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M. Addour Boualem répond aux universitaires

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  • M. Addour Boualem répond aux universitaires

    Addour Boualem est le directeur général de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU) face aux mécontentements de ces derniers il ne peut pas leur donner raison et argumente à sa façon en les traitantnotament d'assistés et de beylik . La nourriture est mauvaise? mais vous n'êtes pas chez vos parents , vous vous plaigniez de l'entassement et de la surpopulation des chambres? Mais de quoi vous plaigniez vous est ce que chez vous vous avez une chambre individuelle vous êtes entassé , et bien là c'est pareil. Vous avez une chambre soyez donc heureux, vous vous faites agresser? mais voyons les statistiques prouvent que dehors c'est encore pire etc... Arrêtez donc d'être de perpétuels assistés.

    Ne vaut il mieux pas aborder d'une autre façon le problème? Se dire que la population étudiantine augmente et qu'il faut donc agir en conséquence, prévoir de nouveaux amménagements et construire, améliorer la sécurité et proposer des mesures concrètes , et pourquoi faire participer aussi les étudiants à la vie de leur cité U. N'était il pas possible aussi d'anticiper plutôt que d'attendre que le couvercle déborde ?

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    Plusieurs étudiant(e)s entassé(e)s dans une chambre, mauvaise qualité de la restauration, absence de sécurité, ces griefs qui reviennent comme un leitmotiv ont fini par entacher les résidences universitaires. Les étudiants ont toujours estimé que leur bien-être ne fait pas partie des préoccupations des responsables et, de ce fait, ils ne ratent jamais l’occasion de manifester leur mécontentement.

    «On ne peut pas retrouver la cuisine de chez soi»


    «Nous sommes à l’étroit», «la nourriture est mauvaise» et nous en passons. Pour le directeur général de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU), M. Addour Boualem, les étudiants ont une perception relative des différents aspects de leur prise en charge. Concernant l’hébergement, il a cette réponse cinglante qui a peut-être pour but de remettre les pendules à l’heure : «Combien sont-ils à posséder une chambre individuelle chez leurs parents ? Moi-même, j’ai deux enfants à l’université.» Tout en expliquant que la situation est différente d’une ville à une autre -«dans certaines villes, ils sont 2 par chambre», souligne-t-il-, il indique que la question qui se pose est plutôt celle d’un choix à faire. «Soit on prend la décision d’ajouter une position [un lit] supplémentaire, soit on ne le fait pas et on pénalise la scolarité de l’étudiant s’il n’est pas hébergé, étant donné qu’il n’y a pas un environnement pour lui faciliter sa prise en charge. Il n’y a pas un marché locatif disponible au niveau du financement des étudiants.» Ce qui l’a amené à déclarer : «Je parlerai beaucoup plus de petites contraintes.» Il relève cependant l’intérêt du président de la République qui, «conscient de cette problématique, a déclaré le secteur de l’enseignement supérieur comme un secteur prioritaire en termes de programme d’infrastructures. Cette position privilégiée a permis l’inscription, dans le cadre du prochain plan 2005-2009, de 350 000 lits extensibles à 370 000 lits». Notre interlocuteur ajoute que «ce nouvel apport nous permettra de revenir à une situation de normalité».

    Actuellement, 372 000 étudiants (ce qui représente 50% des inscrits) sont hébergés au sein des 219 résidences universitaires existant à travers le territoire national. «Nous avons le réseau le plus dense au monde en matière de résidences universitaires. Il n’y a pas un pays qui en possède autant.» Lorsqu’il aborde la question ayant trait à la restauration, M. Addour, qui relève l’existence de l’aspect quantitatif avec «un million deux cents mille repas servis par jour à travers le territoire national», reconnaît que l’aspect qualitatif n’est pas au niveau souhaité. «Il est lié à un certain nombre de données. Je ne dis pas que ce qui se fait est bon et parfait, mais les étudiants ne doivent pas se tromper. On ne peut pas retrouver la cuisine de chez soi, un repas pour 4 personnes ne peut pas être comme celui préparé pour des centaines.»

    L’étudiant et la mentalité de beylik

    Selon notre interlocuteur, la tendance est à l’amélioration. «Nous sommes en train d’améliorer l’aspect qualitatif en modernisant les équipements, en développant une politique en matière de perfectionnement du personnel de cuisine, en impliquant les unités de médecine préventive des résidences universitaires. Il n’y aura pas de repas servis s’il n’y a pas de contrôle. Il faut retenir que le directeur de résidence n’a aucune autorité pour obliger le médecin à signer, celui-ci a toute la latitude pour se prononcer.»
    Le directeur de l’ONOU tient à faire remarquer que ces mesures entrent dans le cadre «des directives du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui accorde une importance capitale à la qualité de la restauration des étudiants. D’ailleurs, à titre indicatif, nous avons effectué pendant le mois de ramadhan des visites impromptues dans les restaurants universitaires. Je vous donne comme preuve que les directeurs de ces résidences n’étaient pas informés –je ne connaissais pas moi-même la destination que nous allions prendre- le fait que le ministre a pris des sanctions là où cela n’allait pas».

    Quant à l’hygiène environnementale, M. Addour reconnaît l’insuffisance dans la prise en charge de cet aspect, mais il met dos à dos l’administration et l’étudiant. «Cette mentalité de beylik chez les étudiants fait que la situation dans les résidences universitaires n’est pas différente de ce qui passe dans nos quartiers. La résidence universitaire est un microcosme de la société. Tout ce qui est espace commun ne les intéresse pas, ils n’apportent pas leur contribution pour améliorer la situation. C’est cette mentalité que je dénonce. Pour étayer ce que je viens de dire, nous avons effectué avec le ministre une visite dans une résidence réceptionnée l’année dernière. Nous l’avons trouvée dans une situation de dégradation incroyable.» Notre interlocuteur signale qu’il est en train de chercher les voies et moyens pour inculquer le civisme aux «locataires» des résidences universitaires. «Je pense que la conjugaison des efforts que nous déployons dans le cadre du budget de 2006 et une participation plus active des étudiants nous permettront de donner un peu de lustre à nos cités universitaires.»

    Il ne manque pas de montrer son étonnement lorsque nous abordons l’insécurité souvent mise en avant aussi bien par les «résidents» que par les parents, ainsi que dans la presse. «Je vous le dis en toute sincérité, on a l’impression que c’est un no man’s land alors que ce n’est pas le cas. Il n’y a jamais eu sur mon bureau de rapport alarmant. Il y a des faits aux alentours des cités (vols de portables et autres) comme partout ailleurs.
    Je peux vous dire que, statistiquement parlant, il y a moins d’insécurité à l’intérieur des résidences qu’à l’extérieur.» Le directeur de l’ONOU affirme ne pas comprendre qu’on parle d’insécurité lorsqu’il s’agit des résidences universitaires et pas des lycées qui sont dans le même périmètre, «alors que les lycéens sont plus exposés vu leur âge».

    Il estime que ce n’est ni plus ni moins qu’un désir de certains à en «faire un fonds de commerce».
    «L’Algérie est le seul pays qui transporte ses étudiants»

    "Malgré cela, nous n’avons pas manqué de déployer des efforts financiers pour améliorer encore plus cette question de sécurité. Nous avons renforcé le gardiennage, surélevé les clôtures, mis parfois des barbelés sur les clôtures, installé des commodités [un ensemble de prestations de soutien telles que cybers et taxiphones] à l’intérieur pour éviter que les étudiants sortent. Tous ces efforts ont été déployés sur le financement de l’Etat pour rassurer un peu plus la communauté estudiantine.» Si le transport a longtemps constitué un problème épineux, il ne semble plus en être un depuis le déploiement de bus desservant les différentes universités et cités. L’objectif initial était de rallier le lieu pédagogique à partir des résidences et vice versa, mais le transport a finalement pris une autre tournure pour faire le ramassage. M. Addour, qui affirme que l’Algérie est le seul pays qui transporte ses étudiants, déclare : «Nous ne pouvons en aucun cas se substituer au transport urbain. Or, nous sommes devant une demande de transport qui ne correspond pas aux attributions de l’ONOU et pour laquelle nous n’avons pas le financement nécessaire.» Il considère que l’étudiant est un citoyen et qu’il doit sortir «de cette mentalité d’assisté. Il faut que la mentalité des étudiants change. Ils doivent se prendre en charge, se préparer à la vie». Il se dit étonné que des adultes se plaignent pendant que «des enfants parcourent 4 à 5 km avec leur cartable. Ce sont ceux-là qu’il faudrait transporter». S’il faut conclure avec une devise, celle du directeur de l’ONOU est d’être sur le terrain et de rester à l’écoute des étudiants. «Je passe dans les résidences, j’écoute, je constate. Je demande qu’on achète ou qu’on renouvelle lorsqu’il y a défaillance.»

    Par la Tribune
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