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La reine Zenobie

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  • La reine Zenobie


    C'est le portrait d'une femme arabe, qui a bénéficiée d'une éducation digne d'un noble romain. Elle avait étudié le grec et comptait parmi ses amis l'évêque hérétique d'Antioche, Paul de Samosate. A sa beauté et son intelligence, elle alliait un caractère affirmé. elle appréciait les plaisirs de la chasse aux grands fauves (lions, panthères, ours) et n'hésitait pas à mener les campagnes militaires à la tête de son armée en 268, elle partit envahir l'Egypte en se prétendant descendante de Cléopâtre. Dans les faits, il s'agissait de contrôler le commerce venant des Indes par la Mer Rouge En 271, son armée s'empare d'Antioche. Désormais, Zénobie dominait la Syrie et l'Orient : les provinces romaines d'Arabie, d'Arménie et de Perse lui ayant fait allégeance.
    Poursuivant son œuvre de mise en place d'une monarchie indépendante de l'empire romain, elle se montrait elle-même vêtue de la pourpre impériale tout en adoptant parallèlement les usages pratiqués par les monarques orientaux Probus reprit l'Egypte en 271. Dès 272, Aurélien entreprit sa campagne d'Orient. Il affronta les Palmyriens sous les murs d'Emèse. La légion romaine vint facilement à bout des archers et de la cavalerie fortement cuirassée mais trop lourde La défaite de Zénobie fut quasiment totale. Ses alliés l'abandonnèrent et elle s'enferma dans Palmyre.
    Aurélien entreprit un siège en règle qui fut long et difficile. Palmyre était bien protégée mais faute d'approvisionnement Zénobie s'enfuit de Palmyre et se réfugia dans la forteresse d'Halabiye au bord de l'Euphrate. En voulant passer chez les Sassanides, la cavalerie légère romaine l'intercepta à l'automne 272. Palmyre se rendit peu après. Aurélien, fit grâce de la vie à la reine de Palmyre. Zénobie figurera, chargée de chaînes d'or, dans le cortège triomphal d'Aurélien qui eu lieu en 273 ou 274.
    Il lui accorda même une villa princière près de l'ancien palais d'Hadrien, et une pension qui lui permit de vivre décemment. Zénobie aurait ainsi pu finir ses jours comme une paisible dame romaine . Mais elle se lassa vite de son inaction et participa a un complot fomenté par quelques sénateurs. Mis au courant quelques heures avant que le crime ne soit perpétré, Aurélien ordonna aussitôt l'arrestation de tous ceux qui avaient voulu attenter à sa vie: Zénobie, après avoir été laissée sans nourriture pendant plusieurs jours dans sa prison, elle fut étranglée par des esclaves. Son corps n'eut point de sépulture.

  • #2
    Une femme et un personnage des plus extraordinaires "presque legendaire" qu'a connu l'histoire.

    J'ai beaucoup aimé le Filme "Syrien" RELATANT SON HISTOIRE.

    Merci d'en avoir parlé.

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    • #3
      Petite réserve !

      [...] parmi ses amis l'évêque hérétique d'Antioche, Paul de Samosate [...]

      Juste pour préciser qu'à cette date il n'y avait pas encore d'Orthodoxie chrétienne pour qu'il puisse y avoir hérésie ! Paul de Samosate était donc évêque d'Antioche en conflit avec d'autres tendances chrétiennes de cette époque (comme presque partout), qui deviendront bien plus tard (au moins deux siècles après) ceux qu'on appelle de nos jours "Catholiques"

      Sinon pour Zénobie je confirme, c'est une des figures les plus mythiques de l'histoire antique ! Et ce fut bel et bien une arabe !
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #4
        Complément

        En fait, je crois que pour mieux cerner le personnage de cette grande dame il serait préférable de commencer non pas par son règne mais plutôt par celui de son mari puisque elle ne fit que perpétuer son oeuvre.

        C'est vers la fin du IIe siècle que la riche ville arabe de Palmyre accèda au rang de Colonie Romaine. Ce ne fut en fait qu'un titre honorifique puisqu'elle garda ses propres rois qui reçurent la citoyenneté romaine et se donnèrent le nom de famille Septimius à côté de leurs noms arabes et araméens : il y eut ainsi un certain Septimius Nasor, puis son fils Septimius Vaballath et après un Septimius Hairan et enfin Septimius Odænath, l'époux de Zénobia.

        À partir de l'an 257 apr. J.-C. le "Roi des rois" de Perse, Shâhapour Ier, entre en guerre contre Rome et envahit ses provinces syriennes. L'empereur Valérien tenta aussitôt de l'arrêter à la tête d'une impressionnante armée, mais parès quelques victoires ses troupes sont massacrées par les Perses devant Édesse et l'empereur lui-même se retrouva prisonnier de son énnemi de toujours, on dit que Shapour l'humila en se servant de lui comme marche-peid ! L'Orient romain tout entier allait donc tomber au main du roi Sassasnide et Rome était sous le choc !

        C'est à ce moment précis que le roi Spetimius Odentah de Palmyre va reprendre l'offenssive, au nom de ses suzreains romains, et parviendra presque miraculeusement a repousser les Perses vers la Mésopotamie en se permettant même le luxe d'assiéger leur capitale, Ctésiphon ! Il participera ensuite à la guerre civile qui opposa Gallien (fils de l'empereur vaincu) à un général ambitieux et ca sera Odentah qui fera pencher la balance du côté du premier. Son triomphe sera alors total.
        Dernière modification par Harrachi78, 29 avril 2006, 14h14.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          Suite ...

          Ainsi, en l'an 261, Odenath de Palmyre était de fait maître de persque toutes les riches provinces d'Orient ; mais se montrant loyal ou prudent en vers Rome, il prit tout de même la peine de reconnaître Gallien comme unique emepereur et celui-ci n'eut pas d'autre choix que de le confirmer dans ses nouvelle fonctions et le couvrit d'honneurs : il prit alors le titre de Dux Romanorum ("chef des Romains") !

          Vers 267, après qu'il eut a nouveau repoussé une attaque perse et assiégé une seconde fois leur capitale en Mésopotamie, l'emepereur Gallien promut Odenath au rang de Corrector totius orientus ("Co-régent de tout l'Orient") et certaines sources disent même qu'il porta la pourpe (couleur resérvée à l'empereur). Le roitelet palmyrenien narguait ainsi le puissant roi de Perse en s'arogeant le titre mythique de "Roi des Rois", soit une trés belle promotion pour un obscur descendant de bédouins arabes IOI

          Mais cette année 267 sera à la fois l'apogée et la fin pour Odentah puisque il sera assassiné lors d'un un obscur complot de famille, par un de ses fils et un neveu à lui. Certaines sources accusent son épouse Zénobie d'avoir été l'instigatrice de meurtre, mais on en sais rien. En tout, cas à sa mort, ca sera elle qui prendra le pouvoir au nom de leur fils, Vaballath, et c'est là que la légende de Septimia Zénobia, dite al-Zabâ' (pour les anciens arabes) commence
          Dernière modification par Harrachi78, 29 avril 2006, 14h20.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            C'est bien les amis, vous avez l'art de conter l'histoire comme si on y étaient, personnellement je ne conais pas l'histoire de zenobi.
            Harrachi78 permet moi de te baptiser le mr Castellau de fa

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            • #7
              @maroc50

              Merci mon vieux Mais dis moi, c'est qui ce Castellau
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #8
                André castellau, un celebre historien francais, a une epoque il passait sur Antenne2 pour raconter l'histoire de france et d'une manière tres lisible sans employer des mots scientifiques, on dirait qu'il happer pratiquement le telespectateur, tu ne pouvais que l'ecouter et avec delice.

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                • #9
                  Ah bon ? Alors j'aurais dû le rater celui là !?
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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