Le président du Conseil libyen de transition a démenti hier les rumeurs tendancieuses quant à l’implication de l’Algérie dans le transport de mercenaires vers la Libye. «Le Conseil n’a publié aucun communiqué officiel impliquant l’Algérie» a indiqué le Libyen Mustapha Abdeljalil. L’ancien ministre libyen de la Justice, qui a été, notons-le, le premier haut responsable à avoir démissionné du gouvernement libyen a été on ne peut plus clair dans un entretien accordé à un quotidien national. «Nous sommes totalement persuadés que l’Algérie est un pays important», poursuit M. Abdeljalil, précisant que «l’Algérie ne peut guère être impliquée dans cette affaire». Il a précisé, à cette occasion, que «le nombre des mercenaires africains, qui affluent toujours vers la Libye, a dépassé les 5 000», lançant un appel urgent à la communauté internationale «pour imposer un embargo aérien sur la Libye et barrer le passage à ces mercenaires en provenance du Ghana, du Kenya et d’autres pays». Il est à rappeler que l’Algérie avait «catégoriquement» démenti les allégations mensongères colportées par des sites web et certaines chaînes de satellitaires sur une prétendue utilisation d’avions militaires algériens pour transporter des mercenaires en Libye. Le ministère algérien des Affaires étrangères avait précisé que «ces allégations insidieuses vont à l’encontre de la position doctrinale de l’Algérie qui récuse l’ingérence dans les affaires intérieures des Etats». Dont acte ! Confusion et tension accrue en Libye A la guerre comme à la guerre ! La propagande des belligérants en Libye était hier à son comble. Ainsi, des informations contradictoires n’ont cessé d’émailler toute la journée d’hier. Dès les premières heures de la journée, le régime du colonel Kadhafi a affirmé contrôler de nouveau trois villes libyennes : Ras Lanouf, Misrata et Tobrouk. De même qu’il a assuré que les troupes militaires libyennes se dirigeaient vers Benghazi, fief de la rébellion. Par ailleurs, certaines sources ont rapporté des «tirs nourris» d’armes automatiques et des sirènes d’ambulances dans le centre historique de Tripoli sans pouvoir en déterminer toutefois l’origine, tandis que pour les autorités libyennes, il ne s’agissait, là, que de «rafales de joie». Il faut dire que, jusque-là, la capitale libyenne avait été relativement épargnée par les violences. La chaîne de télévision Al Libya a diffusé, pour sa part, des images de «manifestations de joie» sur la Place verte à Tripoli, à Syrte, ville de naissance de Kadhafi, et à Sebha. Quant à Misrata, à environ 150 km à l’est de Tripoli, des chars des troupes loyales au régime auraient, d’après l’AFP, tiré des obus sur le centre de la 3e ville du pays contrôlée par l’insurrection. Même la rebellion qui assure tenir toujours la ville évoque une offensive militaire sans précédent des troupes de Kadhafi. A Ras Lanouf, une ville pétrolière stratégique, de durs combats ont eu lieu. On rapporte également qu’à Zaouia ainsi qu’à Ben Jawad, des combats entre les insurgés et les forces loyalistes pour tenter de reprendre le contrôle de la ville. A l’heure où nous mettons sous presse, la situation évolue d’heure en heure.
La nouvelle république
La nouvelle république
Commentaire