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La compagnie lance un tarif aller simple à 450 DH
650 DH sur Dakhla et Laâyoune
Le benchmark avec les offres de trains et autocars!
Pour Abderafia Zouiten, directeur général adjoint commercial de Royal Air Maroc, la nouvelle stratégie commerciale de la compagnie «est une rupture à la fois tarifaire et sur le plan de la fréquence»
CE n’est pas un poisson d’avril. Royal Air Maroc va lancer, à compter du 1er avril, une nouvelle politique tarifaire qu’elle promet plus «simplifiée et lisible». Une tarification qui ressemble aux techniques employées par les low cost. En aller simple sur toutes les lignes intérieures, à partir de 450 DH, «tout compris»! Cette nouvelle offensive commerciale qualifiée de «rupture» par Abderafia Zouiten, directeur général adjoint commercial, apporte également une réponse à la problématique de densité des fréquences.
Le réseau domestique, combiné au trafic de continuation, sera porté à 230 fréquences hebdomadaires, en plus de 30 autres, assurant des liaisons transversales entre différentes villes du Royaume, notamment Agadir-Ouarzazate, Marrakech-Dakhla ou encore Guelmim-Tan Tan. Les dessertes sont le fruit de conventions entre le transporteur et les régions concernées, qui prennent en charge, selon le modèle économique retenu, une partie de l’investissement. L’enjeu va au-delà de la création de fréquences. Car, la volonté de la compagnie de renforcer sa position en tant qu’acteur majeur, contribuant au désenclavement des régions, s’accompagne d’une politique commerciale volontariste. Pour Zouiten, les partenariats conclus avec certaines régions procèdent de leur volonté à anticiper les retombées économiques de la politique de décentralisation en cours. Peut-être aussi un moyen efficace de juguler les pertes sèches sur certaines lignes créées pour répondre plus à la mission de service public assignée à la compagnie. Pour que cette idylle dure, il faudra faire face aux risques financiers réels, en assurant «une croissance moyenne annuelle de 14%».Suivant les destinations, la nouvelle grille offre des tarifs sur mesure. C’est le cas pour les moins de 25 ans, étudiants et seniors pour qui le prix au départ et à l’arrivée de Casablanca, à l’exception de Laâyoune et Dakhla, est fixé à 390 DH. Pour les enfants de 2 à 12 ans, ce prix revient à 360 DH. Sur ces deux destinations, le prix d’appel est de 650 DH contre 450 DH pour les quatorze autres régions. Là aussi, la compagnie fait la part belle aux moins de 25 ans, étudiants et seniors avec un tarif de 590 DH et de 500 pour les enfants âgés de 2 à 12 ans. L’autre «rupture» serait peut-être l’introduction de la tarification groupée dégressive, calculée selon deux panels d’offres régionaux, selon qu’il s’agisse d’un passager, deux, trois ou quatre et plus. A l’exception de Laâyoune et Dakhla, le tarif de base de 450 DH, la compagnie offre une réduction de 30 DH à partir du deuxième passager, 60 à partir de trois et 90 DH pour quatre et plus… à condition de justifier un quelconque lien familial. Sur les destinations du Grand Sud, ce dégressif par palier de 30 DH va de 650 à 560 DH… Le tout avec la suppression des traditionnelles restrictions d’achat à l’avance.
La croissance de 15% du trafic intérieur proprement dit, 400.000 passagers/an en moyenne, en comparaison avec celui dit de continuation (voir infographie), enregistrée entre 2008 et 2010, expliquerait-elle, à elle seule, cette nouvelle offensive commerciale? Pour Zouiten, «le challenge, c’est de rester leader du marché intérieur», dont le poids du trafic a augmenté de 8 points entre 2008 et 2010, à 52%. D’autres y voient une simple mise à jour des engagements de la compagnie, prises dans le cadre du contrat-programme 2010-2013, signé en janvier 2010, de développer le transport aérien domestique. Car le choix du benchmark est on ne peut plus édifiant. Il porte sur les offres comparées, en termes de tarifs et de temps de voyage, de l’ONCF et de la CTM sur Essaouira, Agadir, Ouarzazate, Oujda, Laâyoune et Dakhla… au départ de Casablanca. Sur Dakhla par exemple, le ticket de train est de 580 DH, celui de l’autocar de 520 pour une durée de trajet de 27h30… là où le temps de vol est de 2h20 mn pour 650 DH. Pour battre campagne de son offre, Royal Air Maroc n’a pas lésiné sur les moyens, en s’attachant les services de Saga Communication pour un budget de 6 millions de DH.
Bachir THIAM
650 DH sur Dakhla et Laâyoune
Le benchmark avec les offres de trains et autocars!
Pour Abderafia Zouiten, directeur général adjoint commercial de Royal Air Maroc, la nouvelle stratégie commerciale de la compagnie «est une rupture à la fois tarifaire et sur le plan de la fréquence»
CE n’est pas un poisson d’avril. Royal Air Maroc va lancer, à compter du 1er avril, une nouvelle politique tarifaire qu’elle promet plus «simplifiée et lisible». Une tarification qui ressemble aux techniques employées par les low cost. En aller simple sur toutes les lignes intérieures, à partir de 450 DH, «tout compris»! Cette nouvelle offensive commerciale qualifiée de «rupture» par Abderafia Zouiten, directeur général adjoint commercial, apporte également une réponse à la problématique de densité des fréquences.
Le réseau domestique, combiné au trafic de continuation, sera porté à 230 fréquences hebdomadaires, en plus de 30 autres, assurant des liaisons transversales entre différentes villes du Royaume, notamment Agadir-Ouarzazate, Marrakech-Dakhla ou encore Guelmim-Tan Tan. Les dessertes sont le fruit de conventions entre le transporteur et les régions concernées, qui prennent en charge, selon le modèle économique retenu, une partie de l’investissement. L’enjeu va au-delà de la création de fréquences. Car, la volonté de la compagnie de renforcer sa position en tant qu’acteur majeur, contribuant au désenclavement des régions, s’accompagne d’une politique commerciale volontariste. Pour Zouiten, les partenariats conclus avec certaines régions procèdent de leur volonté à anticiper les retombées économiques de la politique de décentralisation en cours. Peut-être aussi un moyen efficace de juguler les pertes sèches sur certaines lignes créées pour répondre plus à la mission de service public assignée à la compagnie. Pour que cette idylle dure, il faudra faire face aux risques financiers réels, en assurant «une croissance moyenne annuelle de 14%».Suivant les destinations, la nouvelle grille offre des tarifs sur mesure. C’est le cas pour les moins de 25 ans, étudiants et seniors pour qui le prix au départ et à l’arrivée de Casablanca, à l’exception de Laâyoune et Dakhla, est fixé à 390 DH. Pour les enfants de 2 à 12 ans, ce prix revient à 360 DH. Sur ces deux destinations, le prix d’appel est de 650 DH contre 450 DH pour les quatorze autres régions. Là aussi, la compagnie fait la part belle aux moins de 25 ans, étudiants et seniors avec un tarif de 590 DH et de 500 pour les enfants âgés de 2 à 12 ans. L’autre «rupture» serait peut-être l’introduction de la tarification groupée dégressive, calculée selon deux panels d’offres régionaux, selon qu’il s’agisse d’un passager, deux, trois ou quatre et plus. A l’exception de Laâyoune et Dakhla, le tarif de base de 450 DH, la compagnie offre une réduction de 30 DH à partir du deuxième passager, 60 à partir de trois et 90 DH pour quatre et plus… à condition de justifier un quelconque lien familial. Sur les destinations du Grand Sud, ce dégressif par palier de 30 DH va de 650 à 560 DH… Le tout avec la suppression des traditionnelles restrictions d’achat à l’avance.
La croissance de 15% du trafic intérieur proprement dit, 400.000 passagers/an en moyenne, en comparaison avec celui dit de continuation (voir infographie), enregistrée entre 2008 et 2010, expliquerait-elle, à elle seule, cette nouvelle offensive commerciale? Pour Zouiten, «le challenge, c’est de rester leader du marché intérieur», dont le poids du trafic a augmenté de 8 points entre 2008 et 2010, à 52%. D’autres y voient une simple mise à jour des engagements de la compagnie, prises dans le cadre du contrat-programme 2010-2013, signé en janvier 2010, de développer le transport aérien domestique. Car le choix du benchmark est on ne peut plus édifiant. Il porte sur les offres comparées, en termes de tarifs et de temps de voyage, de l’ONCF et de la CTM sur Essaouira, Agadir, Ouarzazate, Oujda, Laâyoune et Dakhla… au départ de Casablanca. Sur Dakhla par exemple, le ticket de train est de 580 DH, celui de l’autocar de 520 pour une durée de trajet de 27h30… là où le temps de vol est de 2h20 mn pour 650 DH. Pour battre campagne de son offre, Royal Air Maroc n’a pas lésiné sur les moyens, en s’attachant les services de Saga Communication pour un budget de 6 millions de DH.
Bachir THIAM