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Egypte: Sur les traces de la fortune des Moubarak

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  • Egypte: Sur les traces de la fortune des Moubarak

    Les enquêtes menées par les autorités judiciaires sur la fortune des deux fils de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak commencent peu à peu à éclairer l'opinion publique sur l'ampleur du crime commis par les Moubarak contre l'économie égyptienne.

    Les deux fils de Hosni Moubarak ont cumulé des profits énormes, pendant la présence de Gamal Moubarak dans la vie politique égyptienne en tant que secrétaire du Comité des politiques au sein du PND, parti au pouvoir durant le règne de son père. El Ahram hebdo s'est lancé sur les traces de la fortune de la famille Moubarak en Egypte et à l'étranger.
    «La chasse aux trésors commence par quelques informations clés. Quelques-unes aboutissent à un labyrinthe duquel il est difficile de sortir», amorce l'hebdomadaire dans un article consacré exclusivement à la fortune des deux fils de Hosni Moubarak.

    La clé est un certain Walid Kaba, un Britannique d'origine jordanienne. Il était collègue de travail de Gamal Moubarak à la Bank of America à Londres. Les deux quittent leur travail en 1996 pour se lancer dans les affaires. Ils créent la banque d'investissement Medinvest, basée à Londres. Le nom de Walid Kaba apparaît, une seconde fois, comme partenaire de Alaa Moubarak dans une société, Bullion, basée à Chypre. La formule est la même: Alaa Moubarak est membre du conseil d'administration avec Kaba et Gamel en est le directeur, selon le registre de la banque centrale de Chypre.

    Il s'avère plus tard qu'il est aussi partenaire. Les fonds sont investis notamment en Egypte, directement ou indirectement. Leur partenaire en Egypte est la banque d'investissement EFG-Hermes, numéro un du marché égyptien. Les deux fils de l'ancien président, Gamal et Alaa, ont été aidés par la banque EFG-Hermes pour investir en Egypte. En 2003, un fonds commun est créé, EFG-Hermes pour l'investissement privé (EHPE).
    Ce fonds commun gère des capitaux de 919 millions de dollars. «Bullion participe à EHPE à hauteur de 35%, Walid Kaba devient membre du conseil d'administration de EFG-Hermes en tant que directeur d'EHPE. Gamal Moubarak possède une part indirecte de 18% d'EHPE à travers sa part à Bullion», révèle un communiqué de presse distribué par la banque d'investissement EHPE, qui montre que Gamal est partenaire à Bullion, un fait qui ne paraît pas dans le registre chypriote.
    Le communiqué affirme clairement que la banque ne gère pas l'argent de la famille Moubarak. Le mail envoyé par Hermes à l'hebdo contient pourtant une information erronée. «Gamal n'a jamais été membre au conseil d'administration (d'EFG-Hermes)», a assuré à l'hebdo égyptien Héba El Hamzaoui, directrice des relations avec les médias au sein de cette banque. Un fait démenti, en mars 2010 dans un entretien télévisé sur une chaîne égyptienne, par Gamal Moubarak qui avait souligné qu'il était membre du conseil d'administration.

    Autre révélation sur la fortune des Moubarak a été faite en 2006 par Aref Naqvi, vice-président d'Abraadj Capital. Dans un discours au Forum économique mondial de Davos, il avait dévoilé un partenariat entre sa société et les Moubarak.
    La société de Aref Naqvi est associée des fonds d'investissement Horus 1, Horus 2 et Horus 3 en plus de Horus pour l'investissement agroalimentaire, basé à Chypre, tous dépendant d'EHPE. Abraadj Capital, une banque d'investissement basée à Dubaï, regroupe dans son conseil d'administration des noms de plusieurs familles royales de la région. Son capital qui était de 54 millions de dollars en 1997 a fortement progressé ces dernières années. En 2006 Horus 3 est créé, avec des capitaux estimés à 575 millions de dollars, soit dix fois le chiffre initial.
    Abraadj Capital a réalisé fin juin 2010 des revenus estimés à 327 millions de dollars et un profit net de 146 millions de dollars. Horus 2 a profité du programme de privatisation en achetant des parts de Suez Ciment, la Banque nationale pour le développement et AMOC pour les huiles pétroliers. Les parts ont été revendues plus tard à d'autres investisseurs.
    Le troisième fonds Horus 3 investit dans le secteur pétrolier en partenariat avec le secteur public. Il possédait une part du groupe Talaat Mostefa jusqu'à fin 2010. Ce groupe a été condamné par la Cour administrative pour avoir transgressé la loi égyptienne en s'accaparant d'une énorme superficie de terrains gratuitement et par ordre direct du ministre égyptien du Logement.
    Le quotidien d'Oran
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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