Mawazine : Les jeunes du 20 février appellent les artistes à annuler leur participation
Le mouvement du 20 février est-il sur le point de s’ériger en un véritable contre pouvoir ? La question s’impose plus que jamais. Après les revendications de réformes politiques, les jeunes du 20 février se dressent contre l’organisation du plus grand festival du Maroc : le Mawazine, qui ne contribue, à leurs yeux qu’à appauvrir davantage les Marocains. Ils invitent, via une lettre, les artistes à annuler leur participation à ce rendez-vous annuel prévu le mois prochain.
Ils ne sont peut-être pas encore très bien structurés, mais les jeunes du mouvement du 20 février ne manquent pas d’inspiration. Illustration : la méthode choisie pour dire non au festival Mawazine. Une lettre est adressée « aux artistes participants au festival Mawazine » pour les convaincre de l’inutilité de cette grosse manifestation organisée annuellement dans la capitale du royaume.
Pour les jeunes du 20 février, qui se définissent comme « une jeunesse ouverte, moderne et libre » mais « désespérée de l’action politique à cause de la corruption politique et du pourrissement et de l’apathie des partis politiques », les raisons qui expliquent leur opposition à ce festival sont simples : l’argent qu’il engloutit peut être dépensé ailleurs pour aider le Maroc à sortir de la pauvreté.
Cinq raisons pour dire non au Mawazine
Au moment où de « très grandes sommes d’argent sont dépensées » pour le Mawazine, « des enfants des compagnes marocaines continuent de mourir tous les hivers à cause du manque de routes ou d’hôpitaux de proximité », constatent-ils. Au même moment, « seules 38 % des femmes rurales sont assistées par un personnel formé » quand elles accouchent, causant selon eux, « un taux de mortalité de nouveaux nés assez élevé ».
De plus, « cette année, rapportent les jeunes du 20 février, 360 000 filles et garçons ont abandonné l’école à cause de leur pauvreté » alors que « de très grandes sommes sont dépensées pour organiser le festival Mawazine ». Des fonds qui pouvaient aider à « construire des hôpitaux ou des écoles pour les pauvres de ce pays ».
Majidi en ligne de mire
Leur dernier argument pour décourager les stars internationales à venir égayer le public ribati du 20 au 28 mai 2011 est « encore plus grave ». « Le président de l’association Maroc Cultures organisatrice du festival Mawazine, M. Mounir El Majidi, est le symbole même de la corruption, des abus de pouvoir, du trafic d’influence, du racket des hommes d’affaires, du harcèlement des journalistes et de la lutte active contre la liberté de la presse », assènent-ils ! Le secrétaire particulier du roi dont le « départ de toute fonction publique et privée et son jugement » sont exigés depuis le 20 février par les manifestants, ajoutent les jeunes.
Ça gronde contre le Mawazine
Autant de raisons qui, concluent-ils, doivent pousser les artistes à réfléchir et à annuler leur participation au Mawazine, au risque de soutenir « la corruption et les passes droits et d’approfondir la pauvreté des plus pauvres et les maux des plus démunis ». Le mouvement du 20 les appelle à agir de « leur manière pour pousser notre pays vers la démocratie ».
Dans cette critique frontale contre l’organisation du Mawazine, le mouvement du 20 février n'est pas seul. Dans le dernier numéro de l’hebdomadaire Tel Quel, le cinéaste Hicham Ayouch par exemple faisait savoir qu’il préférait que des « enfants des classes populaires aient des endroits pour répéter, pour faire de la musique » que de donner « un million dollars à Shakira » pour une prestation au Mawazine, rejoignant ainsi un groupe sur Facebook qui appelle à l’interdiction de ce festival.
La rédaction
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Le mouvement du 20 février est-il sur le point de s’ériger en un véritable contre pouvoir ? La question s’impose plus que jamais. Après les revendications de réformes politiques, les jeunes du 20 février se dressent contre l’organisation du plus grand festival du Maroc : le Mawazine, qui ne contribue, à leurs yeux qu’à appauvrir davantage les Marocains. Ils invitent, via une lettre, les artistes à annuler leur participation à ce rendez-vous annuel prévu le mois prochain.
Ils ne sont peut-être pas encore très bien structurés, mais les jeunes du mouvement du 20 février ne manquent pas d’inspiration. Illustration : la méthode choisie pour dire non au festival Mawazine. Une lettre est adressée « aux artistes participants au festival Mawazine » pour les convaincre de l’inutilité de cette grosse manifestation organisée annuellement dans la capitale du royaume.
Pour les jeunes du 20 février, qui se définissent comme « une jeunesse ouverte, moderne et libre » mais « désespérée de l’action politique à cause de la corruption politique et du pourrissement et de l’apathie des partis politiques », les raisons qui expliquent leur opposition à ce festival sont simples : l’argent qu’il engloutit peut être dépensé ailleurs pour aider le Maroc à sortir de la pauvreté.
Cinq raisons pour dire non au Mawazine
Au moment où de « très grandes sommes d’argent sont dépensées » pour le Mawazine, « des enfants des compagnes marocaines continuent de mourir tous les hivers à cause du manque de routes ou d’hôpitaux de proximité », constatent-ils. Au même moment, « seules 38 % des femmes rurales sont assistées par un personnel formé » quand elles accouchent, causant selon eux, « un taux de mortalité de nouveaux nés assez élevé ».
De plus, « cette année, rapportent les jeunes du 20 février, 360 000 filles et garçons ont abandonné l’école à cause de leur pauvreté » alors que « de très grandes sommes sont dépensées pour organiser le festival Mawazine ». Des fonds qui pouvaient aider à « construire des hôpitaux ou des écoles pour les pauvres de ce pays ».
Majidi en ligne de mire
Leur dernier argument pour décourager les stars internationales à venir égayer le public ribati du 20 au 28 mai 2011 est « encore plus grave ». « Le président de l’association Maroc Cultures organisatrice du festival Mawazine, M. Mounir El Majidi, est le symbole même de la corruption, des abus de pouvoir, du trafic d’influence, du racket des hommes d’affaires, du harcèlement des journalistes et de la lutte active contre la liberté de la presse », assènent-ils ! Le secrétaire particulier du roi dont le « départ de toute fonction publique et privée et son jugement » sont exigés depuis le 20 février par les manifestants, ajoutent les jeunes.
Ça gronde contre le Mawazine
Autant de raisons qui, concluent-ils, doivent pousser les artistes à réfléchir et à annuler leur participation au Mawazine, au risque de soutenir « la corruption et les passes droits et d’approfondir la pauvreté des plus pauvres et les maux des plus démunis ». Le mouvement du 20 les appelle à agir de « leur manière pour pousser notre pays vers la démocratie ».
Dans cette critique frontale contre l’organisation du Mawazine, le mouvement du 20 février n'est pas seul. Dans le dernier numéro de l’hebdomadaire Tel Quel, le cinéaste Hicham Ayouch par exemple faisait savoir qu’il préférait que des « enfants des classes populaires aient des endroits pour répéter, pour faire de la musique » que de donner « un million dollars à Shakira » pour une prestation au Mawazine, rejoignant ainsi un groupe sur Facebook qui appelle à l’interdiction de ce festival.
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