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Moubarak jugé complice de la répression en Égypte

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  • Moubarak jugé complice de la répression en Égypte

    Le rapport de la commission d'enquête égyptienne pointe la responsabilité du président déchu dans les violences perpétrées contre les manifestations anti-régime au cours desquelles 846 civils ont été tués et 6000 blessés.

    Ce pourrait être la première pierre d'un éventuel procès d'Hosni Moubarak. Le juge Omar Marwane, secrétaire général d'une commission d'enquête égyptienne, a accusé mardi le président déchu de s'être rendu complice des violences meurtrières contre les manifestations anti-régime qui ont éclaté le 25 janvier au Caire. Selon le rapport de cette commission, 846 civils ont été tués et 6000 blessés dans la répression. Le bilan officiel était jusqu'ici de 380 tués.
    Le rapport de la commission se fonde sur les déclarations de plus de 17.000 témoins et responsables, ainsi que sur 800 vidéos et photos fournies par des manifestants. Selon cette enquête, la plupart des morts ont été atteints à la tête et à la poitrine, ce qui indique que le régime a eu recours à des snipers. Le juge Marwane a affirmé qu'il s'agissait d'hommes de l'unité antiterroriste appartenant aux services de la sécurité de l'Etat, aujourd'hui dissous. «Ce qui est confirmé est que (pour utiliser des balles réelles contre les manifestants) il est nécessaire d'avoir au préalable l'autorisation de Moubarak», a relevé le juge. «Cela confirme son implication et sa responsabilité».
    Un usage excessif de la force

    Le rapport estime que la police a fait un usage excessif de la force contre les manifestants. Quand les balles «n'ont pas tué les victimes, elles ont mutilé leurs visages et détruit leurs yeux», explique le document, qui relève que les hôpitaux ont fait état d'un grand nombre de blessures de ce type, qui ont entraîné des cas dde cécité. Le rapport accuse également la police d'avoir délibérément renversé les manifestants avec leurs blindés.
    Concernant les responsables de ces violences, le rapport ne donne pas de noms mais le juge Marwane a indiqué que la commission avait remis au procureur général une liste de dizaines de noms de responsables accusés d'être impliqués. L'ex-ministre égyptien de l'Intérieur Habib el-Adli est actuellement jugé pour avoir ordonné des tirs contre des manifestants. Mardi, l'ancien vice-président Omar Souleimane a été interrogé dans le cadre de l'enquête sur la répression de la révolte.
    Quant à Hosni Moubarak, il se trouve actuellement à l'hôpital international de Charm el-Cheikh pour des problèmes cardiaques. Il y a été placé en détention provisoire pour 15 jours dans le cadre d'une enquête sur la violente répression de la révolte. Il fait aussi l'objet d'une autre enquête pour corruption. Outre l'ex-président, ses deux fils Alaa et Gamal, ainsi que plusieurs anciennes figures de son régime sont détenus ou jugés pour la répression et pour corruption.

    Le figaro
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