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Au moins 33 morts dans les violences au Nigeria

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  • Au moins 33 morts dans les violences au Nigeria

    Les émeutes qui ont éclaté dans le nord du Nigeria après la réélection du président Goodluck Jonathan ont fait au moins 33 morts dans les seuls grands centres urbains, selon des témoins et des membres des services de secours, mais le bilan global risque d'être beaucoup plus lourd.

    La Croix-Rouge a fait état de nombreux tués, de centaines de blessés et de milliers de déplacés durant ces troubles, déclenchés lundi à travers le Nigeria par des partisans de Muhammadu Buhari, adversaire nordiste de Jonathan, selon lesquels le scrutin aurait été truqué.

    Buhari est un ancien dirigeant militaire du pays.

    Des églises, des mosquées, des habitations et des boutiques ont été détruites. Les hôpitaux des villes de Kano et de Kaduna, dans le Nord à dominante musulmane, sont submergés.

    Un correspondant de Reuters à Kaduna a vu quatre corps calcinés gisants dans la rue et douze autres cadavres y ont été récupérés, selon les autorités locales. Un habitant a en outre signalé la présence de deux corps près de sa maison.

    La Croix-Rouge a quant à elle confirmé six décès à Kano, plus au nord, et huit à Katsina. D'autres ont été signalés à Zaria et à Sokoto, dans le Nord-Ouest, mais leur nombre n'a pas été précisé.

    "Nous sommes pleins. Cela va du passage à tabac aux blessures faites à la machette et il y a au moins cinq victimes de coups de feu ", a dit Ibrahim Gwarze, médecin à l'hôpital Aminu Kano de Kano.

    PAS D'APPEL AU CALME

    Des soldats patrouillaient dans des rues presque vides. On signalait encore des poches de violence, notamment dans les zones rurales des Etats de Zamfara, de Kaduna et de Katsina, où la présence militaire était moindre.

    Le risque d'un regain de violence empêchait des travailleurs humanitaires d'entrer dans les quartiers les plus touchés.

    Des habitants chrétiens réfugiés dans les casernes de Kano ont imputé les violences à Buhari, dont le parti, le CPC, refuse de reconnaître les résultats de l'élection, qui créditent Goodluck Jonathan de 59% des voix.

    Buhari a déploré les violences commises en son nom mais s'est abstenu de lancer un appel au calme. "Ces actes odieux ne sont le fait d'aucun de nos partisans et ne peuvent donc pas être appuyés par notre parti", dit-il dans un communiqué.

    Des observateurs ont estimé que le scrutin avait été l'un des plus équitables depuis des décennies dans le pays le plus peuplé d'Afrique, qui a connu un grand nombre d'élections entachées de fraude et de manoeuvres d'intimidation.

    Les résultats électoraux ont en tout cas montré à quel point ce pays de 150 millions d'habitants était polarisé entre un Nord à prédominance musulmane, qui a massivement voté Buhari, et un Sud à majorité chrétienne qui a privilégié Jonathan.

    "Ils m'ont demandé si j'étais chrétien ou musulman. J'ai menti en disant que j'étais musulman, mais ils ne m'ont pas cru et ils m'ont tabassé et entaillé (...) Je les ai entendus demander à des gens 'PDP ou CPC?'. S'ils voyaient une affiche du PDP, ils incendiaient le bâtiment", a dit Joseph Agula, employé de station-service hospitalisé après avoir été blessé à la tête avec une machette.

    Les observateurs redoutent que les élections aux postes de gouverneurs prévus dans une semaine et dans 36 Etats n'entraînent une nouvelle flambée de violence.

    Source: Reuters

  • #2
    Il y a un gap entre le nord et le sud du pays, ce qui fait que la violence est chronique dans ce pays....allah yerhem les victimes.

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