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Bonjour, la femme arabe est à l'honneur, leurs images changeront-elles au yeux du public français ? Ce festival culturel y contribuera, c'est déjà un petit pas pour briser les préjugés et les images surannées de la femme orientale.
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A l’initiative de la Koweïtienne Cheikha Houssa Saad Al Abdallah Al Sabah, le 1er Festival de la culture du monde arabe se tiendra du 28 avril au 8 mai dans le cadre de la Foire de Paris (1). Sur 4 000 m2, douze pays (2) y présenteront leur patrimoine culturel à travers le savoir-faire des… femmes. Au programme : art culinaire, spectacles de danses folkloriques, défilés de mode et projections de films. « La Foire de Paris accueille chaque année un million de visiteurs, c’est une excellente occasion de montrer l’évolution de la condition féminine, dans le Golfe notamment, explique Cheikha Houssa, qui préside le Conseil des femmes d’affaires au sein de la Ligue arabe. Qu’elles soient artistes ou artisans, nous allons mettre en valeur leurs activités et souligner ce qu’elles ont en commun avec les Occidentales. Pour donner d’elles une autre image et montrer qu’elles ne sont pas toutes des mères de terroristes ! »
Cheikha Houssa, qui est par ailleurs, dans son pays, vice-présidente de la Commission de la femme, sait de quoi elle parle. En mai 2005, les Koweïtiennes ont obtenu le droit de voter et d’être élues. Dans la foulée, elles ont largement participé aux municipales, au début de ce mois d’avril. « Nous avons déjà une femme membre du Conseil, une autre ministre et une troisième ambassadrice. Certaines participeront aux législatives de 2007. Je souhaite que le Koweït soit un exemple pour les pays voisins », commente-t-elle.
Bien sûr, tous les blocages n’ont pas disparu. Le niveau d’éducation des femmes reste globalement trop bas et le poids des traditions trop lourd. Mais la tendance est en train de s’inverser. « Chez nous, explique Cheikha Houssa, les femmes se sont d’abord affirmées dans l’éducation, puis dans l’économie. Les Koweïtiens ont toujours été de grands voyageurs. En leur absence, leurs femmes faisaient tourner le commerce. Aujourd’hui, elles créent leurs entreprises, travaillent dans la banque et, nouveauté, dans l’immobilier. Par ailleurs, elles ont joué et continuent de jouer un grand rôle culturel. Bédouines à l’origine, elles s’adonnaient à la poésie et ont été parmi les premières dans le monde arabe à monter sur une scène de théâtre. C’est tout cela que nous voulons montrer. »
(1). Foire de Paris 2006, du 28 avril au 8 mai, Paris Expo, Porte de Versailles. http://www.foiredeparis.fr
(2). Algérie, Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Maroc, Qatar, Oman et Syrie.
Par Olivia Marsaud
Jeune Afrique-16 avril 2006
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A l’initiative de la Koweïtienne Cheikha Houssa Saad Al Abdallah Al Sabah, le 1er Festival de la culture du monde arabe se tiendra du 28 avril au 8 mai dans le cadre de la Foire de Paris (1). Sur 4 000 m2, douze pays (2) y présenteront leur patrimoine culturel à travers le savoir-faire des… femmes. Au programme : art culinaire, spectacles de danses folkloriques, défilés de mode et projections de films. « La Foire de Paris accueille chaque année un million de visiteurs, c’est une excellente occasion de montrer l’évolution de la condition féminine, dans le Golfe notamment, explique Cheikha Houssa, qui préside le Conseil des femmes d’affaires au sein de la Ligue arabe. Qu’elles soient artistes ou artisans, nous allons mettre en valeur leurs activités et souligner ce qu’elles ont en commun avec les Occidentales. Pour donner d’elles une autre image et montrer qu’elles ne sont pas toutes des mères de terroristes ! »
Cheikha Houssa, qui est par ailleurs, dans son pays, vice-présidente de la Commission de la femme, sait de quoi elle parle. En mai 2005, les Koweïtiennes ont obtenu le droit de voter et d’être élues. Dans la foulée, elles ont largement participé aux municipales, au début de ce mois d’avril. « Nous avons déjà une femme membre du Conseil, une autre ministre et une troisième ambassadrice. Certaines participeront aux législatives de 2007. Je souhaite que le Koweït soit un exemple pour les pays voisins », commente-t-elle.
Bien sûr, tous les blocages n’ont pas disparu. Le niveau d’éducation des femmes reste globalement trop bas et le poids des traditions trop lourd. Mais la tendance est en train de s’inverser. « Chez nous, explique Cheikha Houssa, les femmes se sont d’abord affirmées dans l’éducation, puis dans l’économie. Les Koweïtiens ont toujours été de grands voyageurs. En leur absence, leurs femmes faisaient tourner le commerce. Aujourd’hui, elles créent leurs entreprises, travaillent dans la banque et, nouveauté, dans l’immobilier. Par ailleurs, elles ont joué et continuent de jouer un grand rôle culturel. Bédouines à l’origine, elles s’adonnaient à la poésie et ont été parmi les premières dans le monde arabe à monter sur une scène de théâtre. C’est tout cela que nous voulons montrer. »
(1). Foire de Paris 2006, du 28 avril au 8 mai, Paris Expo, Porte de Versailles. http://www.foiredeparis.fr
(2). Algérie, Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Maroc, Qatar, Oman et Syrie.
Par Olivia Marsaud
Jeune Afrique-16 avril 2006
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