Aux Emirats arabes unis, on semble avoir choisi le pari du mouvement pour lutter contre l’adversité.
Comme l'a dit sa majesté Sheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, Vice President des Emirats "Ni la machine ni le capital ne peut provoquer la prospérité; seulement les êtres humains le peuvent".
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Loin des clichés et des images d’épinales, les Emirats Arabes unis offre une image souvent méconnue. Le journaliste tunisien Hichem Ben Yaïche nous dévoile cette autre réalité.
Dans une certaine presse, dès qu’il s’agit d’Orient arabe, d’émirs et autre désert de sable, on se laisse aller volontiers à des clichés, des lieux communs et des images pittoresques. Pourtant, le B. A. BA du journalisme - pourquoi, où, comment, etc. - est de s’appuyer sur la réalité et de l’observer, en tentant de privilégier ce qui donne sens. Armé de ces principes de base, on peut dire que le voyage aux Emirats arabes unis (EAU) peut commencer. Cette fédération de sept Etats (Abou Dhabi, Dubaï, Charjah, Ras Al Khaymah, Ajman, Foujeirah, Oum Al Qaïwayn), d’une superficie de 77 700 km carré, fonctionne sans grandes difficultés depuis 1971. C’est un cas unique dans le monde arabe, où le mot union reste un pur exercice de style.
Situés au carrefour des continents, les Emirats arabes unis - présidés par le cheikh Zayed Ben Sultan al-Nahyan - constituent, incontestablement, un laboratoire d’expérimentations humaines, politiques, économiques et commerciales.
Dans ce puzzle de petits Etats, dont le concept s’approche étonnamment du modèle fédéral américain, deux en constituent la locomotive : Abou Dhabi, capitale politique et Etat le plus riche, qui contribue à hauteur de 90% au budget de la fédération ; et Dubaï, épicentre de l’activité économique et commerciale.
Parcourir la ville d’Abou Dhabi est le meilleur baromètre pour prendre la mesure de ce qu’on entend ou lit ici et là. Voilà une capitale conçue à l’européenne, avec de grandes avenues tracées presque au cordeau, des gratte-ciel partout et des immeubles à perte de vue. Tout cela est ponctué de centaines d’arbres et autre gazon. On se croirait en Suisse ou ailleurs, tant la volonté de “ verdir ” le désert est farouche dans cette contrée. Cinq usines de dessalinisation (dont deux en réserve) fonctionnent nuit et jour pour rendre vivable la vie ici. Des millions de mètres cubes d’eau, qui coûtent beaucoup d’argent, servent à entretenir ce paysage artificiel, qui est presque plus vrai que nature. Il y a là une lutte féroce contre l’adversité des terres arides et contre aussi une température qui oscille constamment entre 35 et 45 degrés. Devant une telle chaleur, la climatisation, qui est répandue partout, est l’autre arme utilisée pour atténuer le choc thermique avec le monde extérieur.
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