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Quand les Algériens cartonnent

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  • Quand les Algériens cartonnent

    Pour sa vingtième édition, du 27 avril au 1er mai, le Salon du livre de Genève a mis l’Algérie à l’honneur. Cela tombe bien : ses auteurs enchaînent les succès.

    Pour les écrivains algériens de langue française, l’année 2005 aura été celle de la consécration. Assia Djebar, la grande dame franco-algérienne des lettres, a été élue à l’Académie française. À 69 ans, cette intellectuelle des deux rives, née à Cherchell, est devenue la première personnalité maghrébine à être admise au sein de la prestigieuse institution. Poétesse, essayiste, nouvelliste, dramaturge et réalisatrice, elle a écrit ses premiers romans en 1967 (Les Enfants du nouveau monde et Rouge l’aube). On se souvient de ceux qu’elle a publiés à la fin des années 1980 (L’Amour, la Fantasia, Ombre sultane et Loin de Médine), et on a dévoré son dernier, La Femme sans sépulture (2002), magnifique hommage à une héroïne de la guerre d’Algérie dont les enfants n’ont jamais pu enterrer le corps…
    Assia Djebar, femme de double culture, a choisi d’écrire en français. Elle explique : « Ayant reçu mon éducation scolaire dans une institution francophone, j’ai étudié le grec et les langues latines, qui constituèrent dès lors une influence majeure dans mon évolution intellectuelle. Malgré cela, mon affect a toujours été directement lié au monde arabe, à ses traditions, tant sociales que culturelles. Je sais aujourd’hui que l’on peut écrire dans une langue étrangère, l’intégrer à notre imaginaire sans pour autant rompre avec ses racines. »
    Kateb Yacine parlait déjà en son temps de la langue française comme d’un « butin de guerre ». Une expression que reprend volontiers à son compte la romancière algérienne Maïssa Bey, qui, nourrie de culture française, a fait le choix des mots. Elle écrit en français, car « il est bien plus réaliste de [le] considérer comme un acquis, un bien précieux », dit-elle. Malgré la politique d’arabisation menée en Algérie, le pays compte encore quelque onze millions de francophones.
    Écrire en français, c’est ce que font de façon naturelle un grand nombre d’auteurs algériens, et c’est peut-être pour cela qu’ils rencontrent autant de succès en France. Certains sont devenus de vrais chouchous des éditeurs et du public. Parmi eux, Yasmina Khadra, dont les succès en librairie ne se démentent pas. Publiant sous un pseudonyme féminin, Mohamed Moulessehoul est officier supérieur dans l’armée algérienne lorsqu’il s’attelle à l’écriture d’une trilogie policière dont le premier volet, Morituri, paraît en 1997. Sous sa plume naît le commissaire algérien Brahim Llob, personnage attachant, autant que peuvent l’être le détective Pepe Carvalho de Manuel Vazquez Montalban ou le Montalbano d’Andrea Camilleri. Mohamed l’Oranais choisira de révéler son identité en 2001 dans un roman autobiographique, L’Écrivain. Le talent, le goût des phrases ciselées y sont intacts et se retrouvent ensuite dans Les Hirondelles de Kaboul (2002), Cousine K. (2003), La Part du mort (2004) et L’Attentat (2005).
    Autre pseudonyme, autre écriture. Maïssa Bey, née en 1950, est hantée par les guerres d’Algérie : celle de l’indépendance, durant laquelle son père, combattant du FLN, trouve la mort et qu’elle raconte dans Entendez-vous dans les montagnes… (2002), et celle de la décennie 1990. « À tous ceux qui me demandent pourquoi j’écris, je réponds tout d’abord qu’aujourd’hui je n’ai plus le choix. Parce que l’écriture est mon ultime rempart, elle me sauve de la déraison, et c’est en cela que je peux parler de l’écriture comme d’une nécessité vitale », précise l’écrivain, connue dans l’Hexagone grâce aux ?coéditions entre Barzakh, à Alger, et L’Aube. …..


    Lire : article complet sur http://www.jeuneafrique.com/jeune_af...46quandtnenno0

  • #2
    C'est cette qualité cérébrale qu'il faut mettre en avant pour dialoguer avec la France, au lieu de radoter les discours qui n'apportent rien au bien être des algériens. C'est une chance que les responsables politiques n'égligent.
    L'Algérie cartonne dans plusieurs secteurs. On peut en parler des heures et des heures.

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    • #3
      Quelle classe ces écrivains algériens de langue française !

      "Assia Djebar, la grande dame franco-algérienne des lettres, a été élue à l’Académie française. À 69 ans, cette intellectuelle des deux rives, née à Cherchell, est devenue la première personnalité maghrébine à être admise au sein de la prestigieuse institution"

      D'après un reportage de Midi Libre sur elle, elle adore un village de ma région, des Corbières catalanes qui lui rappelle sa Kabylie natale. Nous l'adorons !

      Notre chance à nous, se sont ces intellectuels et savants d'origine étrangére qui élèvent encore plus haut les valeurs humanistes de la France.

      Assia était française (ou presque à sa naissance). Quand on pense que des abrutis, ont freiné l'éclosion de pareils talents, quel gâchis !

      La France en Algérie n'était pas que l'expression de quelques cinglés s'en réclamant. Si les républicains avaient été suivis, l'Algérie serait allée doucement vers une indépendance réelle multiculturelle, un peu comme l'Afrique du Sud, et serait aujourd'hui une grande puissance économique.

      C'est vrai que réécrire l'histoire est dérisoire, mais c'est ce qu'il nous reste.

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      • #4
        La France en Algérie n'était pas que l'expression de quelques cinglés s'en réclamant. Si les républicains avaient été suivis, l'Algérie serait allée doucement vers une indépendance réelle multiculturelle, un peu comme l'Afrique du Sud, et serait aujourd'hui une grande puissance économique.
        Ouais, l'aspect "positif" de la présence Française en Afrique du nord...

        Grand Dieu ! Ils ne comprendront donc jamais...

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        • #5
          C'est cette qualité cérébrale qu'il faut mettre en avant pour dialoguer avec la France, au lieu de radoter les discours qui n'apportent rien au bien être des algériens. C'est une chance que les responsables politiques n'égligent.
          L'Algérie cartonne dans plusieurs secteurs. On peut en parler des heures et des heures.



          Tout à fait d'accord. Ce qui est vrai en littérature est tout aussi vrai en médecine et en informatique. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de visiter des labos en France, c'est inoui le nombre de chercheurs algeriens qui font honneur à leur pays par la qualité de leurs travaux.

          Ce qui peut paraitre paradoxal, c'est que ces chercheurs ont suivi leurs études de graduation algérie. Ce qui me fait penser que l'université, malgré les problèmes réelles qu'elle rencontre, continue néanmoins d'assurer sa fonction première : Produire une élite.

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          • #6
            Exact mon ami RdP.
            J'ai eu la chance de rencontrer un éminent chercheur, passé par Baton Rouge, après ses études en Algérie, puis revient en Algérie pour faire ce qu'il aime faire: la recherche.
            Hélas, on lui confie un bureau au ministère, et qques mois plut tard il a pris ses cliques et ses claques pour repartir aux USA.
            Il me disait:" ce n'est pas que j'aime pas l'Algérie ou une question d'argent; l'Algérie a dépensé des fortunes pour que j'arrive à ce stade et je ne peux ni réaliser mes rêves, ni en faire profiter mon pays".
            L'Algérie est-elle prête, à travers ses décideurs, à assumer leurs responsabilités?

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            • #7
              Je ne saurai vous répondre pour votre ami. Un chercheur n'a rien à faire dans un ministère. Son lieu naturelle est un laboratoire et une salle de cours pour faire profiter les étudiants des ses compétences.

              Cependant certains de nos compatriotes, de retour en Algérie, doivent se dire que faire de la recherche est une lutte de tous les jours. j'en sais qlq chose. Il faut se battre sur tous les fronts (scientifique -et ce n'est pas le plus dur, budgetaires, Moyens matériels...). Il ne faut surtout pas baisser les bras à la moindre embuche. Mais c'est si passionnant.

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              • #8
                re exact.et avec une aisance financière comme celle qui nous arrive on continue à ne rien voir venir à part des investissements de prestige.je crains qu'on ne rate le coche encore une fois.J'espère que les associations de cadres algeriens vont s'harmoniser et lancer un cri d'alarme.

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                • #9
                  Au plan des résolutions, les choses s'annoncent bien. De par la loi, la recherche scientifique se verra octroyer chaque année jusqu'à l'horizon 2015; 1% du PIB. Ce qui est énorme. A titre indicatif, le budget de la R.S ne dépasse pas les 0.16%

                  L'état debloquera t-il rééllement ces fonds? Je l'espère.

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                  • #10
                    Notre chance à nous, se sont ces intellectuels et savants d'origine étrangére qui élèvent encore plus haut les valeurs humanistes de la France.

                    Assia était française

                    joandemilan

                    Je crois que Ahlam Mestghanemi avait bien raison, Assia Djebar ne represente pas le peuple Algerien.
                    Je vois bien que tes quelques phrases affirment cela.

                    Sinon ce que tu appelles les valeurs humanistes de la France ce sont des valeurs universelles. La France ne les a pas inventees.
                    NOUS SOMMES TOUS DES PALESTINIENS

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