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Misrata et Ajdabiya, les deux fronts libyens.

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  • Misrata et Ajdabiya, les deux fronts libyens.

    A Misrata, 13 personnes ont été tuées par des bombardements des forces de Kadhafi. A Ajdabiya, les rebelles attendent l'appui de l'Otan pour avancer vers l'Ouest.

    Au moins 13 personnes, dont quatre Egyptiens, ont été tuées et 50 autres blessées ce jeudi dans une attaque des forces loyales au régime libyen sur le secteur du port de Misrata tenu par les insurgés, à 200 km à l'est de Tripoli, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la rébellion.

    Misrata: bombardée mais pas affamée

    "Le bilan va sans doute s'aggraver. Nous recherchons toujours à main nues d'autres victimes sous les décombres des maisons", a-t-il indiqué. Selon lui, les forces loyales ont arrêté de pilonner le secteur du port en début d'après-midi, mais continuent à tirer sur d'autres quartiers comme Saragsa et Al-Ghiran.
    Misrata, bastion rebelle à 120 km à l'est de Tripoli, est une enclave assiégée, bombardée par les forces de Tripoli. Impossible de savoir combien des quelque 500.000 habitants que comptait la ville avant le début de l'insurrection, le 19 février, ont été pris au piège de cette poche en bord de mer d'une trentaine de kilomètres de long, une quinzaine de large, quand elle a été encerclée par les soldats de Tripoli.
    Des responsables de la rébellion affirment que personne n'est parti mais sur place, de nombreux témoignages racontent la fuite de nombreuses familles, aux premiers jours des combats avant que le siège ne soit hermétique.
    Dans la zone du port, la situation alimentaire, médicale et humanitaire n'est pour l'instant pas critique, a constaté un journaliste de l'AFP. Des quartiers de viande de boeuf ou de chameau pendent aux devantures de boucheries. Des pharmacies, des épiceries sont ouvertes et approvisionnées. Aux carrefours, des fermiers des environs proposent des légumes (carottes, courgettes, salades, citrons, persil) dont les prix ont peu voire pas augmenté.
    Dans une boulangerie de la ville, un commerçant témoigne. Dans sa réserve, des centaines de sacs de farine. "Il y en a encore dans les entrepôts du port", dit-il. "De quoi tenir au moins un mois, je crois... Ou deux. Un comité de la ville est chargé de nous approvisionner". Car si elle est isolée du reste du pays par la terre, Misrata est toujours reliée au reste du monde, et surtout à Benghazi, capitale de la rébellion de l'autre côté du golfe de Syrte plus à l'est, par la voie maritime. Les insurgés contrôlent et défendent en effet l'immense zone portuaire avec ses réserves de nourriture et de carburant.

    Ajdabiya: ville clé où se joue la coopération entre l'Otan et les rebelles

    Les avions de l'Otan vrombissent ce jeudi au-dessus de la ligne de front à Ajdabiya (est) où les rebelles, qui ont repris la ville ce mercredi, ont reçu l'ordre d'attendre que les frappes aériennes internationales accrues contre les forces loyales au régime libyen leur ouvre la voie pour repartir à l'attaque.
    Au-dessus d'Ajdabiya, noeud de communication stratégique dans l'Est libyen qu'insurgés et loyalistes se disputent depuis des jours, les avions volent trop haut pour être visibles. Mais leur vrombissement est continu, une nouveauté dans cette zone.
    Si un début de coopération est manifeste entre l'Otan et les rebelles à Ajdabiya, ces derniers en veulent plus. "Nous essayons de persuader l'Otan d'envoyer des gens pour permettre une communication directe" entre le terrain et l'Alliance, affirme un responsable occidental s'exprimant sous couvert d'anonymat.
    "Cela serait très utile car ils pourraient transmettre des informations bien plus vite", précise-t-il, soulignant que "la situation est confuse pour l'Otan en raison de la ressemblance" entre les forces pro-Kadhafi et les rebelles, les premiers utilisant les mêmes pick-up civils que les seconds au lieu de véhicules militaires.

    A titre d'exemple, ce responsable cite la France, l'Italie et la Grande-Bretagne qui ont des attachés militaires présents à Benghazi, fief des rebelles dans l'Est libyen, qui transmettent des informations à l'Otan concernant la situation sur le front.
    Cette activité aérienne soutenue au-dessus de la ligne de front entre les forces du régime de Mouammar Kadhafi et les rebelles libyens intervient alors que les pays membres de l'Otan se retrouvent à Berlin, où France et Grande-Bretagne continuent à faire pression pour intensifier les raids.
    Deux autres réunions, une de la Ligue Arabe et une autre des puissances émergentes, se tiennent aussi ce jeudi au sujet de la Libye. La veille, lors de sa réunion à Doha ce mercredi, le Groupe de contact chargé de la crise libyenne a souligné la nécessité de fournir aux rebelles qui tiennent l'Est de la Libye les moyens de se défendre.

    Par L'Express avec AFP.
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
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