Annonce

Réduire
Aucune annonce.

une personne se fait agresser. Comment réagiriez-vous ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • une personne se fait agresser. Comment réagiriez-vous ?

    Dans le RER, une personne se fait agresser. Comment réagiriez-vous ? Par Nadir Dendoune, journaliste indépendant.


    Gare de Noisy-le-Sec, où un jeune homme s'est fait agresser le 3 avril 2011. (c) Afp
    En lisant le journal ce week-end, j'ai appris avec grande tristesse l'agression lâche d'un jeune par une dizaine de personnes en gare de Noisy-le-Sec.
    Je me suis tout de suite souvenu d'un fait similaire. C'était il y a quelques semaines : le RER filait à toute vitesse, quittant Paris pour rejoindre la proche banlieue. Il était 20 h. Le wagon était à moitié vide, ou plutôt à moitié plein. La plupart des gens revenaient du boulot, la fatigue accrochée sur leurs visages. La journée avait été belle, la météo généreuse.
    J'ai sorti un livre – Intimité d'Hanif Kureishi? – l'histoire d'un type qui raconte le dernier jour de vie commune avec sa femme. Forcément, ce roman me faisait penser à ma vie amoureuse : mélange entre ouragan et désastre nucléaire, incapable de construire quelque chose de valable avec une nana.
    Une femme assise en face de moi avait les yeux rivés sur la vitre, un regard éteint. Un gars sur ma droite lisait le Figaro, un article sur l'annulation de la venue de Marine Le Pen à Radio J – un gars que je ne voyais pas en toute franchise, sapé comme il était, avoir l'Huma dans les mains.
    Pour tous, les préjugés ont la vie dure.
    Il y avait une adolescente, deux banquettes derrière, qui faisait profiter tout le monde de sa conversation téléphonique ; elle ne comprenait pas pourquoi son chéri l'appelait moins souvent. Une autre fille reprenait en chœur un tube d'Amel Bent.
    Le héros de mon livre tentait de se convaincre de quitter le domicile conjugal ; il devait à la fois laisser sa femme et abandonner ses enfants, pour lui, un double acte de lâcheté mais il n'en pouvait plus de cette vie alors, il n'avait pas vraiment le choix. La lâcheté avec les femmes, une des pratiques les plus partagée par les hommes. La lâcheté tout court, alors qu'une dame déboulait en sueur et demandait de l'aide : trois gamins (c'est vrai, ils n'étaient pas dix) agressaient un bonhomme et elle s'est approchée de moi.
    J'ai posé mon livre pour avoir les mains libres et je me suis avancé : effectivement, trois mômes, à peine 15 ans, prenaient à parti un cinquantenaire de type indien. J'ai hésité à intervenir : malgré leurs jeunes âges, ils étaient costauds.
    J'avais la frousse, et puis comme tout le monde, j'ai quelques images en tête de ces jeunes armés de couteaux ou de battes de base-ball n'ayant rien à perdre. Pas évident d'aller au-delà de sa peur, je suis humain. Mais il y a des craintes qu'il faut dépasser. Devoir de responsabilité.
    Je me suis retourné en apostrophant mes camarades de trajet pour obtenir de l'aide. À plusieurs, on est plus forts. Nous étions nombreux. Beaucoup de bonhommes présents. Personne n'a moufté, le lecteur du Figaro a baissé encore plus la tête dans son journal. Je l'ai traité d'enflure et de lâche. Les autres ont regardé ailleurs. Je les ai traités d'enflures et de lâches. Je voulais qu'ils réagissent. Pas leur problème. Un flic derrière chaque citoyen, certains en rêvent mais ça ne sera jamais possible.
    J'ai scruté l'ensemble du wagon en quête d'un soutien et j'ai croisé par chance le regard bienveillant d'un usager. Il s'est levé. À deux, on est plus forts. Les gamins nous ont vu arriver. On n'a même pas eu à ouvrir la bouche ou donner le moindre coup qu'ils avaient déjà les bras au ciel pour signifier qu'ils mettaient un coup d'arrêt à leur acte de lâcheté. L'Indien s'est assis avec nous, du rouge sur son visage, de la tristesse dans ses gestes, ses genoux tremblaient.
    Le RER s'est arrêté deux minutes plus tard, tous les lâches sont descendus : ceux qui avaient frappé l'Indien et ceux qui avaient laissé faire.

    Nadir Dendoune
    Journaliste indépendant
    Nouvelobs.com
    "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

  • #2
    et vous vous cachez sous la banquette du metro ou vous faites semblant de ronfler
    "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

    Commentaire


    • #3
      kaiser
      il n'y'a pas le métro ici, je ne peux pas te répondre. Rire.

      Commentaire


      • #4
        ca depend si les personnes sont costauds ou si cest des ptits ados

        Commentaire


        • #5
          et vous vous cachez sous la banquette du metro ou vous faites semblant de ronflé ?
          Je fais le mort
          Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire, ... Dieu la voit.

          Commentaire


          • #6
            kaiser
            il n'y'a pas le métro ici, je ne peux pas te répondre. Rire.
            tu peux remplacer le métro par un ane
            "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

            Commentaire


            • #7
              kaiser
              ca fait longtemps que je n'ai pas vu d'ane ici, a part quelques spécimens qui veulent lui ressembler.

              Commentaire


              • #8
                ben j'en sais fichtre rien ........des fois je peux avoir de drôle de réactions
                « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
                Boris Vian

                Commentaire


                • #9
                  des fois je peux avoir de drôle de réactions
                  genre bruce lee ?

                  Commentaire


                  • #10
                    non genre plutot mamie affolée qui crie très haut et très aigus tout en donnant des coup de sac et de parapluie
                    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
                    Boris Vian

                    Commentaire


                    • #11
                      wawe tes un danger toi :22:

                      Commentaire


                      • #12
                        oui je sais j'aimerai être douce et vulnérable mais j'y arrive pas
                        « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
                        Boris Vian

                        Commentaire


                        • #13
                          sort ton portable film ça et partage le sur youtube et facebook !

                          Commentaire


                          • #14
                            Je crois que ce qui fait le plus peur aux gens est de savoir que, comme ils sont mineurs, ils ne seront pas condamnés, et qu'ils vont les recroiser en rentrant chez eux.

                            Commentaire


                            • #15
                              aucune idée!
                              on fait avec..........

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X