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La croisade bienfaitrice
Sarkozy se pose désormais publiquement comme le protecteur de la veuve et de l’orphelin contre la hogra des pouvoirs arabes. Dorénavant, vous pouvez manifester tout votre saoul là où bon vous semble, et gare aux autorités de votre pays si jamais elles osaient s’y opposer et surtout si leur police s’amusait à vous dépoussiérer. Au cas où cela devait vous arriver, adressez-vous à Sarkozy et il viendra avec ses nombreux copains bombarder votre pays. Son aviation sait cibler et ses destructions sont… artistiques. «Chaque dirigeant et notamment dirigeant arabe doit comprendre que la réaction de la communauté internationale et de l’Europe sera désormais chaque fois la même», disait à Bruxelles le président français.
Des propos plutôt rassurants pour des oppositions défaillantes ou en faillite. Mais des propos qui restent quand même inquiétants dans la bouche du président du pays qui milita tant pour le droit à l’ingérence et le droit à l’’usage de l’arme nucléaire contre les Etats qui rechignent à marcher droit. Nous, en Algérie, on est les premiers à exécuter les nobles désirs tricolores : avant-hier, on enregistrait dans des échauffourées à Annaba une soixantaine de policiers blessés contre deux… civils. N’ayant pas imaginé ce genre de scénario, Sarkozy n’a pas prévu d’intervenir en faveur des gouvernants malmenés par leurs gouvernés, d’autant que dans ces cas propres les victimes refusent stoïquement de mettre leur main dans… la main de l’étranger.
Eux sont bien placés pour savoir que la main de l’étranger, s’il faut la serrer, il faut aussi s’en méfier. Une prudence confirmée par les aveux du ministre des l’Intérieur français, Claude Guéant, qui s’était laissé aller à rendre hommage au président Nicolas Sarkozy pour avoir «pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies et puis la Ligue arabe et l’Union africaine».
Croisade est quand même un terme moyenâgeux plein d’agressions sanguinaires et qu’on retrouvait dans la bouche de Georges Bush lorsqu’il qualifiait l’expédition contre l’Irak. On ne sait d’ailleurs pas pourquoi les va-t-en-guerre actuels aiment l’utiliser puisque les croisades n’ont jamais pu aboutir ni consacrer définitivement la victoire. Et rien ne dit que le cas que nous vivons actuellement dérogera à la règle.
M. Z.
mohamed_zaaf
Des propos plutôt rassurants pour des oppositions défaillantes ou en faillite. Mais des propos qui restent quand même inquiétants dans la bouche du président du pays qui milita tant pour le droit à l’ingérence et le droit à l’’usage de l’arme nucléaire contre les Etats qui rechignent à marcher droit. Nous, en Algérie, on est les premiers à exécuter les nobles désirs tricolores : avant-hier, on enregistrait dans des échauffourées à Annaba une soixantaine de policiers blessés contre deux… civils. N’ayant pas imaginé ce genre de scénario, Sarkozy n’a pas prévu d’intervenir en faveur des gouvernants malmenés par leurs gouvernés, d’autant que dans ces cas propres les victimes refusent stoïquement de mettre leur main dans… la main de l’étranger.
Eux sont bien placés pour savoir que la main de l’étranger, s’il faut la serrer, il faut aussi s’en méfier. Une prudence confirmée par les aveux du ministre des l’Intérieur français, Claude Guéant, qui s’était laissé aller à rendre hommage au président Nicolas Sarkozy pour avoir «pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies et puis la Ligue arabe et l’Union africaine».
Croisade est quand même un terme moyenâgeux plein d’agressions sanguinaires et qu’on retrouvait dans la bouche de Georges Bush lorsqu’il qualifiait l’expédition contre l’Irak. On ne sait d’ailleurs pas pourquoi les va-t-en-guerre actuels aiment l’utiliser puisque les croisades n’ont jamais pu aboutir ni consacrer définitivement la victoire. Et rien ne dit que le cas que nous vivons actuellement dérogera à la règle.
M. Z.
mohamed_zaaf
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