Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Massinissa Guermah : Mardi 18 avril 2001, une rafale dans la brigade de gendarmerie...

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Massinissa Guermah : Mardi 18 avril 2001, une rafale dans la brigade de gendarmerie...

    Vendredi 20 avril 2001. Il est 08 h 15 quand Mohamed Guermah, dit Massinissa, rend l’âme à l’hôpital Mustapha Bacha d’Alger. Opéré dans la soirée, le jeune homme âgé de 19 ans, n’a pas survécu à ses graves blessures contractées trois jours plutôt dans une brigade de gendarmerie de Beni Douala, en Kabylie. Sa mort sera le prélude à une révolte qui embrasera la Kabylie pendant plusieurs jours et qui fera plus d’une centaine de morts. Qui a tué Massinissa Guermah ? Dans quelles circonstances ? Dix ans après sa mort, DNA refait l’enquête sur ce crime qui embrasé la Kabylie.

    Beni Douala, mardi 18 avril, 18h30. Quatre personnes, arrivées à bord d’une Renault Laguna, se présentent au siège de la brigade de gendarmerie pour porter plainte pour agression et vol contre des jeunes d’un quartier situé prés du lycée, à 200 mètres en contre bas.

    Le chef de brigade ordonne à trois gendarmes de se déplacer sur les lieux pour s’enquérir de la situation. Plutôt que de s’y rendre à bord de leurs véhicules de service, ils s’engouffrent dans la Laguna pour établir le constat.

    Dans le petit appartement de la famille Guermah, Massinissa révise ses courts en prévision des examens du bac. Lorsqu’il entend des cris venant de l’extérieur, il sort en compagnie de sa mère pour s’enquérir de la situation.

    Sur place, les gendarmes coursent des jeunes du quartier. Meraket Koceïla est le premier à être interpellé. Il est conduit à la brigade. Ensuite, c’est autour de Massinissa d’être interpellé pour rejoindre Koceïla dans les bureaux de la gendarmerie.

    Il est presque 19 heures. Les deux jeunes hommes attendent d’être présentés au chef de la brigade. Merabet Mestari un des gendarmes qui a participé à l’interpellation de Massinissa et de Koceïla est dans la salle d’attente. Son arme, une Kalachnikov, est accrochée à son épaule droite, le cran de sureté levé, balle au canon.

    Brusquement, l’arme tombe de l’épaule du gendarme. Une première rafale gicle. Trois balles sortent du canon. Deux percutent le sol, une troisième touche le gendarme Benferdi Mounir au pied.

    Mestari tente de reprendre le contrôle de son arme. Il appuie sur la détente. Massinissa reçoit une rafale de trois balles qui lui hache les jambes. Grièvement touché, il s’écroule. Le sang coule abondamment.

    Les gendarmes posent des garrots sur les cuisses de Massinissa pour tenter de stopper l’hémorragie. Les blessés sont alors évacués vers la polyclinique de Beni-Douala.

    En ce début de soirée du mardi 18 avril, la clinique est presque déserte. Les médecins de garde s’occupent autour d’une veille femme prise d’une crise d’angoisse quand une procession de gendarmes arrive sur les lieux. Massinissa est état de choc. Il répète : « J’ai peur, j’ai peur de mourir…»

    Le médecin de garde, une femme, tente de stopper l’hémorragie. Un officier lui demande de s’occuper de son collègue, Benferdi Mounir, blessé au pied.

    Le médecin lui réplique sèchement mais calmement : « Je suis désolé, le cas de ce jeune homme est beaucoup plus grave que celui de votre collègue. Il risque de mourir. Ne vous inquiétez pas, on s'occupera également de votre ami.»

    Mais les blessures de Massinissa sont trop graves pour être prises en charge par une petite clinique. Le fémur de la victime est presque sectionné et l’artère fémorale coupée. Les médecins urgentistes décident de le transférer en urgence à Tizi Ouzou, distante de quelque 17 km.

    Hôpital central de Tizou Ouzou. Massinissa est pris en charge par une équipe de chirurgiens. Khaled Guermah, le père qui rentrait d’un voyage, fonce vers l’hôpital.

    Sur place, il veut voir son fils. Bien que celui-ci soit grièvement blessé, il reste encore conscient. « Papa, je ne sens plus mes pieds. Papa, est-ce que je peux encore marcher ? Papa, ils m’ont tué. Papa, je ne sens plus mes jambes », dit Massinissa à son père qui le prend dans ses bras.

    Malgré tous leurs efforts fournis par l’équipe médicale, celle-ci constate son impuissance à prendre en charge le patient. Les blessures sont trop graves, et la victime a perdu beaucoup de sang. S’il n’est pas transféré vers Alger, il risque de mourir. Le pronostic vital est déjà engagé.

    Décision est donc prise de le transférer vers Alger, à l’hôpital Mustapha, l’un des plus importants de la capitale.

    Massinissa subit une nouvelle opération dans la nuit du jeudi 19 avril. Vendredi 20 avril, il rend l’âme à 08h 15. Il sera enterré lundi 23 avril dans son village natal.

    La mort de Massinissa déclenche de violentes émeutes qui embraseront la Kabylie des mois durant.

    Marabet Mestari, le gendarme qui a tiré sur lui sera jugé plus d’une année plus tard par un tribunal militaire. Il sera condamné à deux ans de prison.

    Farid Alilat, DNA.
    Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

  • #2
    son nom restera a jamais gravé dans l'histoire moderne de l'Algérie.

    Il aurait pu être notre Bouzizi , si les autres région avait un tant soit peu de dignité.
    Dernière modification par Histo, 18 avril 2011, 13h32.
    شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

    Commentaire


    • #3
      Azul

      Son nom me donne la chaire de poule ! Tellement de choses se bousculent dans la tête quand on apprend la mort d'un "enfant" combien même c'est un parfait étranger ! Et quelle mort !

      Dix ans déjà !

      Paix à son âme

      @Histo :

      Pour sûr l'inconscience est nationale !



      ../..
      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

      Commentaire


      • #4
        Paix à son ame..

        Depuis ce dramatique évênement, j'ai cru comprendre que les gendarmes étaient persona non grata en kabylie, est ce toujours le cas ?

        Commentaire


        • #5
          Azul,la justice est en marche,peit etre que l assassin coule des jours meilleurs mais le commenditaire rendras des comptes,l usurpateur vulgaire voleurs rendra des comptes et serras juge meme a titre posthume et la mosque' qu il essays der batire aveec l argent du peuple deviendras takoubaat n Dda Massenssen.

          Commentaire


          • #6
            Le pouvoir avait toutes les carte en main pour apaiser la situation, mais ce n'était pas cela qui l'intéressait. Monsieur Zarhouni n'a pas trouvé mieux que de qualifier le jeune Massinnissa de délinquant. C'est là où ça s'est embrasé.

            Massinnissa fut le premier d'une longue, très longue liste de tués par le pourvoir: 123 morts !

            Avec tout cela, Monsieur Zarhouni est toujours là. Impunité totale: aucune responsabilité. La moindre des chose c'est qu'il soit responsable politiquement.
            "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
            Socrate.

            Commentaire


            • #7
              salam

              rabbi yerahmou!!

              ce régime irresponsable n'est pas digne des algériens

              Il aurait pu être notre Bouzizi , si les autres région avait un tant soit peu de dignité.
              ahh bon, dahaktni et "charr elbaliya ma yod'hik", j'ai des membres de ma famille qui étaient tué avant ce pauvre jeune, dont une femme, tu étais ou!!

              Commentaire


              • #8
                ahh bon, dahaktni et "charr elbaliya ma yod'hik", j'ai des membres de ma famille qui étaient tué avant ce pauvre jeune, dont une femme, tu étais ou!!
                C'est quoi le nom de ta cousine pour que je sache ? !

                Car vois tu , pour ce pauvre Massinisa il y a eu 120 morts (le double de la tunisie ) une marche d'un million de personne sur Alger , c'est toute la Kabylie qui a tremblé pour lui , c'est quand même un corps d'état qui s'est fait renvoyer de la région. et au jour d'aujourd'hui les responsable de sa mort continue a gouverner

                que dieu aie sont âme et nous épargne d'autre victime.
                شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

                Commentaire


                • #9
                  Massinissa Guermah : Mardi 18 avril 2001, une rafale dans la brigade de gendarmerie...
                  Vous avez omis un évenement majeure concernant ce tragique assassinat. En cette période, Toufik et Smaine Lamari étaient en plein guerre personnelle. Je vous laisse deviner ce qu'a fait Toufik quand sa vie était vraiment en danger...
                  si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

                  Commentaire


                  • #10
                    Azul,oui Toufik,Smain,Frank Estein,Dracula,E.T,GodZella,Mougli,Josellito,Boual em Titiche,BabaSalam,il manquait a l apelle Omar Gatlatou,n est ce pas Monsieur Complot?

                    Commentaire


                    • #11
                      Histo je ne sais pas si tu le sais mais en Tunisie il y'a eu 350 morts, et pas 60 comme tu semble l'insinuer.

                      Commentaire


                      • #12
                        Allah yerhmou
                        All we are saying is give peace a chance. John Lennon.

                        Commentaire


                        • #13
                          Paix à son âme et à celles de toutes les victimes dans ce pays!
                          19 ans! quand même!!!
                          "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

                          Commentaire


                          • #14
                            paix à son âme et une pensée à tous ses proches et familles.

                            dans le pays ou la vie ne vaut rien, Massinissa fut victime du racisme arabo-islamique "casquetté".
                            "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
                            W.C

                            Commentaire


                            • #15
                              à la mémoire des 120 morts en kabylie et des 200 000 morts dans toute l'Algérie .

                              Allah yarham.
                              ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                              On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X