Les relations entre le Maroc et l'Algérie ont été toujours tumultueuses et tendues depuis l'indépendance de cette dernière en 1962.
Les contentieux territoriaux, les incompréhensions, les rivalités entre les deux régimes ont été exacerbées dans l'affaire du Sahara. Les aspirations des deux peuples dans des relations apaisées ne peuvent aboutir que si le lourd passé historique opposant les deux pays est épongé.
Les relations tumultueuses entre Rabat et Alger ont pour objet un passif historique perçu différemment dans les deux pays. Cette incompréhension remonte à la colonisation de l'Algérie et la résistance menée par l'Emir Abdelkader. En effet Moulay Abderrahmane -Sultan du Maroc à l'époque- avait soutenu le chef de la résistance algérienne l'Emir Abd el-Kader contre la colonisation française. De ce fait, un conflit a éclaté entre l'armée français et l'armée marocaine conduite par le Sultan Moulay Abderrahmane. Cette bataille s'est terminée par la défaite de cette dernière à Isly (14 août 1844). Par le traité de paix qui lui était imposé, le Sultan reconnut la présence française en Algérie et s'engagea par conséquent à ne plus soutenir l'Emir Abdel Kader lequel après avoir mené une guérilla se rendit aux français.
Pour les algériens, c'était une trahision du Sultan du Maroc, mais pour les marocains au contraire, la bataille d'Isly qui s'est soldé pour le Maroc par la perte de 800 hommes est un signe de solidarité dont les conséquences furent lourdes pour le pays : un tracé des frontières imposé par la France, l'affaiblissement du Pays qui a conduit à la perte de Tétouan en 1860 au profit de l'Espagne et un peu plus tard à la partition du Maroc entre la France et l'Espagne.
Pendant l'occupation française de l'Algérie, la France a annexé de larges portions du territoire marocain notamment en 1900 et 1901. A l'indépendance du Maroc, Mohammed V a refusé l'offre de la France de restituer ces territoire en contrepartie de ne plus héberger les combattants du FLN. Le roi Mohammed V voyait cette proposition comme un « coup de poignard dans le dos » des « frères algériens »[, et parvint séparément à un accord le 6 juillet 1961 avec le chef du Gouvernement provisoire de la République algérienne, Ferhat Abbas.
A leur indépendance les autorités algériennes ont refusé de discuter du sujet alors même que lors du référendum d'indépendance en Algérie, les habitants de Tindouf indiquaient sur leur bulletin : « OUI à l'indépendance, mais nous sommes marocains ». Ceci entraina les deux pays dans une guerre en 1963.
Les conséquences de cette guerre pour les deux pays étaient lourdes. Les deux régimes ne se sont vraiment jamais réconciliés depuis. Alger a toujours reproché à Rabat cette guerre ce qui l'a entrainé à vouloir déstabiliser le régime marocain de Hassan2 par opposants interposés. Cela s'est aussi traduit par des expulsions de ressortissants dans des conditions souvent inhumaines.
La création du Polisario au départ un mouvement de libération du Sahara sous occupation espagnole sous l'égide du Maroc et qui va être rapidement instrumentalisé par Alger dans ce lourd contentieux historique.
Or les révolutions arabes viennent rappeler aux dirigeants des deux pays qu'éponger ce passé historique devient une nécessité face la montée des frustrations sociales dans les deux pays.Car la pertinence de relations apaisées voire des relations étroites est susceptible de permettre un développement harmonieux de leurs deux économies qui sont complémentaires dans beaucoup de secteurs.
En effet les deux peuples n'ont jamais été aussi proches en dépit de la fermeture de la frontière terrestre : CHoumicha Star TV de la cuisine marocaine est adorée par les algériennes, les chanteurs algériens du Rai déplacent des foules quand ils se produisent au Maroc et de leur coté les algériens se retrouvent dans la chanson marocaine à travers la deuxième chaine de télévision marocaine 2M.
Lors du dernier match qui a opposé les deux équipes de foot, les supporters marocains ont été bien reçu à Annaba et agréablement surpris par l'accueil du public algérien. A rappeler que les téléspectateurs marocains avaient soutenus jusqu'au bout l'équipe algérienne dans son l'histoire tumultueuse avec l‘équipe d'Egypte.
Ce qui semble signifier que cette jeunesse a déjà fait le deuil du lourd contentieux historique entre les deux pays. Reste maintenant aux politiques de trouver les formules pour hisser les relations politiques au niveau des relations populaires.
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Les contentieux territoriaux, les incompréhensions, les rivalités entre les deux régimes ont été exacerbées dans l'affaire du Sahara. Les aspirations des deux peuples dans des relations apaisées ne peuvent aboutir que si le lourd passé historique opposant les deux pays est épongé.
Les relations tumultueuses entre Rabat et Alger ont pour objet un passif historique perçu différemment dans les deux pays. Cette incompréhension remonte à la colonisation de l'Algérie et la résistance menée par l'Emir Abdelkader. En effet Moulay Abderrahmane -Sultan du Maroc à l'époque- avait soutenu le chef de la résistance algérienne l'Emir Abd el-Kader contre la colonisation française. De ce fait, un conflit a éclaté entre l'armée français et l'armée marocaine conduite par le Sultan Moulay Abderrahmane. Cette bataille s'est terminée par la défaite de cette dernière à Isly (14 août 1844). Par le traité de paix qui lui était imposé, le Sultan reconnut la présence française en Algérie et s'engagea par conséquent à ne plus soutenir l'Emir Abdel Kader lequel après avoir mené une guérilla se rendit aux français.
Pour les algériens, c'était une trahision du Sultan du Maroc, mais pour les marocains au contraire, la bataille d'Isly qui s'est soldé pour le Maroc par la perte de 800 hommes est un signe de solidarité dont les conséquences furent lourdes pour le pays : un tracé des frontières imposé par la France, l'affaiblissement du Pays qui a conduit à la perte de Tétouan en 1860 au profit de l'Espagne et un peu plus tard à la partition du Maroc entre la France et l'Espagne.
Pendant l'occupation française de l'Algérie, la France a annexé de larges portions du territoire marocain notamment en 1900 et 1901. A l'indépendance du Maroc, Mohammed V a refusé l'offre de la France de restituer ces territoire en contrepartie de ne plus héberger les combattants du FLN. Le roi Mohammed V voyait cette proposition comme un « coup de poignard dans le dos » des « frères algériens »[, et parvint séparément à un accord le 6 juillet 1961 avec le chef du Gouvernement provisoire de la République algérienne, Ferhat Abbas.
A leur indépendance les autorités algériennes ont refusé de discuter du sujet alors même que lors du référendum d'indépendance en Algérie, les habitants de Tindouf indiquaient sur leur bulletin : « OUI à l'indépendance, mais nous sommes marocains ». Ceci entraina les deux pays dans une guerre en 1963.
Les conséquences de cette guerre pour les deux pays étaient lourdes. Les deux régimes ne se sont vraiment jamais réconciliés depuis. Alger a toujours reproché à Rabat cette guerre ce qui l'a entrainé à vouloir déstabiliser le régime marocain de Hassan2 par opposants interposés. Cela s'est aussi traduit par des expulsions de ressortissants dans des conditions souvent inhumaines.
La création du Polisario au départ un mouvement de libération du Sahara sous occupation espagnole sous l'égide du Maroc et qui va être rapidement instrumentalisé par Alger dans ce lourd contentieux historique.
Or les révolutions arabes viennent rappeler aux dirigeants des deux pays qu'éponger ce passé historique devient une nécessité face la montée des frustrations sociales dans les deux pays.Car la pertinence de relations apaisées voire des relations étroites est susceptible de permettre un développement harmonieux de leurs deux économies qui sont complémentaires dans beaucoup de secteurs.
En effet les deux peuples n'ont jamais été aussi proches en dépit de la fermeture de la frontière terrestre : CHoumicha Star TV de la cuisine marocaine est adorée par les algériennes, les chanteurs algériens du Rai déplacent des foules quand ils se produisent au Maroc et de leur coté les algériens se retrouvent dans la chanson marocaine à travers la deuxième chaine de télévision marocaine 2M.
Lors du dernier match qui a opposé les deux équipes de foot, les supporters marocains ont été bien reçu à Annaba et agréablement surpris par l'accueil du public algérien. A rappeler que les téléspectateurs marocains avaient soutenus jusqu'au bout l'équipe algérienne dans son l'histoire tumultueuse avec l‘équipe d'Egypte.
Ce qui semble signifier que cette jeunesse a déjà fait le deuil du lourd contentieux historique entre les deux pays. Reste maintenant aux politiques de trouver les formules pour hisser les relations politiques au niveau des relations populaires.
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