pays. L’Algérie est le plus grand pays de la région », a-t-il précisé. « Je ne veux pas faire de prévisions et je ne sais pas à quoi ça ressemblera », a-t-il ajouté. M. Pearce s’est montré cependant optimiste. « Je suis optimiste. C’est vrai qu’il faut s’attendre à des changements, mais c’est la manière qui diffère (…). Il faut être prêt au dialogue. Il y a un grand potentiel humain en Algérie. Nous espérons que l’avenir ne peut être que meilleur ».
Interrogé sur les sujets évoqués avec le président Bouteflika, l’ambassadeur s’est montré très diplomate. « C’est normal, je ne vais pas vous dire ce que j’ai discuté avec le Président. C’était une entrevue pour dire au revoir, mais c’est normal aussi qu’on discute des développements dans la région ». Se référant à William Burns, l’ambassadeur a indiqué que « les changements reflètent les ambitions des peuples ». « Ces ambitions qui sont importantes doivent être suivies par les États », a‑til souligné. « Nous avons salué la levée de l’état d’urgence et nous espérons qu’elle soit suivie d’autres mesures en faveur du droit au rassemblement, à la liberté d’expression et l’accès aux médias lourds pour l’opposition ».
Sur les déclarations d’Hillary Clinton à propos de la question sahraouie, M. David Pearce a estimé quelles reflètent la politique habituelle des États-Unis « Nous avons toujours encouragé les efforts de l’ONU et de son envoyé spécial. Nous encourageons également les parties à dialoguer et à coopérer ». La secrétaire d’État américaine avait jugé « sérieuse » la proposition marocaine d’autonomie. M. Pearce, dont le départ n’est pas lié « à Wikileaks » a rappelé que durant sa mission de trois ans, il avait privilégié les contacts humains, les contacts directs avec les responsables. Il a cité les nombreux domaines de coopérations tissés ente les deux pays. « Quand j’ai parlé de l’importance de l’Algérie, ce n’est pas uniquement par la superficie, mais par son influence et son importance dans la région. Elle jouit d’une attention particulière de la part des USA ».
Quant aux attaques conte la Libye, il a estimé « qu’Obama n'a pas pris des décisions à la hâte ». « Nous espérons quelles donneront des résultats au profit des Libyens », a-t-il dit. M. Pearce, qui doit rejoindre l’Afghanistan après avoir visité plusieurs wilayas du pays a conclu qu’il « emmènera avec lui un coin de l’Algérie ».
TSA
Sonia Lyes
Les États-Unis qui surveillent les révoltes en cours dans le monde arabe comme le lait sur le feu sont presque convaincus que « l’Algérie n’est pas immunisée » contre les changements. Au lendemain de sa rencontre d’adieu avec le président Bouteflika à l’issue de sa mission en Algérie, l’ambassadeur américain à Alger, David Pearce a laissé entendre que le changement est inévitable en Algérie. « C’est une période de grands changements dans la région. Cela veut dire que les peuples recherchent plus de liberté, plus de dignité et plus d’opportunités. (...) Le débat est en cours en Algérie. L'Algérie n’est pas immunisée contre le changement du moment que le débat est lancé. Je pense que c’est une décision qui doit être prise non seulement par le gouvernement, mais aussi par le peuple », a indiqué ce jeudi 24 mars David Pearce lors d’une conférence de presse animée au siège de l’ambassade à Alger.
Pour les Américains, la question est plutôt de connaître la manière dont se fera ce changement. « Cela dit, la manière varie en fonction des circonstances de chaque pays. L’Algérie est le plus grand pays de la région », a-t-il précisé. « Je ne veux pas faire de prévisions et je ne sais pas à quoi ça ressemblera », a-t-il ajouté. M. Pearce s’est montré cependant optimiste. « Je suis optimiste. C’est vrai qu’il faut s’attendre à des changements, mais c’est la manière qui diffère (…). Il faut être prêt au dialogue. Il y a un grand potentiel humain en Algérie. Nous espérons que l’avenir ne peut être que meilleur ».
Interrogé sur les sujets évoqués avec le président Bouteflika, l’ambassadeur s’est montré très diplomate. « C’est normal, je ne vais pas vous dire ce que j’ai discuté avec le Président. C’était une entrevue pour dire au revoir, mais c’est normal aussi qu’on discute des développements dans la région ». Se référant à William Burns, l’ambassadeur a indiqué que « les changements reflètent les ambitions des peuples ». « Ces ambitions qui sont importantes doivent être suivies par les États », a‑til souligné. « Nous avons salué la levée de l’état d’urgence et nous espérons qu’elle soit suivie d’autres mesures en faveur du droit au rassemblement, à la liberté d’expression et l’accès aux médias lourds pour l’opposition ».
Sur les déclarations d’Hillary Clinton à propos de la question sahraouie, M. David Pearce a estimé quelles reflètent la politique habituelle des États-Unis « Nous avons toujours encouragé les efforts de l’ONU et de son envoyé spécial. Nous encourageons également les parties à dialoguer et à coopérer ». La secrétaire d’État américaine avait jugé « sérieuse » la proposition marocaine d’autonomie. M. Pearce, dont le départ n’est pas lié « à Wikileaks » a rappelé que durant sa mission de trois ans, il avait privilégié les contacts humains, les contacts directs avec les responsables. Il a cité les nombreux domaines de coopérations tissés ente les deux pays. « Quand j’ai parlé de l’importance de l’Algérie, ce n’est pas uniquement par la superficie, mais par son influence et son importance dans la région. Elle jouit d’une attention particulière de la part des USA ».
Quant aux attaques conte la Libye, il a estimé « qu’Obama n'a pas pris des décisions à la hâte ». « Nous espérons quelles donneront des résultats au profit des Libyens », a-t-il dit. M. Pearce, qui doit rejoindre l’Afghanistan après avoir visité plusieurs wilayas du pays a conclu qu’il « emmènera avec lui un coin de l’Algérie ».
TSA
Sonia Lyes
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