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Immigrés venus d'Italie, non merci

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  • Immigrés venus d'Italie, non merci

    08.04.2011 | Cesare Martinetti | La Stampa

    Paris semble refuser toute coopération avec son voisin sur l'épineux dossier de l'immigration. "Un vent de Le Pen" souffle sur l'hexagone, fustige le quotidien de droite La Stampa.

    Ainsi donc, il n’y a ni solidarité avec l’Italie, ni "fraternité" avec les Tunisiens, pourtant un peu français. Les Alpes divisent deux pays au bord d’une crise diplomatique. Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a transmis hier depuis Paris des communiqués belliqueux fracassants, que Roberto Maroni, son homologue italien, a qualifié d’"hostiles". Paris refuse le débarquement des Lampédusiens sur le territoire de la République, et déclare: "nous allons aussi réduire l’immigration légale". Bonjour l’ouverture humanitaire...

    C’est la première fois que l’Élysée fait une proclamation aussi radicale, conséquence de ce qu’on appelle au sein du débat français la "lepénisation des esprits". Les élections présidentielles auront lieu dans un an, Sarko est déjà en pleine campagne électorale, la monarchie républicaine ne laisse aucun répit, les sondages s’avèrent sans pitié, la déception règne parmi la population, le président est cerné.

    D’un côté se trouve le spectre du socialiste Dominique Strauss-Kahn, ultrafavori (mais sera-t-il bien le candidat du PS ?) ; de l’autre Marine Le Pen, la fille du totem de la France sombre, nouvelle Marianne séduisante d’un parti décomplexé. Cette fois-ci, le candidat numéro un à l’humiliation, c’est lui, Sarkozy. C’est pourquoi il s’en prend aux étrangers, qui, agités comme un épouvantail par la jeune femme blonde, ont permis à celle-ci une montée dans les sondages qui fait froid dans le dos.

    Aujourd’hui, à Rome, le très fidèle Claude Guéant [a expliqué qu'il existait] une marge de négociation entre ses déclarations et la politique sur le terrain. Une chose est sûre, les ordres qu’il a dictés jeudi 7 avril aux préfets laissent peu de place aux permis de séjour temporaires qui seront délivrés par l’Italie [Claude Guéant a envoyé aux préfets une circulaire précisant les documents requis pour pénétrer sur le territoire: passeport national valide, titre de séjour, titre de voyage, ressources minimum, justification du but du voyage]. On ne peut guère se bercer d’illusions: le traité bilatéral ratifié entre la France et l’Italie en 1997 prévoit le renvoi des clandestins. Sans compter que le règlement européen ne nous aide pas : faire partie de l’espace Schengen signifie être responsable de ses frontières au nom de l’Union européenne. Cependant il serait plus simple de contrôler la situation à deux.

    Par ailleurs, entre la France et l’Italie couve depuis longtemps une guerre froide dont la finance est le protagoniste. Chez Edison, où Edf, souhaitant avoir les coudées franches, a déjà limogé l’administrateur délégué. Chez Parmalat, où Lactalis effectue une montée au capital. Et dans les assurances, qu’il s’agisse de Generali ou de Premafin Fonsai, où évolue le fier Vincent Bolloré, ultra sarkozyste. C’est dans cet imbroglio d’intérêts et de symboles que s’opère une grande déchirure sur le dos des milliers de migrants tunisiens qui parlent français et désirent vivre en France, et sur celui du système italien qui ne peut supporter une telle invasion, toujours plus dramatique, comme le montre le naufrage d'une embarcation dans la nuit de mercredi à jeudi. Lui aussi constitue un symbole tragique du naufrage européen.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Un dossier brulant

    Source Courrier International du 8/4/2011

    Depuis début janvier, environ 20 000 migrants ont débarqué sur l'île italienne de Lampedusa, porte d'entrée de l'Europe. Le 7 avril, le ministre de l'Intérieur italien, Roberto Maroni, avait annoncé que Rome leur octroyerait des permis de séjour temporaires valables dans l'espace Schengen. Ce dispositif "met beaucoup de pression à la France, étant donné que beaucoup de Tunisiens arrivés en Italie souhaite atteindre la France, où la communauté tunisienne est importante", explique Il Post. Le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant, avait aussitôt prévenu que la France rejetterait tous les immigrés qui ne rempliraient pas les conditions d'entrée sur le territoire français ayant passé le frontière depuis l'Italie, provoquant l'ire de Rome.
    Le 8 avril, les deux parties semblent finalement avoir trouvé un accord : "Ni l'Italie ni la France n'ont vocation a accueillir les migrants tunisiens", a estimé Claude Guéant à l'issue de leur rencontre. Les deux hommes ont également appelé à "un effort commun entre nos pays et les pays de l'Union européenne", régulièrement accusée par l'Italie de l'abandonner à son sort.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

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    • #3
      Berlin contre les visa temporaires

      AFP 08/04/2011 |

      Berlin juge la décision de l'Italie d'accorder des visas temporaires à des Tunisiens contraire à "l'esprit de Schengen" et va soulever la question lundi à Luxembourg, a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur.

      "Nous voyons dans cette mesure prise par l'Italie une atteinte à l'esprit de Schengen", a dit Jens Teschke. "Il va y avoir un entretien là-dessus, à coup sûr, entre les ministres allemand et italien" lundi en marge d'une réunion des ministres européens de l'Intérieur à Luxembourg, a-t-il ajouté.

      Berlin compte renforcer les contrôles aux aéroports et aux frontières "en fonction de la situation, si nous remarquons un nombre significativement élevé d'arrivées", a précisé le porte-parole. "Nous savons que les autorités françaises ont renforcé leurs mesures de surveillance des frontières", a-t-il dit, en remarquant que "les Autrichiens sont eux pour l'instant relativement détendus" dans cette affaire.

      L'Allemagne a annoncé aujourd'hui qu'elle allait prendre en charge "100 réfugiés nord-africains" arrivés récemment à Malte, mais ne compte pas faire de même pour des migrants arrivés en Italie. "Non, nous sommes d'avis que l'Italie n'est pas débordée, contrairement à Malte", a dit Jens Teschke. "Il faut peut-être souligner que l'Allemagne a accueilli six fois plus de demandeurs d'asile que l'Italie au cours des dernières années", a-t-il ajouté.
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      Mahomet

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      • #4
        La France et l'Italie on trouvé un accord

        Le Figaro 8/4/2011

        «Ni l'Italie ni la France n'ont vocation à accueillir les migrants tunisiens». Le message de Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, est clair. En déplacement à Milan afin de rencontrer son homologue italien Roberto Maroni, le ministre français n'a pas cherché à cacher l'irritation de la France à l'égard de la décision italienne de délivrer des permis de séjour temporaires aux immigrés illégaux tunisiens. Ce permis leur offre ainsi la libre circulation dans tout l'espace Schengen.

        La France n'entend «pas subir une vague d'immigration» tunisienne, a martelé Claude Guéant à l'issue de la rencontre, avant d'annoncer que les deux pays avaient «trouvé un accord sur l'interprétation du Traité de Schengen». Ainsi le ministre français est revenu sur ses propos d'hier et a affirmé qu'il était «clair que l'autorisation de séjour délivrée permet la libre circulation».

        Patrouilles au large des cotes tunisiennes

        La rencontre a donc permis aux deux pays de prendre des mesures afin de contrer le flux migratoire en provenance d'Afrique du Nord. Les deux ministres de l'Intérieur ont notamment annoncé l'envoi de «patrouilles communes aériennes et navales» au large des côtes tunisiennes. «Nous avons décidé d'un commun accord avec la France d'organiser des patrouilles (...) pour bloquer les départs» a annoncé Roberto Maroni, soucieux d'afficher la bonne entente entre les deux voisins. Ces patrouilles se dérouleront dans le cadre de l'Agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, a précisé Claude Guéant avant de lancer un appel à «un effort commun entre nos pays et les pays de l'Union européenne».

        La rencontre entre les deux hommes a duré plus de quatre heures et a également donné naissance à un groupe de travail conjoint pour étudier et prendre des initiatives afin de bloquer les départs de clandestins. Un «programme de rapatriement sur une base volontaire ou à l'échéance du permis de séjour temporaire» est également à l'étude.
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