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Bahreïn: 300 personnes arrêtées, des dizaines de disparus

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    Bahreïn: 300 personnes arrêtées, des dizaines de disparus
    Mis à jour le 31.03.11 à 15h15

    Les arrestations d'opposants et de blogueurs se sont multipliées ces derniers jours à Bahreïn, où plus de 300 personnes ont été placées en détention et plusieurs dizaines d'autres sont portées disparues, a affirmé ce jeudi l'opposition.

    Après des semaines de manifestations à Manama, la famille régnante Al Khalifa, de confession sunnite, a décrété la loi martiale, obtenu le soutien des troupes saoudiennes et émiraties et a mis fin le 16 mars au mouvement de contestation de manifestants majoritairement chiites.
    «Il n’y a plus aucune sécurité pour les citoyens»

    Plus de 60% des Bahreïnis sont de confession chiite et la plupart d'entre eux réclament l'instauration d'une monarchie constitutionnelle. Les appels au renversement de la monarchie formulés par des éléments plus radicaux ont inquiété la minorité sunnite, qui redoute que les troubles profitent à l'Iran.

    «Le gouvernement dit qu'il prend des mesures pour défendre la stabilité et la sécurité, mais c'est tout le contraire qui se passe. Nous nous retrouvons dans une situation des plus dangereuses où il n'y a plus aucune sécurité pour les citoyens», a dit Mattar Ibrahim Mattar, membre du parti d'opposition le plus important du pays, le Wefaq. «On arrête les gens, on les enlève aux points de contrôle installés un peu partout», a-t-il ajouté.

    De plus en plus de militants d'opposition ont préféré entrer dans la clandestinité pour éviter d'être arrêtés.
    Reuters

  • #2
    Bahreïn: le coup de semonce

    Bahreïn: le coup de semonce

    Par Dominique Lagarde, publié le 31/03/2011 à 09:30

    Bahreïn: le coup de semonce

    Les autorités bahreïnies ont détruit le monument qui occupait le centre de la place de la Perle à Manama, symbole de la contestation, le 18 mars dernier.

    REUTERS/Hamad I Mohammed
    Avec le soutien de l'Arabie saoudite, le petit royaume du Golfe a étouffé la contestation.


    Déception et désarroi à Bahreïn... L'évacuation meurtrière, le 16 mars, de la place de la Perle, à Manama, la capitale de ce petit royaume du Golfe, a mis fin, après deux mois de manifestations, aux espoirs des milliers de chiites qui en avaient fait l'épicentre de la contestation. La dynastie des al-Khalifa, qui règne depuis plus de deux cents ans sur Bahreïn, est sunnite. Mais plus de 70% de la population du pays est chiite.

    En dépit des allusions des autorités évoquant un "complot de l'étranger", le mouvement de la place de la Perle n'était pas piloté depuis Téhéran. Les contestataires ne demandaient pas la chute du régime mais une monarchie constitutionnelle, plus de justice sociale et d'égalité. Ces réformes auraient cependant accru le poids des chiites dans l'émirat. Il était probable aussi que la revendication démocratique ferait tache d'huile dans la région.

    Il n'en fallait pas davantage pour inquiéter les Saoudiens. Ceux-ci ont dépêché sur place, le 13 mars, un millier de soldats. Trois jours plus tard, la police bahreïnie chassait les manifestants de la place de la Perle. L'intervention de Riyad était aussi un coup de semonce adressé à Washington. Les Saoudiens n'ont pas apprécié le brutal lâchage du président égyptien Hosni Moubarak par Barack Obama.

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