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71.500 universitaires ont quitté l’Algérie

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  • 71.500 universitaires ont quitté l’Algérie

    FUITE DES CERVEAUX
    71.500 universitaires ont quitté l’Algérie



    Selon l’estimation de M.Guessoum enseignant à l’Usthb, le pays a un manque à gagner de 40 milliards de dollars.

    Les chiffres de l’exode des compétences sont effarants. 71.500 diplômés universitaires, à la recherche d’horizons plus prometteurs, ont quitté l’Algérie, a affirmé Ahmed Guessoum, enseignant à l’université des sciences et des technologies Houari-Boumediene de Bab-Ezzouar (Alger), lors d’une conférence tenue, samedi, à Médéa. Les chiffres avancés concernent uniquement la période allant de 1992 à 1996. Ils engendrent un manque à gagner estimé, par le même chercheur, à 40 milliards de dollars.
    Une chose est sûre, ce n’est pas en 1992 que l’exode a débuté mais mais bien quelques années après l’Indépendance. Le fléau se poursuit toujours. On devine les investissements perdus au profit des pays d’accueil: États-Unis, Canada, France et Royaume-Uni.
    En 1967, l’Algérie a créé le premier Commissariat national de l’informatique (CNI). C’était également le premier dans le Monde arabe et en Afrique. 90% des diplômes de la première promotion ont émigré au Canada. Motif? Les dirigeants politiques leur ont tourné le dos.
    Pis encore, les centaines d’étudiants formés dans l’Institut algérien du pétrole (IAP) et l’Institut national des hydrocarbures (INH), avaient toutes les peines à trouver un emploi. Les dirigeants à cette époque ont préféré faire appel à des étrangers plutôt qu’à de cadres formés localement.
    En 2005 la revue Arabie a fait un réquisitoire des plus sévères sur l’Algérie. A se fier à ce magazine, 400.000 cadres algériens ont quitté le pays pendant les années 1990 et 2000. Et d’indiquer que 90.000 PME et PMI françaises étaient dirigées par des Algériens.
    Dans sa conférence, M.Guessoum a également parlé de plus de 10.000 médecins, toutes spécialités confondues, qui se sont installés en France de 1994 à 2006. Les universités d’Amérique du Nord, quant à elles, ont accueilli, depuis le début des années 1990, pas moins de 18.000 universitaires algériens et cadres de haut niveau, parmi lesquels on dénombre plus de 3000 chercheurs.
    Si autrefois, cette fuite des cerveaux paraissait anecdotique, elle constitue, aujourd’hui, un véritable fléau et un casse-tête pour les pouvoirs publics. Le conférencier a expliqué ce flux migratoire par la détérioration de la situation sécuritaire. Outre le manque à gagner, le phénomène de la fuite des cerveaux a dégarni nombre de secteurs de leur encadrement.
    M.Guessoum a cité le cas des universités et des entreprises d’hydrocarbures. De prestigieuses universités américaines ou canadiennes ont «récupéré» un nombre non négligeable de cadres algériens. Ceux-ci ont même fait le bonheur de grandes firmes internationales, en plus des hôpitaux parisiens qui accueillent en leur sein l’essentiel des spécialistes et médecins formés en Algérie, a poursuivi le chercheur de l’Usthb.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Fuite des cerveaux algériens entre 1992 et 1996 : L'exode a coûté 40 milliards de dollars
    par Salem Ferdi


    La terrible décennie 90 avec ses violences a engendré une grande vague de départ vers l'étranger dans l'élite universitaire du pays. Le fait est établi même s'il est toujours malaisé d'en faire un bilan chiffré.

    Le chercheur Ahmed Guessoum, a donné une indication du coût faramineux de cette hémorragie pour le pays en estimant à 40 milliards de dollars les pertes occasionnées par ce mouvement d'exil pour la seule période 92-96. Même si la période couvre des moments de pics de violence, il faut souligner que la vague de départ des élites instruites existait auparavant et s'est poursuivie au cours des années suivantes.
    Ahmed Guessoum, enseignant à l'université de Bab Ezzouar, se base sur un rapport daté de 2005 du Conseil national économique et social (CNES). La période concernée a connu une grande dégradation de la situation sécuritaire qui a amplifié un mouvement existant comme dans la plupart des pays du tiers-monde. Des dizaines de milliers de médecins, d'universitaires et de chercheurs se sont établis principalement en France, aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume Uni.
    M.Guessoum note que le nombre global de diplômés qui ont quitté l'Algérie, entre 1994 et 2006, s'élève à 71.500 diplômés universitaires, d'après le décompte établi par le CNES. 1000 médecins se sont installés au cours de cette période en France dont 7000 dans la région parisienne, 18.000 universitaires dont 3000 chercheurs de haut rang se sont installés depuis le début des années 90 en Amérique du Nord.

    Désencadrement

    Des chiffres implacables qui illustrent clairement un mouvement de «désencadrement» de l'Algérie qui a annulé pratiquement l'ensemble de l'effort mené par l'Algérie indépendante en termes de formation. L'investissement dans la ressource humaine, capital durable, a été ainsi dilapidé en raison du contexte mais également du fait d'un système où la mobilité sociale emprunte les canaux du commerce et de la politique et non celui du savoir et de l'effort. La problématique reste entière.
    Et les cadres instruits, candidats au départ ou en attente d'opportunité, restent importants même si les enseignants universitaires viennent, dans un «contexte révolutionnaire», obtenir un rattrapage salarial qui leur a été refusé pendant des années. Pour certains experts, l'estimation de 40 milliards de dollars pour la période 92-96 est basse et ne prend pas en compte l'ensemble des aspects. Ce sont des cadres qui ont grandi en Algérie et sur lesquels le pays a investi qui vont profiter à d'autres économies. Ces départs ont été permanents même si la crise des années 90 leur a donné l'ampleur d'un véritable exode des cerveaux. Mais l'insécurité, qui a marqué la décennie 90, n'est pas le seul facteur d'explication.
    Il est difficile d'occulter le fait que ces universitaires, médecins et autres cadres vivaient, souvent, dans des conditions matérielles difficiles alors que des opportunités d'amélioration de conditions de vie et des perspectives d'épanouissement professionnel s'offraient à eux à l'étranger. La déconsidération du savoir – corolaire logique de celui du travail et de l'effort – créait déjà un grand malaise chez ces catégories instruites.

    La crise et le FMI

    La crise des années 90 et l'ajustement structurel ont eu effet de paupériser davantage ces couches qui, contrairement aux jeunes chômeurs sans qualification, disposaient, en raison de leur compétence, d'une opportunité de trouver de l'emploi en Occident. Au passage, c'est au cours de cette période sous orbite du FMI que la possibilité de partir en retraite anticipée avait été ouverte.
    Les experts du FMI voulant un «dégraissage» dans la fonction publique, on a mis en place cette «sortie» qui a été empruntée surtout par les meilleurs cadres. Une décennie plus tard on est revenu sur cette décision mais le désencadrement a été bien réalisé. La perte de la matière grise est beaucoup plus grave que celle des entreprises publiques liquidées dans les années 90 et qui étaient déjà techniquement obsolètes.
    Quotidien d'Oran
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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    • #3
      Ahmed Guessoum .... ? ce ne serait pas le frère du célèbre astrophysicien d'origine Algérienne : Nidhal Guessoum ?

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      • #4
        Bon débarras !
        Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

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        • #5
          Les chiffres de l’exode des compétences sont effarants. 71.500 diplômés universitaires, à la recherche d’horizons plus prometteurs, ont quitté l’Algérie,
          Heureux qu'ils débarassent le plancher....l'Algérie n'a besoin que de gens qui aiment leur patrie et qui œuvrent à son rayonnement!

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          • #6
            Heureux qu'ils débarassent le plancher....l'Algérie n'a besoin que de gens qui aiment leur patrie et qui œuvrent à son rayonnement!
            A ce que je sache toi aussi tu es à l'étranger ?!! il est plus facile de distribuer des note de patriotisme que d'essayer de comprendre ce phénomène voir discuter avec les concerné pour comprendre ce malheurs.
            شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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            • #7
              71.500 universitaires ont quitté l’algérie
              bon courage
              Ce que je sais,c'est qu'un un homme agit toujours par intérêt à lui-même.

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              • #8
                Envoyé par Mehdi-Amazigh
                l'Algérie n'a besoin que de gens qui aiment leur patrie et qui œuvrent à son rayonnement!
                partir sous d'autres cieux est-il forcément synonyme d'antipatriotisme ?
                L'inverse aussi, est-il vrai ?
                Je ne pense pas...
                Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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                • #9
                  C'est une trés bonne chose. Si 1% d'entre eux deviennent des cadres importants dans des multinationales à l'étranger ca fera 700 personnes qui pourront aider l'Algérie à emerger plus vite. N'oubliez pas que des pays comme Israel beneficie enormément de l'influence de leur diaspora dans les couches de décisions à l'étranger.

                  ∑ (1/i²) = π²/6
                  i=1

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                  • #10
                    A ce que je sache toi aussi tu es à l'étranger ?!! il est plus facile de distribuer des note de patriotisme que d'essayer de comprendre ce phénomène voir discuter avec les concerné pour comprendre ce malheurs.
                    je n'ai pas fui mon pays, je suis né en France.........donc tes propos sont hors sujet!

                    Je préfère discuter( et j'en connais) avec ceux qui ont fait le choix de rester chez eux, de se battre et de créer des richesses!

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                    • #11
                      partir sous d'autres cieux est-il forcément synonyme d'antipatriotisme ?
                      Partir sous d'autres cieux à des fins purement matérielles en est l'apogée, à mon sens!

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                      • #12
                        je n'ai pas fui mon pays, je suis né en France.........donc tes propos sont hors sujet!
                        Tu diras donc la même chose a celui qui a fuit dans ta famille
                        شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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                        • #13
                          je n'ai pas fui mon pays, je suis né en France.........donc tes propos sont hors sujet!

                          Je préfère discuter( et j'en connais) avec ceux qui ont fait le choix de rester chez eux, de se battre et de créer des richesses!
                          sans com je me désabone
                          Ce que je sais,c'est qu'un un homme agit toujours par intérêt à lui-même.

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                          • #14
                            Tu diras donc la même chose a celui qui a fuit dans ta famille
                            Elle est bonne celle là !
                            Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

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                            • #15
                              Tu diras donc la même chose a celui qui a fuit dans ta famille
                              Parfaitement.....

                              Une anecdote...un cousin germain à moi, établi en Algérie comme dermatologue (un cabinet à lui et travail en parallèle à l'hopital), sa femme était prof, ils sont parti au Canada(lui a dépassé la cinquantaine), il y officie en tant que chauffeur de taxi clandestin.............

                              Il est vrai qu'avec les revenus conséquents dont il disposaient sa femme et lui en Algérie, faisait d'eux des malheureux!

                              Un cas parmi bien d'autres que je connais...

                              Après tu viendras me parler de dignité et de patriotisme!

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