Le parquet a requis lundi à Strasbourg trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende à l'encontre d'un homme de 30 ans poursuivi pour provocation à la discrimination, après avoir brûlé un exemplaire du Coran et uriné sur le livre, le tout diffusé sur internet.
Le tribunal correctionnel rendra son jugement le 9 mai. Ernesto Rojas Abbate, habitant Bischheim (Bas-Rhin), s'était "amusé" dans une "émission" diffusée par webcam le 2 octobre 2010 à faire un avion avec des pages du Coran, à le projeter sur des verres représentant les tours du World Trade Center, à y mettre le feu, puis à brûler le livre et à uriner dessus "pour éteindre les flammes". Il apparaissait avec un masque du diable mais avait diffusé ses coordonnées. Il a été poursuivi pour provocation publique à la discrimination nationale, raciale ou religieuse, un délit passible d'un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
Gérant salarié d'une entreprise informatique, M. Rojas Abbate a expliqué avoir agi en réponse à un défi lancé par un internaute, à la suite de l'autodafé d'un exemplaire du Coran par le pasteur américain Terry Jones. "Je faisais des émissions où je me moquais de tout (...) Brûler un livre chez soi, je ne pense pas que ce soit interdit", a-t-il dit.
Le procureur adjoint Gilles Delorme a fustigé un acte provocateur "à double détente". "Il incite à la haine à l'égard des musulmans, car tout le monde sait que le Word Trade Center a été attaqué par des extrémistes musulmans (...). Et en urinant sur le Coran (...) c'est une incitation à la haine des musulmans contre les non-musulmans", a-t-il affirmé.
L'avocat du prévenu, Renaud Bettcher, a demandé la relaxe, affirmant que son client avait stigmatisé les intégristes musulmans, et non les musulmans dans leur ensemble, et que "depuis 1789 le blasphème n'existe plus".
"Nous sommes dans un pays qui interdit ce genre de fait. Il faut dire qu'on a dépassé la limite de l'admissible", a répondu Raphaël Nisand, avocat de la Grande Mosquée de Strasbourg qui s'est portée partie civile, aux côtés de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). (afp)
Le tribunal correctionnel rendra son jugement le 9 mai. Ernesto Rojas Abbate, habitant Bischheim (Bas-Rhin), s'était "amusé" dans une "émission" diffusée par webcam le 2 octobre 2010 à faire un avion avec des pages du Coran, à le projeter sur des verres représentant les tours du World Trade Center, à y mettre le feu, puis à brûler le livre et à uriner dessus "pour éteindre les flammes". Il apparaissait avec un masque du diable mais avait diffusé ses coordonnées. Il a été poursuivi pour provocation publique à la discrimination nationale, raciale ou religieuse, un délit passible d'un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
Gérant salarié d'une entreprise informatique, M. Rojas Abbate a expliqué avoir agi en réponse à un défi lancé par un internaute, à la suite de l'autodafé d'un exemplaire du Coran par le pasteur américain Terry Jones. "Je faisais des émissions où je me moquais de tout (...) Brûler un livre chez soi, je ne pense pas que ce soit interdit", a-t-il dit.
Le procureur adjoint Gilles Delorme a fustigé un acte provocateur "à double détente". "Il incite à la haine à l'égard des musulmans, car tout le monde sait que le Word Trade Center a été attaqué par des extrémistes musulmans (...). Et en urinant sur le Coran (...) c'est une incitation à la haine des musulmans contre les non-musulmans", a-t-il affirmé.
L'avocat du prévenu, Renaud Bettcher, a demandé la relaxe, affirmant que son client avait stigmatisé les intégristes musulmans, et non les musulmans dans leur ensemble, et que "depuis 1789 le blasphème n'existe plus".
"Nous sommes dans un pays qui interdit ce genre de fait. Il faut dire qu'on a dépassé la limite de l'admissible", a répondu Raphaël Nisand, avocat de la Grande Mosquée de Strasbourg qui s'est portée partie civile, aux côtés de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). (afp)
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