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Le sort de Kadhafi se négocie à Londres

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    LYBIE | Londres est devenu le centre des tractations sur l’avenir de la Libye. Où l’on discute en direct avec les proches du colonel.





    L’avenir de la Libye se joue à Londres. Après la tenue de la conférence sur la Libye mardi et la défection-surprise à Londres du ministre des Affaires étrangères libyen, Moussa Koussa, mercredi, le gouvernement britannique a admis hier que le principal conseiller de Seïf al-Islam Kadhafi, l’un des fils du colonel, avait passé plusieurs jours en Angleterre. Si Tripoli justifie cette visite par des raisons personnelles – les enfants de Mohammed Ismail étudient en Angleterre – des officiels anglais ont assuré avoir entretenu des discussions avec lui, sans en dévoiler la teneur. Parallèlement, Khalid Ibrahim, le numéro deux de la représentation diplomatique libyenne à Londres, aurait également quitté le navire Kadhafi. Tous ces indices laissent à penser, comme l’indique un diplomate occidental qui désire rester anonyme, «que les fils de Kadhafi cherchent une issue à la crise».
    Liens historiques
    Le choix de Londres comme centre de négociations peut surprendre de la part des hommes de Tripoli. En effet, le Royaume-Uni est l’un des trois meneurs de la coalition occidentale et il bombarde sans ménagement leurs installations militaires depuis plus de dix jours. Ensuite, l’enquête sur l’attentat de Lockerbie, lors duquel les 259 passagers du vol PanAm 103 Londres-New York et 11 personnes vivant dans la ville écossaise de Lockerbie ont péri en 1988, est toujours ouverte. Quelques heures après l’arrivée de Moussa Koussa sur le sol anglais, les procureurs écossais ont ainsi indiqué qu’ils avaient requis un interrogatoire avec le transfuge. Les raisons paraissent en fait surtout historiques. Les services secrets anglais ont depuis longtemps une connaissance poussée de la Libye. Le ministre des Affaires étrangères britannique a ainsi indiqué que l’interrogatoire de Moussa Koussa est mené par «des membres de l’ambassade britannique à Tripoli, qui sont évidemment basés à Londres, et notre ambassadeur Richard Northern».
    Le relais de Washington
    L’élite libyenne possède par ailleurs des liens très poussés avec l’Angleterre: Moussa Koussa a été ambassadeur en 1979/80, Seïf al-Islam Kadhafi y a étudié plusieurs années et la poursuite de cette relation culturelle est confirmée par la présence des enfants de son principal conseiller à Londres. Dernier avantage majeur pour Tripoli, Londres joue depuis bien longtemps le rôle de passerelle européenne vers Washington. Au dire du porte-parole du premier ministre britannique David Cameron, l’arrivée sur le sol anglais de Moussa Koussa avait auparavant été discutée, et probablement approuvée, par la Maison-Blanche. En cas d’accord, le président américain, Barack Obama, sera donc assurément consulté, ce qui rendra son acceptation par le reste de la communauté internationale beaucoup plus aisée.

    Tribune de Geneve
    And ye shall know the truth and the truth shall make you free.
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