Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Positions algériennes sur la Libye et le Sahara occidental.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Positions algériennes sur la Libye et le Sahara occidental.

    Positions algériennes sur la Libye et le Sahara occidental

    Les précisions du Ministère des Affaires Etrangères


    Au lendemain de la publication, jeudi 24 mars, par TSA d’un article sur les failles de la diplomatie algérienne (lire), une source autorisée au ministère des Affaires étrangères a contacté notre journal pour apporter des précisions concernant la position algérienne sur la Libye et le Sahara occidental. Ci‑après, l’essentiel des commentaires de la source autorisée au ministère des Affaires étrangères :

    « Sans vouloir polémiquer avec votre journaliste, il me semble qu’un bref rappel de la chronologie de la crise libyenne permettra de répondre à certaines interrogations et conclusions erronées contenues dans l’article en question.

    1- Au tout début de la crise libyenne, l’Algérie a appelé, à plusieurs reprises, à l’arrêt des violences et de l’effusion de sang en exhortant toutes les parties libyennes à l’observation d’un cessez‑le‑feu immédiat et à l’engagement d’un dialogue national inclusif et sans préalables afin de permettre au peuple libyen de trouver des solutions qui répondent à ses aspirations et pour faire en sorte que la Libye ne sombre pas dans la guerre civile avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale d’un pays voisin.

    2- Au Niveau de la Ligue Arabe, et plus spécialement lors de la réunion du Conseil des MAE qui s’était tenue le 12 mars, le ministre Mourad Medelci a expliqué, de la manière la plus claire possible et à deux reprises (lors du point de presse avec le MAE russe et dans un entretien avec le quotidien l’Expression), la position exprimée par notre pays dans cette enceinte et qui ne peut souffrir aucune ambigüité ou extrapolation. Le Ministre a notamment souligné que sur deux points (concertation préalable entre la ligue arabe et l’UA avant la saisine du conseil de sécurité et envoi d’une mission d’enquête et d’établissement des faits) notre pays n’avait pas été suivi par la majorité des pays arabes présents à cette réunion mais que les trois autres propositions que nous avions formulées (caractère préventif de l’action portant création de la zone d’exclusion aérienne, mandat limite dans le temps et respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des pays voisins) ont été endossées par la décision du Conseil des Ministres arabes.

    3- l’Algérie a été donc partie prenante au consensus arabe qui a sanctionné cette réunion et qui indique clairement que la zone d’exclusion aérienne a pour seul objectif, la protection des populations civiles. Elle n’a pas exprimé de réserves formelles comme nous l’avions déjà confirmé à votre publication le 14 mars dernier.

    4- Dès le 19 mars, l’Algérie a pris acte de l’adoption, par le Conseil de sécurité des Nations Unies, de la résolution 1973 (2011) et déclare partager pleinement l'objectif de cessation immédiate des violences fratricides en Libye.

    5- Aujourd’hui, face à l’ampleur des dispositifs mis en œuvre par la coalition internationale et à la confusion entretenue sur les objectifs de l’intervention militaire en Libye, l’Algérie souligne que le seul cadre légal, qui porte le sceau du Conseil de Sécurité, porte exclusivement sur la protection des populations civiles et exclut d'autres objectifs de nature politique tout comme il exclut expressément le déploiement d’une force d’occupation étrangère sous quelque forme que ce soit et sur n’importe quelle partie du territoire libyen

    6- l’Algérie inscrit son action à la fois au sein de la ligue arabe et dans le cadre des efforts menés par le Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye, qui doit se réunir ce jour à Addis Abéba pour échanger des points de vue sur une feuille de route pour le règlement de la crise libyenne. Cette feuille de route portera sur la cessation des hostilités, l'assistance humanitaire ainsi que sur les mécanismes de gestion de la transition.

    7- Loin des reproches contenus dans votre article sur de prétendues volte‑faces et autres hésitations, la position de l’Algérie est prudente et cohérente car elle tient compte, non seulement des développements de la crise à l’intérieur même de la Libye mais également de ses implications géopolitiques et de ses retombées directes sur le voisinage. C’est le sens du message que nous relayons, par exemple, lorsque nous évoquons les risques graves liés à la circulation massive et incontrôlée des armes et à la jonction avec les groupes terroristes opérant dans la région du Sahel.

    8- Enfin, sur la question du Sahara occidental, nous n’avons pas pour habitude de commenter les prises de position de tel ou tel pays mais nous rappelons toujours et de la manière la plus claire possible, que la responsabilité politique et morale des Nations Unies, et à plus forte raison celle des pays membres permanents du Conseil de Sécurité, est pleinement engagée dans la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Ce sont là les termes de référence de la légalité internationale sur lesquels se fondent les efforts du Secrétaire General de l’ONU et ceux de son envoyé personnel, pour le Sahara occidental. Je rappelle au passage que toutes les résolutions du Conseil de Sécurité soulignent que la proposition du Front POLISARIO, présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007, est toujours sur la table des négociations et ces mêmes résolutions appellent le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les négociations sans conditions préalables. »

    TSA
    Rédaction
Chargement...
X