Le Monde 14/04/2011
Un militant pacifiste pro-palestinien, Vittorio Arrigoni, a été assassiné à Gaza le 14 avril par des islamistes radicaux qui l’avaient pris en otage pour obtenir la libération de responsables de leurs groupes emprisonnés par le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) qui contrôle entièrement la bande de Gaza depuis juin 2007. Vittorio Arrigoni était membre de l’International solidarity movement (ISM).
Ce drame illustre les tensions à Gaza entre l’institution que représente le Hamas, fondé en 1987 sur une base national-islamiste globalement compatible avec les objectifs du mouvement national palestinien, et la nébuleuse jihadiste qui s’affranchit de toute référence à un Etat palestinien pour inscrire sa démarche dans une perspective globalisante et transnationale (lire par exemple cette étude du Washington Institute for Near East Policy, think tank plutôt pro-israélien). Le Hamas a pour politique de réprimer toute tentative de structuration jihadiste, comme on a pu le voir à Rafah en septembre 2009, car la surenchère idéologique et armée qu’elle constitue est jugée potentiellement très dangereuse.
Ces tensions ont été mises à nu au Liban, dans les camps de réfugiés palestiniens, par le chercheur Bernard Rougier, avant même le paroxysme qu’avait constitué l’insurrection du camp de Nahar El-Bared, dans le nord du pays, en 2007. L’épuisement de toute perspective politique est le principal moteur de cette tentation djihadiste, à Gaza comme au Liban. Le confinement de Gaza constitue à cet égard un terreau particulièrement fertile.
Un militant pacifiste pro-palestinien, Vittorio Arrigoni, a été assassiné à Gaza le 14 avril par des islamistes radicaux qui l’avaient pris en otage pour obtenir la libération de responsables de leurs groupes emprisonnés par le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) qui contrôle entièrement la bande de Gaza depuis juin 2007. Vittorio Arrigoni était membre de l’International solidarity movement (ISM).
Ce drame illustre les tensions à Gaza entre l’institution que représente le Hamas, fondé en 1987 sur une base national-islamiste globalement compatible avec les objectifs du mouvement national palestinien, et la nébuleuse jihadiste qui s’affranchit de toute référence à un Etat palestinien pour inscrire sa démarche dans une perspective globalisante et transnationale (lire par exemple cette étude du Washington Institute for Near East Policy, think tank plutôt pro-israélien). Le Hamas a pour politique de réprimer toute tentative de structuration jihadiste, comme on a pu le voir à Rafah en septembre 2009, car la surenchère idéologique et armée qu’elle constitue est jugée potentiellement très dangereuse.
Ces tensions ont été mises à nu au Liban, dans les camps de réfugiés palestiniens, par le chercheur Bernard Rougier, avant même le paroxysme qu’avait constitué l’insurrection du camp de Nahar El-Bared, dans le nord du pays, en 2007. L’épuisement de toute perspective politique est le principal moteur de cette tentation djihadiste, à Gaza comme au Liban. Le confinement de Gaza constitue à cet égard un terreau particulièrement fertile.
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