Face à la déroute des loyalistes et au risque géopolitique sur le Sahel - L'Union africaine s'est finalement décidée à bouger et agir afin de se réapproprier l'initiative sur les conflits en Afrique afin de limiter les conséquences de l'interventionnisme occidental dont l'action sur le terrain outrepasse le mandat défini dans la résolution du Conseil de sécurité. Au terme de la réunion de vendredi dernier à Addis-Abeba, l'Union africaine a adopté une feuille de route de sortie de crise proposée aux deux parties libyennes et acceptée par les partisans de Kadafi en difficulté militaire et isolés politiquement. Une mission africaine est chargée de contacter l'opposition libyenne représentée par le Conseil national de transition dont le QG est à Benghazi pour lui présenter la feuille de route.
Dans cette perspective, Jean Ping a animé, samedi dernier au Caire, une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de la Ligue arabe. Ping a indiqué avoir présenté les propositions de l'UA concernant la crise en Libye à la Ligue arabe en tant que premier partenaire de l'Union, qualifiant de «fructueux» l'échange de vues qu'il a eu avec Amr Moussa. Evoquant les propositions, il dira que l'UA avait affiché sa position le 10 mars dernier, soit deux jours avant la réunion du conseil de la Ligue arabe et une semaine avant la réunion du Conseil de sécurité et l'adoption de la décision 1973. Il a précisé que l'UA avait élaboré une feuille de route et formé un groupe de contact composé de 5 chefs d'Etat qui s'est réuni le 19 mars pour coordonner les positions et examiner le document soumis. Il était prévu que le groupe de contact se rende le 20 mars, de Nouakchott à Tripoli, et le 21 de Tripoli à Benghazi, a-t-il dit avant de souligner la nécessité d'obtenir une autorisation pour se déplacer en Libye après adoption, le 20 mars, de la décision par le Conseil de sécurité. Une autorisation qui a d'ailleurs été refusée, a-t-il tenu à ajouter.
Face à l'impossibilité de mettre en oeuvre la feuille de route, l'UA a invité les deux parties à la réunion d'Addis-Abeba en présence de représentants de l'Union européenne, de la Ligue arabe et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la commission de l'Union africaine chargée du suivi de la crise libyenne. Il s'agit de l'Afrique du Sud, du Congo, de la Mauritanie, du Mali et de l'Ouganda. Ping a indiqué en outre que seule la délégation des autorités libyennes avait assisté à la réunion d'Addis-Abeba, ajoutant, à cet effet, que «nous pouvons rencontrer la délégation du CNT au Caire, à Tunis ou ailleurs». Revenant sur le volet politique, M. Ping a indiqué que la priorité pour l'UA était la satisfaction des revendications du peuple libyen, à savoir la démocratie, la liberté, la paix et la stabilité. De son côté, le premier responsable de la Ligue arabe a annoncé que des concertations seront entreprises et de nouvelles propositions seront formulées au sujet de la crise libyenne en coordination avec la commission de l'UA et seront soumises aux pays arabes. Il a tenu à préciser que la réunion de vendredi a donné lieu à une position africaine qui fera l'objet d'un examen avec les pays membres de la Ligue arabe. Il a, enfin, fait part de sa préoccupation quant à la poursuite de la violence en Libye. Selon le texte final de la réunion d'Addis-Abeba, les représentants libyens «ont formellement réitéré leur acceptation inconditionnelle» de ce plan, se disant prêts «à oeuvrer à un cessez-le-feu crédible et effectif» avec la mise en place «d'un mécanisme de surveillance et de vérification», précise le communiqué de l'UA. Cette «feuille de route» se veut «à la fois réaliste et adéquate», «dans le respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale de la Libye et dans celui des aspirations légitimes du peuple libyen», selon l'UA. Elle doit aboutir à «la mise en place et la gestion d'une période de transition [...] qui devra déboucher sur l'élection d'institutions démocratiques».
Pour l'UA, la résolution de la crise doit nécessairement s'inscrire dans le cadre de la légalité internationale». Pour sa part, Abdelkader Messahel, ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines, a réitéré samedi dernier à Alger la position de l'Algérie pour une «plus grande concertation» entre l'UA et la Ligue arabe sur la crise libyenne. «Les positions de l'Algérie transparaissent dans la feuille de route» pour une sortie de crise rapide en Libye, a souligné à la Chaîne III de la Radio nationale le ministre qui a pris part vendredi à la réunion d'Addis-Abeba sur la crise libyenne. Il a expliqué que les positions de l'Algérie concernant la crise libyenne, débattues dans la capitale éthiopienne, sont celles défendues à la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays arabes au Caire. Elles se résument, a-t-il dit, en plusieurs points, dont l'appel à un cessez-le feu et surtout à la mise en place d'un mécanisme de surveillance du cessez-le feu, un point non prévu par la résolution 1973 du Conseil de sécurité. «Il faut savoir ce qui se passe sur le terrain pour savoir qui fait quoi», a-t-il dit. Elles portent aussi sur l'amorce d'un dialogue «immédiat» avec les différentes parties libyennes, le soutien à la mission du comité de suivi de la crise libyenne et l'assistance humanitaire aux réfugiés sur les frontières. L'Algérie, a-t-il poursuivi, est pour une «plus grande concertation» entre l'UA et la Ligue arabe sur la question, rappelant au passage que ces deux organisations régionales ont déjà travaillé ensemble par le passé, notamment dans les dossiers somalien et soudanais. Pour M. Messahel, il est important que les Africains et les Arabes «s'approprient» leurs crises pour «aller au plus vite vers un règlement». «La crise libyenne est une affaire interne et c'est aux Libyens de trouver eux-mêmes le règlement», a-t-il encore ajouté. Il a aussi souligné que l'application de la résolution 1973 sur la zone d'exclusion aérienne doit relever de la seule compétence des Nations unies et non d'une organisation sous-régionale.
L'évolution sur le terrain «a donné raison» à la position défendue par l'Algérie à la réunion des ministres des Affaires étrangères le 3 mars au Caire, a-t-il encore rappelé. L'Union européenne, qui est divisée sur les frappes aériennes des forces coalisées, pourrait accéder à la demande de l'Union africaine de débloquer des fonds pour faciliter la conclusion d'un accord mettant fin aux hostilités en Libye, ont indiqué à l'AFP des sources officielles européennes sous couvert de l'anonymat. L'Union africaine, dont la Libye est jusqu'à présent l'un des principaux bailleurs de fonds, aurait besoin de 260 000 euros, selon les mêmes sources. La question devrait être abordée lors de pourparlers prévus en début de semaine à Addis-Abeba entre l'UA et une délégation européenne. L'UA est représentée par Jean Ping, un Gabonais qui est à la tête du comité ad hoc mis sur pied par l'Union africaine pour la crise libyenne.
Le double langage européen
Au moment où l'Union africaine tente de désamorcer une crise qui risque de perdurer et de menacer la stabilité de tous les pays du Sahel, l'Europe développe un double langage qui, d'une part, soutient l'initiative africaine et, d'autre part, prépare une autre proposition politique de nature à torpiller tout effort de règlement de la crise qui risque de perdurer et qui menace toute la bande sahélo-saharienne. Ainsi donc, les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 pays ont déjà confirmé leur participation à la réunion d'aujourd'hui à Londres du groupe de contact politique sur l'opération militaire en Libye, a annoncé dimanche dernier le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué. «Les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 autres pays ont déjà confirmé leur présence», aux côtés de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et du secrétaire général des Nations unies Ban ki-Moon, dont la venue avait été annoncée dernièrement, a précisé le Foreign Office. Le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, assistera également à cette réunion, a indiqué le ministère. Samedi dernier, le gouvernement britannique avait aussi fait état de la présence du Premier ministre qatari Hamad ben Jassem. Il s'agit de la première réunion de ce groupe de contact, dont la France souhaite qu'il assume le pilotage «politique» de l'opération en Libye. L'objectif de cette conférence sera de «faire la démonstration de l'unité de la communauté internationale derrière un même but», précise le communiqué.
Mais il s'agira aussi de mettre sur pied «un large groupe» de pays, «qui s'efforcera d'assurer un soutien à long terme au peuple libyen, y compris en termes d'aide humanitaire et [...] dans sa transition vers l'avenir». «Il est vital que nous tirions les leçons du passé et que nous nous coordonnions au plus tôt pour le long terme», fait valoir Londres. Cette réunion sera également l'occasion «d'envoyer un message sans équivoque au nom de la communauté internationale» sur sa volonté de poursuivre la mise en Å"uvre de la résolution 1973, autorisant l'usage de la force pour imposer un cessez-le-feu immédiat en Libye. Elle rassemblera «un large éventail de pays et organisations internationales qui ont démontré leur volonté d'assurer au peuple libyen un avenir meilleur, y compris tous ceux qui ont déjà contribué à l'application militaire de la résolution 1973 et ceux qui envisagent de le faire», ajoute le communiqué. Cette rencontre a été précédée dimanche dernier par celle, à Bruxelles, des ambassadeurs des 28 pays de l'Otan, qui a pris le commandement de toutes les opérations militaires en Libye. L'Alliance atlantique a déjà pris en charge l'embargo sur les armes en Méditerranée et la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, mais il reste à négocier le point le plus sensible : la coordination des frappes au sol, destinées à anéantir les capacités de l'armée du colonel Kadhafi. Par Ailleurs, l'Italie a annoncé son intention de présenter son propre plan pour la Libye au cours de la réunion de Londres, des ministres des Affaires étrangères du groupe de contact politique sur l'opération militaire. Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré avoir ses idées. «Comme nous aussi nous avons des idées, nous présenterons notre plan d'action à Londres», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, dans une interview au Quotidiano Nazionale de samedi dernier. Sarkozy a annoncé «une initiative franco-britannique» en vue d'une solution politique au conflit «pour bien montrer que la solution ne peut pas être que militaire».
Dans cette perspective, Jean Ping a animé, samedi dernier au Caire, une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de la Ligue arabe. Ping a indiqué avoir présenté les propositions de l'UA concernant la crise en Libye à la Ligue arabe en tant que premier partenaire de l'Union, qualifiant de «fructueux» l'échange de vues qu'il a eu avec Amr Moussa. Evoquant les propositions, il dira que l'UA avait affiché sa position le 10 mars dernier, soit deux jours avant la réunion du conseil de la Ligue arabe et une semaine avant la réunion du Conseil de sécurité et l'adoption de la décision 1973. Il a précisé que l'UA avait élaboré une feuille de route et formé un groupe de contact composé de 5 chefs d'Etat qui s'est réuni le 19 mars pour coordonner les positions et examiner le document soumis. Il était prévu que le groupe de contact se rende le 20 mars, de Nouakchott à Tripoli, et le 21 de Tripoli à Benghazi, a-t-il dit avant de souligner la nécessité d'obtenir une autorisation pour se déplacer en Libye après adoption, le 20 mars, de la décision par le Conseil de sécurité. Une autorisation qui a d'ailleurs été refusée, a-t-il tenu à ajouter.
Face à l'impossibilité de mettre en oeuvre la feuille de route, l'UA a invité les deux parties à la réunion d'Addis-Abeba en présence de représentants de l'Union européenne, de la Ligue arabe et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la commission de l'Union africaine chargée du suivi de la crise libyenne. Il s'agit de l'Afrique du Sud, du Congo, de la Mauritanie, du Mali et de l'Ouganda. Ping a indiqué en outre que seule la délégation des autorités libyennes avait assisté à la réunion d'Addis-Abeba, ajoutant, à cet effet, que «nous pouvons rencontrer la délégation du CNT au Caire, à Tunis ou ailleurs». Revenant sur le volet politique, M. Ping a indiqué que la priorité pour l'UA était la satisfaction des revendications du peuple libyen, à savoir la démocratie, la liberté, la paix et la stabilité. De son côté, le premier responsable de la Ligue arabe a annoncé que des concertations seront entreprises et de nouvelles propositions seront formulées au sujet de la crise libyenne en coordination avec la commission de l'UA et seront soumises aux pays arabes. Il a tenu à préciser que la réunion de vendredi a donné lieu à une position africaine qui fera l'objet d'un examen avec les pays membres de la Ligue arabe. Il a, enfin, fait part de sa préoccupation quant à la poursuite de la violence en Libye. Selon le texte final de la réunion d'Addis-Abeba, les représentants libyens «ont formellement réitéré leur acceptation inconditionnelle» de ce plan, se disant prêts «à oeuvrer à un cessez-le-feu crédible et effectif» avec la mise en place «d'un mécanisme de surveillance et de vérification», précise le communiqué de l'UA. Cette «feuille de route» se veut «à la fois réaliste et adéquate», «dans le respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale de la Libye et dans celui des aspirations légitimes du peuple libyen», selon l'UA. Elle doit aboutir à «la mise en place et la gestion d'une période de transition [...] qui devra déboucher sur l'élection d'institutions démocratiques».
Pour l'UA, la résolution de la crise doit nécessairement s'inscrire dans le cadre de la légalité internationale». Pour sa part, Abdelkader Messahel, ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines, a réitéré samedi dernier à Alger la position de l'Algérie pour une «plus grande concertation» entre l'UA et la Ligue arabe sur la crise libyenne. «Les positions de l'Algérie transparaissent dans la feuille de route» pour une sortie de crise rapide en Libye, a souligné à la Chaîne III de la Radio nationale le ministre qui a pris part vendredi à la réunion d'Addis-Abeba sur la crise libyenne. Il a expliqué que les positions de l'Algérie concernant la crise libyenne, débattues dans la capitale éthiopienne, sont celles défendues à la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays arabes au Caire. Elles se résument, a-t-il dit, en plusieurs points, dont l'appel à un cessez-le feu et surtout à la mise en place d'un mécanisme de surveillance du cessez-le feu, un point non prévu par la résolution 1973 du Conseil de sécurité. «Il faut savoir ce qui se passe sur le terrain pour savoir qui fait quoi», a-t-il dit. Elles portent aussi sur l'amorce d'un dialogue «immédiat» avec les différentes parties libyennes, le soutien à la mission du comité de suivi de la crise libyenne et l'assistance humanitaire aux réfugiés sur les frontières. L'Algérie, a-t-il poursuivi, est pour une «plus grande concertation» entre l'UA et la Ligue arabe sur la question, rappelant au passage que ces deux organisations régionales ont déjà travaillé ensemble par le passé, notamment dans les dossiers somalien et soudanais. Pour M. Messahel, il est important que les Africains et les Arabes «s'approprient» leurs crises pour «aller au plus vite vers un règlement». «La crise libyenne est une affaire interne et c'est aux Libyens de trouver eux-mêmes le règlement», a-t-il encore ajouté. Il a aussi souligné que l'application de la résolution 1973 sur la zone d'exclusion aérienne doit relever de la seule compétence des Nations unies et non d'une organisation sous-régionale.
L'évolution sur le terrain «a donné raison» à la position défendue par l'Algérie à la réunion des ministres des Affaires étrangères le 3 mars au Caire, a-t-il encore rappelé. L'Union européenne, qui est divisée sur les frappes aériennes des forces coalisées, pourrait accéder à la demande de l'Union africaine de débloquer des fonds pour faciliter la conclusion d'un accord mettant fin aux hostilités en Libye, ont indiqué à l'AFP des sources officielles européennes sous couvert de l'anonymat. L'Union africaine, dont la Libye est jusqu'à présent l'un des principaux bailleurs de fonds, aurait besoin de 260 000 euros, selon les mêmes sources. La question devrait être abordée lors de pourparlers prévus en début de semaine à Addis-Abeba entre l'UA et une délégation européenne. L'UA est représentée par Jean Ping, un Gabonais qui est à la tête du comité ad hoc mis sur pied par l'Union africaine pour la crise libyenne.
Le double langage européen
Au moment où l'Union africaine tente de désamorcer une crise qui risque de perdurer et de menacer la stabilité de tous les pays du Sahel, l'Europe développe un double langage qui, d'une part, soutient l'initiative africaine et, d'autre part, prépare une autre proposition politique de nature à torpiller tout effort de règlement de la crise qui risque de perdurer et qui menace toute la bande sahélo-saharienne. Ainsi donc, les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 pays ont déjà confirmé leur participation à la réunion d'aujourd'hui à Londres du groupe de contact politique sur l'opération militaire en Libye, a annoncé dimanche dernier le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué. «Les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 autres pays ont déjà confirmé leur présence», aux côtés de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et du secrétaire général des Nations unies Ban ki-Moon, dont la venue avait été annoncée dernièrement, a précisé le Foreign Office. Le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, assistera également à cette réunion, a indiqué le ministère. Samedi dernier, le gouvernement britannique avait aussi fait état de la présence du Premier ministre qatari Hamad ben Jassem. Il s'agit de la première réunion de ce groupe de contact, dont la France souhaite qu'il assume le pilotage «politique» de l'opération en Libye. L'objectif de cette conférence sera de «faire la démonstration de l'unité de la communauté internationale derrière un même but», précise le communiqué.
Mais il s'agira aussi de mettre sur pied «un large groupe» de pays, «qui s'efforcera d'assurer un soutien à long terme au peuple libyen, y compris en termes d'aide humanitaire et [...] dans sa transition vers l'avenir». «Il est vital que nous tirions les leçons du passé et que nous nous coordonnions au plus tôt pour le long terme», fait valoir Londres. Cette réunion sera également l'occasion «d'envoyer un message sans équivoque au nom de la communauté internationale» sur sa volonté de poursuivre la mise en Å"uvre de la résolution 1973, autorisant l'usage de la force pour imposer un cessez-le-feu immédiat en Libye. Elle rassemblera «un large éventail de pays et organisations internationales qui ont démontré leur volonté d'assurer au peuple libyen un avenir meilleur, y compris tous ceux qui ont déjà contribué à l'application militaire de la résolution 1973 et ceux qui envisagent de le faire», ajoute le communiqué. Cette rencontre a été précédée dimanche dernier par celle, à Bruxelles, des ambassadeurs des 28 pays de l'Otan, qui a pris le commandement de toutes les opérations militaires en Libye. L'Alliance atlantique a déjà pris en charge l'embargo sur les armes en Méditerranée et la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, mais il reste à négocier le point le plus sensible : la coordination des frappes au sol, destinées à anéantir les capacités de l'armée du colonel Kadhafi. Par Ailleurs, l'Italie a annoncé son intention de présenter son propre plan pour la Libye au cours de la réunion de Londres, des ministres des Affaires étrangères du groupe de contact politique sur l'opération militaire. Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré avoir ses idées. «Comme nous aussi nous avons des idées, nous présenterons notre plan d'action à Londres», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, dans une interview au Quotidiano Nazionale de samedi dernier. Sarkozy a annoncé «une initiative franco-britannique» en vue d'une solution politique au conflit «pour bien montrer que la solution ne peut pas être que militaire».
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