Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les pays du Golfe tentent de pousser Saleh vers la sortie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les pays du Golfe tentent de pousser Saleh vers la sortie

    Les pays du Golfe espèrent conclure un accord sur le départ du président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, et sur la mise en place d'un conseil de transition réunissant dirigeants politiques et chefs tribaux.

    Une proposition de compromis est en train d'être adressée au chef de l'Etat yéménite ainsi qu'à l'opposition, a déclaré mercredi le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad ben Jassim al Thani.

    "Nous (le Conseil de coopération du Golfe) nous sommes réunis ces derniers jours à Ryad et nous sommes en train de lui adresser une proposition ainsi qu'à l'opposition. Nous espérons qu'une rencontre pourra avoir lieu entre son équipe et l'opposition pour essayer de trouver une issue à ce problème", a-t-il indiqué en marge d'une conférence à New York.

    La répression par Saleh du mouvement de contestation sans précédent de son régime, en place depuis 32 ans, aurait eu raison de la patience des Etats-Unis et de l'Arabie saoudite.

    Selon plusieurs sources, Washington et Ryad seraient disposés à écarter cet allié de longue date dans la lutte contre Al Qaïda dans la péninsule Arabique (Aqpa) pour tenter de prévenir l'effondrement du pays.

    De sources proches de responsables dans la région, la proposition des pays du Golfe implique que Saleh accepte de démissionner et de céder ses pouvoirs rapidement à un conseil national réunissant dirigeants politiques et chefs tribaux.

    CONSEIL DE GOUVERNANCE

    "La proposition prévoit d'avoir un conseil de gouvernance réunissant tous les partis politiques et les tribus sur une période qui ne devrait pas excéder trois mois", a indiqué à Reuters un responsable du Golfe, ajoutant que ce conseil "définirait les élections".

    Le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui réunit l'Arabie saoudite, le Koweit, Oman, Bahreïn, le Qatar et les Emirats arabes unis, a invité lundi l'opposition et le régime yéménites à se retrouver à Ryad pour des négociations visant à mettre en place les mécanismes d'une transition.

    La proposition doit être présentée aux deux parties lors de ces pourparlers pour lesquels aucune date n'a encore été fixée.

    "Nous sommes en train de contacter toutes les parties", a précisé le ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis, cheikh Abdoullah bin Zayed al Nahayan.

    Saleh a accepté l'invitation mardi et les ambassadeurs du CCG attendaient la réponse des dirigeants de l'opposition qu'ils rencontraient mercredi au Yémen.

    Plus de 100 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations en février. La mort de 52 manifestants le 18 mars, imputée aux partisans de Saleh, a marqué un tournant dans la révolution yéménite, les traditionnels alliés américains et saoudiens retirant leur soutien au régime de Sanaa.

    "Les pourparlers en Arabie saoudite seront l'occasion de discuter des modalités et des mécanismes pour la transition de pouvoir", a indiqué une autre source proche des discussions. "Il y a certains noms qui circulent pour prendre la tête du conseil de transition."

    Parmi les noms qui reviennent, celui de cheikh Hamid al Ahmar, une figure tribale importante, de l'ex-Premier ministre et actuel conseiller du président Abdoulkarim al Iryani, et d'un autre ancien Premier ministre, Abdoulaziz Abdul Ghani.

    MANOEUVRES DE SALEH

    Il n'est toutefois pas certain que l'un d'entre eux parvienne à réunir un consensus autour de son nom au sein de l'opposition, qui réunit le parti islamiste Islah, les socialistes, des nationalistes arabes, ni que sa nomination soit validée par Saleh.

    De récents pourparlers entre Saleh et l'opposition, dont certains se sont tenus en présence de l'ambassadeur des Etats-Unis, n'ont rien donné. Selon des sources proches des discussions, les Etats-Unis ont lancé à Saleh un ultimatum pour accepter un accord.

    Mais les pourparlers pour trouver une issue à la crise pourraient s'éterniser.

    "Saleh est toujours en train de manoeuvrer. Il arrive toujours avec de nouvelles idées. Tout ce qu'il veut c'est rester au pouvoir. Il commence à dire une chose avant de finalement changer d'avis", indique cette source proche de responsables arabes du Golfe.

    Source: Reuters
Chargement...
X