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Libye: mort d'un autre journaliste et 3 autres blessés

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  • Libye: mort d'un autre journaliste et 3 autres blessés

    La Dépêche Fr

    Le photographe de guerre Tim Hetherington, collaborateur du magazine américain Vanity Fair, a été tué mercredi en Libye, et trois autres journalistes ont été blessés, mettant en évidence le danger de ce conflit pour la presse.

    Après deux mois de conflit entre les forces pro-Kadhafi et la rébellion, deux journalistes sont morts, plus d'une dizaine ont été détenus ou d'autres sont portés disparus.
    Tim Hetherington, 41 ans, a été victime d'un tir de mortier à Misrata, grande ville de l'ouest de la Libye assiégée depuis plusieurs semaines par les forces du colonel Mouammar Kadhafi.
    Un caméraman d'Al-Jazira, Ali Hassan Al Jaber, avait été tué et un autre journaliste de la chaîne de télévision blessé le 12 mars dans une embuscade près de Benghazi.
    Né à Liverpool, en Grande-Bretagne, Tim Hetherington avait couvert de nombreux conflits au cours des dix dernières années et remporté plusieurs prix prestigieux, notamment le World Press Photo Award en 2007 pour ses photos des soldats américains en Afghanistan. Il avait ensuite réalisé sur ce sujet le documentaire "Restrepo", nommé aux Oscars.
    Trois autres photographes ont été blessés mercredi, dont un très grièvement, l'Américain Chris Hondros, 41 ans, de l'agence Getty. Les deux autres blessés sont le Britannique Guy Martin, photographe freelance travaillant pour l'agence Panos, ont confirmé à l'AFP le ministère britannique des Affaires étrangères et Panos, et l'Américain Michael Brown, qui travaillait pour Corbis, selon son directeur de la Communication, Dan Perlet.
    Tiziana Prezzo, journaliste italienne de la chaîne Sky TG24, avait rencontré Tim Hetherington il y a deux jours à Misrata. "Il voulait vraiment obtenir ses images, mais j'avais l'impression que c'était quelqu'un de très responsable", a-t-elle dit à l'AFP.
    "Les deux jours précédents avaient été terribles. Nous avons vu énormément de gens arrivant à l'hôpital, blessés ou mort, même de petits enfants. Je lui ai dit: +fais très attention car on n'est en sûreté nulle part+", a-t-elle ajouté.
    Misrata, troisième ville de Libye peuplée par un peu plus d'un demi-million d'habitants, est le théâtre d'une guérilla urbaine entre la rébellion et les forces kadhafistes, avec pour ligne de front la rue Tripoli.
    Plusieurs grands médias internationaux avaient interdit à leurs reporters de se rendre à Misrata en raison des risques trop importants, avant d'alléger leurs restrictions. Des dizaines de journalistes sont arrivés mercredi après-midi par bateau de Benghazi, fief de la rébellion à l'est.
    La situation est périlleuse également dans l'axe Ajdabiya-Brega, autre zone de combats entre rebelles et forces pro-Kadhafi dans l'est du pays. Une pluie de roquettes dimanche vers Ajdabiya avait forcé les journalistes à se replier à l'extérieur de la ville.
    Outre les dangers des combats, il y a aussi les disparitions. Le sort d'un journaliste britannique d'Al-Jazira, Kamel Ataloua, demeure inconnu. Trois collègues de la chaîne, un Tunisien, un Mauritanien et un Norvégien, arrêtés en même temps que lui le 7 mars dans l'ouest du pays, ont été libérés.
    Quatre journalistes, deux Américains travaillant pour des journaux en ligne, un Espagnol et un Sud-Africain, l'un et l'autre photographes, ont disparu le 4 avril. Le gouvernement libyen a affirmé qu'ils étaient détenus et seraient libérés, mais la Maison Blanche a déclaré mardi que les Américains étaient "très inquiets" à leur sujet.
    Le porte-parole du Conseil national de transition (CNT), organe officiel de la rébellion, Abdelhafiz Ghoqa, a indiqué mercredi soir que six journalistes libyens étaient aussi entre les mains de Kadhafi.
    Pas à la tique ..
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