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Maroc: La santé du citoyen perd le nord... et personne pour réagir

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  • Maroc: La santé du citoyen perd le nord... et personne pour réagir

    Le secteur de la santé souffre de plusieurs maux. Les solutions sont connues et des plans d’action sont même mis en place, mais les blocages sont tout aussi nombreux et c’est le citoyen qui commence à en payer les conséquences. Or, personne ne réalise l’urgence de la situation...

    Depuis 2006 les chantiers professionnels médicaux se font et se défont. Les espoirs se profilent et se défilent. Qui veut que les médecins perdent confiance et déconseillent ce métier à leur descendance ? Quel intérêt peut tirer notre pays de ces turbulences ? De qui et quand viendra la délivrance ?
    Nous avons de tout temps mis toute la bonne volonté à accompagner les promesses de structuration et de changement dans ce noble métier. Nous continuons encore malgré les contraintes et les embûches sur notre chemin. Nous n’avons cessé d’aider à construire sans qu’à aucun moment l’enthousiasme nous quitte. Nous avons respecté l’apaisement que nous avons de tout temps promis et avons amené les médecins à s’y conformer. Aujourd’hui, le verre déborde et la colère des médecins devient très difficile à contenir. Alors, nous posons, à bon entendeur, les quelques questions qui nous intriguent.

    Un partenariat privé/public signé devant le Roi mais depuis…

    En mai 2008, le Collège syndical national des médecins spécialistes privés, représenté par son président, a eu l’honneur de signer devant le Souverain, une convention de partenariat entre les deux secteurs de la santé. Le but était de faire profiter le citoyen des zones sous-médicalisées des services des médecins spécialistes privés. Ces derniers interviendraient alors au sein des hôpitaux publics, suivant un programme établi par le ministère de la santé. Depuis ce jour nous attendons. Administrativement, le ministère de la santé a bien avancé sa mise en place de ce projet. Ensuite, le ministère de l’intérieur s’est invité à la partie pour accélérer le processus. Toutefois, cette mise en place continue à rencontrer des obstacles à propos desquels les médecins ignorent tout. Alors aujourd’hui, nous voulons dire aux citoyens que nous sommes prêts, mais nos mains restent liées par une force occulte et miraculeuse. Aussi, nous nous déchargeons devant le Souverain et devant le citoyen de la responsabilité de cet échec.

    L’hôpital public délaissé par ses médecins

    Les cliniques privées du Royaume sont littéralement prises d’assaut par les médecins des hôpitaux et même parfois les étudiants en fin de cursus. Non seulement cela réduit la qualité du service offert aux malades qui s’adressent aux hôpitaux mais empiète sur les droits des médecins libéraux qui investissent et payent des charges de toutes sortes et se voient lésés dans leur travail. Les complices de ce système illégal sont légion et chacun se reconnaîtra. Mais, encore une fois, jusqu’à quand va-t-on permettre de continuer à duper le citoyen ignorant et nécessiteux.
    La loi 10/94 est un chantier capital pour l’exercice de la médecine au Maroc. Cette chance de pouvoir restructurer cette loi semble se résumer en peu de choses, alors que les besoins de changement sont multiples et variés. Ce qu’on nous présente aujourd’hui se résume malheureusement à offrir les cliniques privées aux investisseurs financiers dont le seul souci sera de fructifier l’investissement. C’est de bonne guerre et pourquoi un investisseur, non médecin, réfléchirait-il autrement ? Sauf qu’au passage, on met entre ses mains la responsabilité de la gestion de la santé de nos citoyens. Ce système, bien qu’existant dans d’autres pays, a montré ses insuffisances. Alors pourquoi doit-on le copier impérativement ?
    Et les médecins étrangers ? Est-ce l’ambition de détruire la médecine privée ou le désir d’importer de la sous-médecine. En effet, au titre de ce refuge, nous décidons encore une fois de soumettre le citoyen à rude épreuve en le mettant devant des médecins dont il ne comprend même pas la langue et qu’il serait tenté de juger en toute ignorance. Qui viendrait contrôler et corriger les dérapages ?
    Alors, soyons réalistes et améliorons et structurons déjà ce que nous avons. Un investisseur étranger ou un médecin étranger ne pourront que profiter d’un système qui a d’abord besoin de rigueur interne et de bonne gouvernance. Ce que peut faire un médecin étranger, les nationaux souhaitent le faire dans le cadre du partenariat public/privé. Alors, qu’on nous mette à l’épreuve

    Veut-on la mort de l’assurance maladie obligatoire ?

    Cet atout qu’a développé le Maroc se heurte à des soucis de gouvernance et de pratiques irréelles. Un projet construit à la hâte en prenant très peu en considération l’avis des professionnels de terrain sans lesquels il ne peut réussir. Au bénéfice du citoyen, nous avons, malgré tout, commencé à y contribuer mais en appelant de nos vœux sa meilleure visibilité pour que les médecins y adhèrent totalement. Nous avons fait des critiques objectives et proposé des solutions constructives aux responsables depuis 2006. Beaucoup de moyens financiers ont été dépensés pour aboutir à des conclusions que les organismes représentatifs des médecins étaient capables de fournir gratuitement. Enfin, l’échec des négociations a abouti à un épisode de déconventionnement des médecins spécialistes privés en novembre 2010. Encore une fois, devant des promesses de meilleure restructuration des conditions de la convention de l’AMO avec l’aide des médecins, nous avons fais preuve de sagesse et avons reconventionné les médecins. Depuis le 3 février 2011, un mémorandum d’entente préalable à la réouverture des négociations avec les médecins nous a été proposé. Nous l’avons accepté, les ministres de tutelle l’ont signé mais les gestionnaires font encore la fine bouche ; alors que le round de la négociation doit se terminer le 31 juillet 2011. Autant dire que nous allons encore vers un échec et un rejet éventuel et définitif de la convention par les médecins. Là encore, qu’on nous dise, qui veut la mort de l’AMO ? Certainement pas les médecins privés qui cherchent juste à dispenser un soin de qualité à un coût donné, qui doit être bien calculé par les gestionnaires avant de nous en imposer le prix. Nous ne voulons pas être responsables d’une médecine au rabais, sous prétexte que les gestionnaires n’ont pas suffisamment de moyens. Nous avons en effet le devoir de préserver la qualité du service que nous dispensons aux citoyens malades.

    A quand un Ordre des médecins normalisé ?

    Un ordre indispensable pour mettre de l’ordre dans notre profession et protéger les malades que nous soignons. Depuis que le Souverain en a nommé le président avec la mission de structurer les textes législatifs qui le gèrent, notre attente devient infinie et notre patience s’épuise à très grande vitesse. Le président a eu le mérite de prendre le temps de concilier au mieux toutes les parties et nous avons tous contribué à ce travail, chacun à sa manière et suivant ses attributions. Ce chantier qui a pris plus de deux ans pour voir le jour a été enfin validé et entériné par tous les syndicats représentatifs des médecins le 10 octobre 2010. Depuis, les médecins ne sont plus informés de rien et ne savent nullement où en est la procédure. Nous avions grand espoir de voir le projet de loi passer à la prochaine session parlementaire, mais nous n’en savons rien. Nous sommes tout de même les premiers concernés car les élections de nos représentants n’ont plus eu lieu depuis plus de dix ans. Les représentants, en poste jusqu’à présent, instruisent au jour le jour car ils espèrent être délivrés d’une mission qu’ils n’ont que trop longtemps supportée. Il n’y a plus aucune visibilité dans notre métier et le désordre prend la place de l’ordre. Alors jusqu’à quand ? Et pourquoi toute cette attente ?

    Et ces médecins du privé qui ne peuvent même pas se soigner eux-mêmes dans la dignité !

    Les médecins sont les maîtres d’ouvrage de la bonne santé des citoyens avec l’aide de Dieu. Nous avons parfois des difficultés, mais ne nous ménageons aucun effort pour les contourner et être toujours à la hauteur de notre mission. Mais qui a pensé un jour aux difficultés que nous avons à nous soigner et à soigner nos enfants en cas de maladie grave ? Personne, car cela ne suscite aucun débat social ni gouvernemental. Les responsables nous réclament sans cesse des efforts et nous en faisons régulièrement pour faciliter l’accès des malades aux soins et à leur prise en charge. Malheureusement, à ce jour, les médecins du secteur privé n’ont aucune couverture médicale ni sociale. Même l’AMO, dont nous sommes les artisans incontournables de sa réussite, nous n’y avons pas le droit de par la loi qui la gère. Est-ce un oubli, une aberration, ou un mépris volontaire ?

    En somme et pour résumer…

    Messieurs les responsables gouvernementaux de tout bord, si tout ceci n’effraye personne et ne réveille la conscience nulle part, nous, les médecins, nous en sommes terrifiés. Nous le sommes parce qu’il ne s’agit là que d’un échantillon peu représentatif de nos problèmes au quotidien et de leurs conséquences sur la production des soins dans notre pays. A bon entendeur…


    Saâd Agoumi. La Vie éco

    2011-04-15

  • #2
    s'il y a des secteurs ou la roforme est veritablement problématique c'est bien 1. la justice
    2. l'education
    3. la santé

    :22:
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

    Commentaire


    • #3
      Je n'ose croire que les médecins exerçant dans le privé n'ont pas de couverture sociale !

      Cette histoire de sécu doit être sérieusement prise en charge !

      Commentaire


      • #4
        Jawzia

        en faite il y a une bizarrerie dans cette AMO c'est qu'elle ne concerne pas les professions libérales


        medecin comme les architectes et les notaires et l'epicier (organisé en ordre ou en association ou syndicats) se doivent de faire des convensionsavec des assureurs privés

        ce n'est pas normal

        d'autant plus que pour ces groupes l'AMO est plus une ressource pour le fond qu'une charge (vue leurs niveau de salaires)


        c'est bizarre il faut le reconnaittre
        .
        .
        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
        Napoléon III

        Commentaire


        • #5
          Je n'ose croire que les médecins exerçant dans le privé n'ont pas de couverture sociale !

          Cette histoire de sécu doit être sérieusement prise en charge !

          Jawzia
          .............................

          Effectivement !!!
          ...................


          Sécurité sociale en Algérie :


          Dimanche 25 Juillet 2010 --

          Effarant. L’Office national des statistiques (ONS) vient de rendre public un document évaluatif selon lequel la moitié de la population occupée n'était pas affiliée à la sécurité sociale au 4e trimestre de l'année écoulée, soit un taux de 50,4% de l'ensemble des travailleurs occupés. Plus précisément, sur les 9.472.000 travailleurs occupés recensés, 4.778.000 personnes ne sont pas affiliées au régime de la sécurité sociale, soit un occupé sur deux. Pire encore, il est indiqué dans la même enquête que la proportion des occupés du monde rural qui ne sont pas affiliés à la sécurité sociale représentante 60,1%, tandis qu’elle est de 46,3% dans le monde urbain. Par ailleurs, l'ONS relève que 69,1% des salariés non-permanents et 80,1% des travailleurs indépendants n étaient pas affiliés à la sécurité sociale durant la même période. Cette même enquête a démontré que 89% des occupés dans le domaine de l'agriculture ne sont pas couverts par la sécurité sociale, tandis que 79,8% des occupés non-affiliés sont recensés dans le secteur du bâtiment et les travaux publics (BTP). La répartition des occupés dans le secteur privé fait ressortir que 77,1% des occupés déclarent ne pas être couverts par le régime de la sécurité sociale, soit plus de trois occupés sur quatre. La non-couverture des occupés au régime de la sécurité sociale semble toucher l'ensemble des secteurs d'activité du secteur privé, soit 91,5% de l’emploi privé agricole, 85% de l'emploi dans le BTP, 72,7% du commerce, 65,3% de l'emploi industriel et 63,5% de l'emploi dans le secteur des services.

          Commentaire


          • #6
            ehhhhh voilà , la bataille de Caca commence ..........

            courage les gars ....
            " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

            Commentaire


            • #7
              Allez, je provoque à mon tour les hostilités !...

              Que le Maroc ait un système de santé déficient, ça se comprend au vu des grands moyens que ça nécessite. Mais comment justifier le système pitoyable de l'Algérie ?

              Commentaire


              • #8
                Deux remarques :

                1. Les travailleurs du secteur public sont affiliés à la CNAS et le sont à 100%. Les chiffres présentés doivent évoquer ceux du secteur privé où effectivement certains patrons pour éviter certaines charges, refusent de déclarer leurs employés.

                2. Il y a une grande différence entre "Ne pas avoir droit" à une couverture sociale et une infraction à la loi par "Non déclaration".


                PS / L'Algérie puisque cela semble être ton dada, en est à accorder une couverture sociale et médicale même à ceux (certains pans de la société) qui ne cotisent même pas à la CNAS.

                Pour revenir au sujet, lorsque un médecin du privé dit :
                Même l’AMO, dont nous sommes les artisans incontournables de sa réussite, nous n’y avons pas le droit de par la loi qui la gère.
                Il a raison de préciser :
                Est-ce un oubli, une aberration, ou un mépris volontaire ?
                Dernière modification par jawzia, 17 avril 2011, 20h59.

                Commentaire


                • #9
                  ehhhhh voilà , la bataille de Caca commence ..........

                  courage les gars ....

                  Cell

                  Si tu peux éviter de faire l' intéressant.

                  Les discussions de caca , tu y participes allégrement .....

                  Commentaire


                  • #10
                    PS / L'Algérie puisque cela semble être ton dada, en est à accorder une couverture sociale et médicale même à ceux (certains pans de la société) qui ne cotisent même pas à la CNAS.
                    Jawzia

                    .........................

                    C'est pas ce que dit l'article précité bien au contraire.

                    Par contre , je ne me permettrais pas de parler des maux de l'Algérie avec suffisance alors que ma maison est en verre...Je n'ai fais que rappeler certaines choses.

                    "Même l’AMO, dont nous sommes les artisans incontournables de sa réussite, nous n’y avons pas le droit de par la loi qui la gère. "

                    Un médecin du privé gagne largement bien sa croute ( Il est même payé au noir pour la moindre opération)pour ne pas se faire assurer auprès des compagnies privées et des banques qui font flores au Maroc...

                    Commentaire


                    • #11
                      C'est pas ce que dit l'article précité bien au contraire.
                      Moi, je te le dis. Le million d'étudiants (qui ne cotise pas) bénéficie de toute les prestations octroyée par la caisse de sécurité sociale en terme de soin et de remboursement.

                      Toutes les informations : http://www.umc.edu.dz/vf/images/annonces/cnas-umc.pdf

                      Bonne lecture

                      Extrait en image :



                      Fermons la parenthèse algérienne.
                      Dernière modification par jawzia, 17 avril 2011, 21h30.

                      Commentaire


                      • #12
                        Fermons la parenthèse algérienne.

                        Jawzia

                        .........................

                        Encore faut il avoir répondu à ceci ...


                        "la moitié de la population occupée n'était pas affiliée à la sécurité sociale au 4e trimestre de l'année écoulée, soit un taux de 50,4% de l'ensemble des travailleurs occupés."

                        "Par ailleurs, l'ONS relève que 69,1% des salariés non-permanents et 80,1% des travailleurs indépendants n étaient pas affiliés à la sécurité sociale durant la même période."

                        Cette même enquête a démontré que 89% des occupés dans le domaine de l'agriculture ne sont pas couverts par la sécurité sociale, tandis que 79,8% des occupés non-affiliés sont recensés dans le secteur du bâtiment et les travaux publics (BTP).

                        Commentaire


                        • #13
                          Tu l'as bien cherché !

                          Commentaire


                          • #14
                            Tu l'as bien cherché !

                            Jawzia
                            .........................




                            C'est supposé être une réponse à l'effarante situation de la couverture sociale en Algérie signalée dans l'article précité ?????

                            Commentaire


                            • #15
                              l'effarante situation de la couverture sociale
                              Encore plus effarant lorsqu'il n'y amême pas de couverture sociale ... y compris pour des médecinx. C'est même absurde !

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