Par Emmanuelle Alféef (LEXPRESS.fr), publié le 05/04/2011 à 12:30
L'état du Gujarat, dans l'ouest de l'Inde, s'est indigné qu'une biographie de Gandhi écrite par l'américain Joseph Leyveld évoque la vie sexuelle du Mahatma. Ses dirigeants réfléchissent à la mise en place d'un délit d'offense au père de la nation indienne.
Le livre de Joseph Leyveld, Grande âme : Mahatma Gandhi et sa lutte avec l'Inde, paru mardi dernier aux Etats-Unis, a provoqué un tollé en Inde. Il met l'accent sur la vie privée de Gandhi, dépeignant notamment une relation ambiguë avec un architecte allemand, Hermann Kallenbach. Le livre s'appuie notamment sur des extraits de la correspondance entre les deux hommes.
Le Daily Telegraph a affirmé aussi, en se basant sur ce livre, que "Gandhi avait des opinions racistes à l'égard des noirs sud-africain" tandis que le Daily Mail titrait "Gandhi a quitté sa femme pour vivre avec un amoureux". Des moeurs supposés qui feraient réellement désordre en Inde où jusqu'en 2009, avoir une relation homosexuelle entre hommes était passible de dix ans de prison. Aujourd'hui, les tabous sont encore très ancrés.
La polémique enfle. D'après le journal Indian Express, le gouvernement du Gujarat, l'état qui a vu naître Gandhi, souhaiterait désormais mettre en place une loi pour sanctionner quiconque offenserait le Mahatma Gandhi.
Offense à un demi-dieu
Or, en Inde, le Mahatma Gandhi est pratiquement considéré comme un dieu. Quiconque s'y attaque s'attaque à l'intégrité de la nation elle-même. Cela est encore plus valable dans l'état du Gujarat, lieu de naissance du Mahatma. Le gouvernement local a donc décidé d'interdire le livre, avant même sa publication dans le pays.
Sur son blog officiel, le ministre de l'Etat du Gujarat, Narendra Modi, fustige l'oeuvre, la considérant comme "anormale et scandaleuse". Il écrit également que le livre "a heurté les sentiments, non seulement des gujaratis mais aussi de tous ceux qui en Inde possèdent la modestie et la sagesse".
Joseph Leyveld a formellement démenti avoir insinué que le père de l'Inde indépendante était raciste et bisexuel. Selon lui, ses propos ont été détournés.
L'état du Gujarat, dans l'ouest de l'Inde, s'est indigné qu'une biographie de Gandhi écrite par l'américain Joseph Leyveld évoque la vie sexuelle du Mahatma. Ses dirigeants réfléchissent à la mise en place d'un délit d'offense au père de la nation indienne.
Le livre de Joseph Leyveld, Grande âme : Mahatma Gandhi et sa lutte avec l'Inde, paru mardi dernier aux Etats-Unis, a provoqué un tollé en Inde. Il met l'accent sur la vie privée de Gandhi, dépeignant notamment une relation ambiguë avec un architecte allemand, Hermann Kallenbach. Le livre s'appuie notamment sur des extraits de la correspondance entre les deux hommes.
Le Daily Telegraph a affirmé aussi, en se basant sur ce livre, que "Gandhi avait des opinions racistes à l'égard des noirs sud-africain" tandis que le Daily Mail titrait "Gandhi a quitté sa femme pour vivre avec un amoureux". Des moeurs supposés qui feraient réellement désordre en Inde où jusqu'en 2009, avoir une relation homosexuelle entre hommes était passible de dix ans de prison. Aujourd'hui, les tabous sont encore très ancrés.
La polémique enfle. D'après le journal Indian Express, le gouvernement du Gujarat, l'état qui a vu naître Gandhi, souhaiterait désormais mettre en place une loi pour sanctionner quiconque offenserait le Mahatma Gandhi.
Offense à un demi-dieu
Or, en Inde, le Mahatma Gandhi est pratiquement considéré comme un dieu. Quiconque s'y attaque s'attaque à l'intégrité de la nation elle-même. Cela est encore plus valable dans l'état du Gujarat, lieu de naissance du Mahatma. Le gouvernement local a donc décidé d'interdire le livre, avant même sa publication dans le pays.
Sur son blog officiel, le ministre de l'Etat du Gujarat, Narendra Modi, fustige l'oeuvre, la considérant comme "anormale et scandaleuse". Il écrit également que le livre "a heurté les sentiments, non seulement des gujaratis mais aussi de tous ceux qui en Inde possèdent la modestie et la sagesse".
Joseph Leyveld a formellement démenti avoir insinué que le père de l'Inde indépendante était raciste et bisexuel. Selon lui, ses propos ont été détournés.
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