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L'Onu demande une trêve pour les civils à Misrata, en Libye

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  • L'Onu demande une trêve pour les civils à Misrata, en Libye

    La France, s'est trompée?

    La France a fait savoir que le président Nicolas Sarkozy recevrait mercredi à Paris le chef du CNT libyen, Moustafa Abdeldjeïl. Mais son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé a souligné que Paris restait hostile à un déploiement de forces sur le sol libyen pour guider les frappes aériennes.
    Alain Juppé a aussi reconnu que la situation sur le terrain était "difficile, confuse", et qu'on avait "peut-être sous-estimé" la "capacité d'adaptation" de Kadhafi. Il a jugé "probable (...) qu'il n'y ait pas de solution militaire", ajoutant qu'une solution politique devrait se fonder sur un "vrai cessez-le-feu", l'unité territoriale de la Libye et la participation de plusieurs partenaires aux négociations.
    (tiré de l'article)
    _____________________

    BENGHAZI, Libye (Reuters) - Les Nations unies ont réclamé mardi un cessez-le-feu à Misrata, ville côtière assiégée dans l'ouest de la Libye, en faisant état de 20 enfants tués au moins dans les attaques des forces gouvernementales contre les quartiers tenus par des insurgés.
    De son côté, l'Otan a dit avoir détruit des dizaines de chars et d'autres véhicules militaires assiégeant Misrata, où des centaines d'habitants auraient été tués par les kadhafistes, mais l'alliance a reconnu qu'il y avait des limites aux effets de ses raids aériens sur le siège de la ville.
    Neuf semaines après le début du soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi, la coalition alliée engagée aux côtés des rebelles est confrontée à des choix de plus en plus difficiles sur les fronts militaire, économique et diplomatique.
    De nombreux pays de l'Otan refusent d'aller au-delà de la mise en oeuvre de la zone d'exclusion aérienne prévue par une résolution de l'Onu et d'attaquer les forces de Tripoli, malgré les pressions en ce sens des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne qui tiennent à voir Kadhafi évincé du pouvoir.
    Et certains de ceux, Russie en tête, qui ont laissé le Conseil de sécurité il y a un mois adopter des mesures contre la Libye estiment que sa résolution est détournée de son but pour fournir un appui aérien aux insurgés - bien que les combats semblent s'être enlisés à l'ouest d'Ajdabiah, dans l'Est libyen.
    RAIDS AÉRIENS
    Les épreuves infligées à Misrata, troisième ville de Libye et principal bastion des rebelles dans l'Ouest, soulignent les limites de l'opération aérienne de l'Otan, conçue pour interdire le ciel aux forces kadhafistes et protéger les civils.
    "Après 50 jours de combats à Misrata, le bilan des victimes dans les rangs de la population enfantine commence à émerger - il est bien plus grave que nous ne le redoutions et risque de s'alourdir en l'absence d'un cessez-le-feu", a déclaré Marixie Mercado, porte-parole du Fonds de l'Onu pour l'enfance (Unicef).
    "Nous avons au moins 20 décès confirmés d'enfants et un grand nombre de blessés", a-t-elle dit à la presse à Genève.
    Selon des organismes humanitaires, nourriture, médicaments et autres fournitures manquent cruellement dans la ville, où des dizaines de milliers de victimes et de travailleurs étrangers attendent d'être évacués dans la zone portuaire.
    "Nous observons la situation à Misrata et, ces dix derniers jours, les combats ont été intenses", a dit à Bruxelles, le général Mark Van Uhm, de l'état-major de l'Otan. "Nos forces ont opéré de nombreuses frappes à Misrata et dans ses environs et nous y avons détruit plus de 40 chars ainsi que plusieurs véhicules de combat blindés."
    "Mais il y a une limite à ce qui peut être accompli avec la puissance aérienne pour arrêter les combats dans une ville", a-t-il ajouté lors d'un point de presse.
    L'Alliance atlantique a annoncé que ses avions avaient frappé lundi soir des centres de télécommunications et le QG de la 32e brigade des forces kadhafistes à 10 km au sud de Tripoli. La télévision d'Etat libyenne a signalé des raids aériens de la coalition contre Tripoli, Syrte et Al Aziziah.
    ATTEINTE AU MANDAT DE L'ONU, DIT MOSCOU
    A la sortie ouest d'Ajdabiah, des rebelles ont signalé mardi matin la présence d'éléments kadhafistes à 30 km. Certains ont dit que l'Otan leur avait conseillé de ne pas attaquer pour éviter d'être victimes accidentellement de raids aériens.
    La Grande-Bretagne a annoncé l'envoi prochain d'officiers expérimentés dans l'est du pays pour prodiguer des conseils aux rebelles en matière d'organisation et de communications, mais ni pour entraîner ni pour armer des combattants. L'initiative est toutefois propre à irriter ceux qui accusent les Occidentaux d'outrepasser le mandat fixé par l'Onu.
    La Russie a ainsi estimé que les tentatives pour renverser le colonel Kadhafi bafouaient le mandat des Nations unies, qui autorise le recours à la force pour la seule protection des populations civiles. A ses yeux, le soutien aérien occidental incite l'opposition à ne pas négocier.
    "Le Conseil de sécurité n'a jamais fixé pour objectif de renverser le régime libyen", a déclaré à Belgrade la chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. "Tous ceux qui cherchent à utiliser la résolution des Nations unies dans ce dessein violent le mandat de l'Onu. Il est crucial d'établir un cessez-le-feu."
    La France a fait savoir que le président Nicolas Sarkozy recevrait mercredi à Paris le chef du CNT libyen, Moustafa Abdeldjeïl. Mais son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé a souligné que Paris restait hostile à un déploiement de forces sur le sol libyen pour guider les frappes aériennes.
    Alain Juppé a aussi reconnu que la situation sur le terrain était "difficile, confuse", et qu'on avait "peut-être sous-estimé" la "capacité d'adaptation" de Kadhafi. Il a jugé "probable (...) qu'il n'y ait pas de solution militaire", ajoutant qu'une solution politique devrait se fonder sur un "vrai cessez-le-feu", l'unité territoriale de la Libye et la participation de plusieurs partenaires aux négociations.
    L'Union européenne a dit envisager lundi l'envoi de personnels militaires non combattants en Libye, notamment pour sécuriser des livraisons de marchandises à Misrata et ailleurs.
    Huit camions venant de Tunisie avec 240 tonnes de vivres sont arrivés en Libye pour gagner des villes de l'Ouest parmi lesquelles Zaouïah, Zentane et Nalout - en majorité contrôlées par les kadhafistes après l'écrasement de révoltes locales.
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