Goulouli
par El-Guellil
Que des postiers décident d'un arrêt de travail, retardant l'arrivée à destination des cartes de vœux n'goulou, c'est pas méchant. Mais les postiers, hommes de lettres, savent que le télégramme est urgent et que sa distribution en temps « réel » est vitale. Amala, le service minimum est assuré. C'est vraiment la « beau-chta ! », même si le timbre n'est plus d'usage et que les langues qui servaient à l'humidifier pour qu'il colle ne trouvent plus d'enveloppe à tachrak el foum.
Mais imaginez que les Sonelgazeurs décident d'une protestation qui aboutirait à une coupure de courant Inimaginable ! les gens de la société du gaz et de l'électricité, sans être tous des lumières, savent ce qu'il faut et ce qui est faux. Une interruption du tricineti c'est au revoir les réserves du congélateur ; les matchs en direct et le but des messies du foot étranger. C'est vital autant que Cevital.
Restons donc sur zitna fi bitna. Le sbitar. Les paramédicaux décident d'une grève. Ils ont le droit, les paras de blanc habillés. De foulards couverts. Ils ont le droit de ne pas soigner les bobos. Les Maux-maux. Mais imaginez un peu qu'un para-militaire pardon un paramédical en charge d'un acte postopératoire décide d'un «je grève et qu'il crève ! »
Aya, soyons plus direct ! Le personnel des urgences médicales dans un hôpital a-t-il le droit de faire grève ? Mais bien entendu. Et le malade qui a besoin d'une intervention vitale a-t-il le droit de mourir, Messieurs les résidents en chirurgie ? Et si c'était votre propre frère, votre cousin ou mère ? Et si cela se passait dans une clinique privée où vous êtes rémunéré à l'acte goulouli, goulouli si pour « non-assistance à personne en danger, vous êtes transformé en résident d'une maison d'arrêt. Condamné, emprisonné, votre jugement est reporté jusqu'à la fin de la grève du personnel de la Justice goulouli, goulouli, est-ce que vous pourriez dormir de ce sommeil profond qui vous a emporté après la mort de ce malade que vous avez refusé d'opérer dans les urgences en grève ? goulouli, goulouli
Le Quotidien d'Oran
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