La presse britannique se fait largement l'écho, mercredi 20 avril, des craintes de voir le Royaume-Uni s'enliser dans un "nouveau Vietnam", après l'annonce de l'envoi de conseillers militaires britanniques auprès de la rébellion libyenne. La France, qui s'est toujours défendue de vouloir dépêcher des troupes au sol, a à son tour averti, mercredi, de l'envoi d'un petit nombre d'officiers français auprès des rebelles.
"La Grande-Bretagne est en train de faire au grand jour ce qu'elle avait expressément dit qu'elle ne ferait pas (...) : mettre le pied sur le sol libyen", écrit ainsi le Guardian.
"L'ENGRENAGE EST ENCLENCHÉ"
"Il est bon de rappeler que la résolution 1973 de l'ONU n'autorise pas les Etats à apporter leur soutien aux rebelles, à défendre les groupes armés ou à chasser Kadhafi", note l'éditorialiste du quotidien britannique. "Pas plus qu'elle n'autorise une invasion au sol comme en Irak (...). Mais en réalité, c'est largement ce qui est en train de se produire. Ne nous y trompons pas : l'engrenage est enclenché."
L'envoi de conseillers "a immédiatement suscité des craintes de voir la Grande-Bretagne enlisée" dans le conflit libyen, relève aussi le Times (payant), notant que "le fantôme du Vietnam hante les débats sur n'importe quel type d'intervention en Libye". "Mise en garde sur les risques d'un nouveau Vietnam", titrait, mercredi 20 avril, le Daily Mail, reprenant les déclarations de certains députés.
"LE VIETNAM A COMMENCÉ DE LA MÊME FAÇON"
Le Telegraph revient également sur les "craintes que la Grande-Bretagne ne soit happée dans un conflit comme celui du Vietnam". "Pendant tout le week-end, [David] Cameron a exclu avec force toute occupation ou invasion, mais ses mots étaient soigneusement choisis pour laisser ouverte l'option d'une présence militaire au sol, à laquelle nous sommes sur le point d'assister", selon le quotidien. "Chaque nouveau développement dans ce conflit laisse l'impression inconfortable d'une stratégie mise au point sur un coin de table."
Mardi, plusieurs parlementaires avaient déjà tiré la sonnette d'alarme. "L'envoi de conseillers avec un objectif limité entre probablement dans le cadre de la résolution 1973, mais cela ne doit pas être considéré comme la première étape d'un déploiement militaire ultérieur", avait averti le libéral démocrate Menzies Campbell. "Le Vietnam a commencé avec l'envoi de conseillers militaires. Nous devons agir avec précaution", avait-il souligné.
LEMONDE.FR avec AFP | 20.04.11
"La Grande-Bretagne est en train de faire au grand jour ce qu'elle avait expressément dit qu'elle ne ferait pas (...) : mettre le pied sur le sol libyen", écrit ainsi le Guardian.
"L'ENGRENAGE EST ENCLENCHÉ"
"Il est bon de rappeler que la résolution 1973 de l'ONU n'autorise pas les Etats à apporter leur soutien aux rebelles, à défendre les groupes armés ou à chasser Kadhafi", note l'éditorialiste du quotidien britannique. "Pas plus qu'elle n'autorise une invasion au sol comme en Irak (...). Mais en réalité, c'est largement ce qui est en train de se produire. Ne nous y trompons pas : l'engrenage est enclenché."
L'envoi de conseillers "a immédiatement suscité des craintes de voir la Grande-Bretagne enlisée" dans le conflit libyen, relève aussi le Times (payant), notant que "le fantôme du Vietnam hante les débats sur n'importe quel type d'intervention en Libye". "Mise en garde sur les risques d'un nouveau Vietnam", titrait, mercredi 20 avril, le Daily Mail, reprenant les déclarations de certains députés.
"LE VIETNAM A COMMENCÉ DE LA MÊME FAÇON"
Le Telegraph revient également sur les "craintes que la Grande-Bretagne ne soit happée dans un conflit comme celui du Vietnam". "Pendant tout le week-end, [David] Cameron a exclu avec force toute occupation ou invasion, mais ses mots étaient soigneusement choisis pour laisser ouverte l'option d'une présence militaire au sol, à laquelle nous sommes sur le point d'assister", selon le quotidien. "Chaque nouveau développement dans ce conflit laisse l'impression inconfortable d'une stratégie mise au point sur un coin de table."
Mardi, plusieurs parlementaires avaient déjà tiré la sonnette d'alarme. "L'envoi de conseillers avec un objectif limité entre probablement dans le cadre de la résolution 1973, mais cela ne doit pas être considéré comme la première étape d'un déploiement militaire ultérieur", avait averti le libéral démocrate Menzies Campbell. "Le Vietnam a commencé avec l'envoi de conseillers militaires. Nous devons agir avec précaution", avait-il souligné.
LEMONDE.FR avec AFP | 20.04.11
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