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Le vrai prix du pétrole

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  • Le vrai prix du pétrole

    Par La Rédaction de MoneyWeek, le 20 avril 2011
    L’envolée des cours du pétrole depuis le début de l’année pourrait plomber la reprise économique mondiale. L’inflation sur les carburants et l’énergie risque d’inciter les consommateurs à diminuer leurs dépenses et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) commence à s’inquiéter. Mais quel prix adopter pour le baril ?
    Il y a un « vrai risque qu’un pétrole se maintenant à plus de 100 $ le baril ne soit pas compatible avec le rythme de la reprise économique », a averti la semaine dernière l’AIE. Pourtant, jusqu’ici, la demande mondiale n’a pas faibli. Début 2011, elle a battu un nouveau record avec 90 millions de barils par jour. Un niveau supérieur à celui d’avant la crise. Les pays émergents sont en grande partie à l’origine de cette hausse. Pour ne prendre qu’un exemple, la consommation chinoise double tous les 10 ans. Seulement, à un certain niveau de prix, la demande mondiale pourrait ne plus suivre.
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    Etre pays producteur de pétrole, c’est un difficile jeu d’équilibriste. Il faut savoir adapter l’offre pour rentrer dans ses frais. La production en or noir de l’Arabie saoudite, premier producteur mondial, a ainsi diminué de 800 000 barils par jour. L’OPEP se défend pourtant de baisser la production et clame haut et fort qu’un troisième facteur est à l’origine de la hausse des prix : la spéculation.
    Une spéculation de 15 à 20 $
    « Les prix du pétrole inquiètent. Il y a une prime de risque de 15 à 20 $ », a estimé le secrétaire général de l’OPEP, Abdallah El Badri. En d’autres termes, sans spéculation à cause des tensions au Moyen-Orient et de la situation au Japon, le prix du baril devrait se situer autour de 89-94 $ pour le WTI et autour de 101-106 $ pour le Brent de la mer du Nord.
    Or, pendant longtemps, les princes saoudiens ont estimé que le juste prix du pétrole se situait aux alentours de 70 à 80 $. C’était avant les révolutions au Moyen-Orient et le vote en Arabie saoudite de l’un des budgets les plus dispendieux de son histoire. Et il faudra bien financer cette paix sociale achetée à prix d’or. Pour boucler son budget en 2011, le gouvernement saoudien aurait besoin d’un prix du baril à 88 $, contre 68 $ l’année dernière. Ce sont en tout cas les estimations de l’Institute of international finance (IIF), une association professionnelle de banques.
    Le « vrai » prix du baril devrait donc se situer à environ 95 $ pour le WTI et 105 $ pour le Brent de la mer du Nord. Mais l’OPEP oublie de signaler un élément très important, en grande partie responsable de la spéculation : la dévaluation du dollar. A cause des milliards de dollars injectés dans l’économie par la Fed, le billet vert perd chaque jour de sa valeur. Les pays producteurs, à qui on achète l’or noir en dollar, s’adaptent en conséquence pour augmenter les prix. Au rythme actuel, la politique de la planche à billets va continuer encore pendant de longs mois.
    Nous vous conseillons donc de vous prémunir de la hausse des prix en évitant les obligations souveraines américaines et en préférant celles des pays émergents et des entreprises.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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