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Kamel Igman: Mon public en Algérie me manque

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  • Kamel Igman: Mon public en Algérie me manque

    Dans cet entretien express, le chanteur des années 1980 revient sur son dernier album et pense que la parole et la musique doivent avoir le même poids pour produire une belle oeuvre.

    L’Expression: Six mois sont passés après la sortie de votre nouvel album. Quelle évaluation faites-vous?

    Kamel Igman: Sincèrement, je suis très satisfait du succès. C’est la première fois que je sors un album durant cette période (octobre Ndlr). D’habitude, cela se passe en été.

    Le producteur Belar a cru en moi, je le remercie d’ailleurs. D’après les échos que j’ai eus en Algérie, le produit marche très bien, Dieu merci, et ce, malgré le manque de promotion et mon absence. Mais je compte faire prochainement quelques apparitions pour faire la promotion de mes nouvelles chansons que j’ai composées moi-même, paroles et musique.

    Quel est le message que vous tentez de véhiculer à travers vos chansons?

    C’est l’amour et un petit peu le social. On ne peut pas rester insensible par rapport à tout ce qui touche nos jeunes.
    Ces derniers temps, je pars souvent en Algérie et je discute beaucoup avec les jeunes pour mieux connaître leurs problèmes. L’album contient huit chansons.
    Ce sont des histoires tirées de la réalité. C’est en quelque sorte ce que j’ai vécu personnellement et ce qu’on m’a raconté.

    Lorsque vous produisez un album, êtes-vous sûr du résultat d’avance?

    Je ne suis pas sûr de moi. Ce que je peux dire c’est je m’investis beaucoup dans mon travail pour produire une belle oeuvre et puis c’est au public d’en juger. Nous vivons une époque où l’industrie du disque est très dure et elle est dans l’impasse. On est à la fois dans la facilité et dans la difficulté. Beaucoup de jeunes se lancent dans la chanson avec l’existence des moyens d’enregistrement. Mais ce n’est pas parce qu’on a un nom qu’on peut réussir. A mon avis on ne peut pas être fou avec l’art. L’art c’est un miroir.

    La chanson est-elle un gagne-pain pour vous?


    Je ne chante pas pour des raisons commerciales. C’est une passion pour moi et je le fais par inspiration. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs que je ne produis pas chaque fois un album. Je ne m’inscris pas dans cet esprit. Je m’investis énormément dans la composition des paroles et de la mélodie.

    Pensez-vous organiser une tournée en Algérie?


    C’est mon grand souhait évidemment. J’aimerais tant retourner en Algérie pour retrouver mon public qui me manque énormément. J’ai fait quelques apparitions et je compte me produire prochainement à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri à Tizi Ouzou et à Bouira. Cependant, les choses ne sont pas aussi simples pour organiser des concerts quand les moyens techniques et logistiques font défaut. Le 24 avril prochain, on va fêter le Printemps berbère avec les artistes des années 80. Nous sommes nombreux, et nous sommes décidés à donner un concert de qualité où il y aura Malika Doumrane, Rabah Asma, Chérif Hamani et le groupe Akfadou.

    Selon vous, le public est-il identique à celui des années 1980?

    Non, ce n’est pas le même public que celui des années 1980. Aujourd’hui, j’ai constaté que le public est connaisseur et mûr. Je ne dirais pas que le public des années 1980 n’était connaisseur, juste que celui d’aujourd’hui a le choix car la chanson a la dose musicale, à savoir paroles et musique.
    Les paroles et la musique ont le même poids, c’est tout à fait légitime. Avant, la parole avait plus de poids que la musique parce qu’il n’y avait pas beaucoup de moyens, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. Je pense qu’il faut accepter que la musique soit aussi importante que les paroles.
    Pour produire une belle oeuvre, on ne peut pas négliger l’un d’entre eux, c’est un tout. Les gens peuvent apprécier la musique et pas seulement les paroles et le contraire est tout aussi vrai.

    Avez-vous un projet qui vous tient à coeur?

    Je souhaite plus tard créer un label, une société de production des spectacles dont l’objectif est de professionnaliser le métier. Actuellement, je travaille sur un nouveau projet, c’est un récital que je prépare en France.Mon souhait est de réaliser un live et de faire un DVD sur l’ensemble des chansons.

    Par Nadia BENAKLI, L'Expression
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