Le Maroc, traditionnellement assez réservé, voire en retrait, vis-à-vis des conflits qui secouent le monde arabe, risque d’être secoué par le conflit libyen. Le Royaume chérifien a en effet joué, côte à côte avec le Liban, le Qatar, les Emirats arabes unis et la Jordanie, un rôle de premier plan dans la croisade franco-britannique contre le régime du colonel Kadhafi. Il fut parmi les pays arabes qui avaient assisté au sommet de Paris (29 mars) puis à la réunion du Groupe de contact sur la Libye à Londres.
Alors que les trois autres pays membres de l’Union du Maghreb arabe (Mauritanie, Tunisie et Algérie) ainsi que l’Egypte, sans parler des pays africains limitrophes de la Libye, avaient dès le départ pris leurs distances vis-à-vis des frappes aériennes et préconisé une « solution politique », le Maroc s’était aligné sur la position occidentale qui appelait au départ du leader libyen.
Quant à la Ligue arabe, qui avait appelé à la majorité de ses membres (avec l’opposition notable de la Syrie et de l’Algérie), le Conseil de sécurité à imposer une zone d’exclusion aérienne pour « protéger les civils libyens » contre les attaques de l’aviation de Kadhafi, elle a modéré son soutien dès le début des bombardements occidentaux.
Amr Moussa, son secrétaire général et candidat à la présidence de la république égyptienne, s’est vite rétracté, condamnant même ces bombardements contraires à la résolution 1973. Son absence a été remarquée, comme celle du président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, lors de la réunion de Londres.
La diplomatie marocaine a mis quelques semaines avant de se rétracter timidement, et d’accepter de recevoir à Rabat une délégation officielle libyenne.
Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri a en effet reçu le vice-ministre libyen des Affaires étrangères chargé des Affaires arabes, Omran Boukraa (comme il a reçu une délégation du CNT). Au cours de leur entretien, il a réitéré l'attachement du Maroc au respect total de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale de la Libye précisant que « la solution ne saurait être militaire et devrait être nécessairement politique, ouverte sur l'avenir et permettant au peuple libyen de décider, par lui-même et de manière démocratique, de son avenir. »
Comme pour se justifier, il avait expliqué à son hôte libyen que c’était « dans cet esprit que le royaume du Maroc a participé aux réunions internationales, tenues à Paris, à Londres et plus récemment à Doha consacrées à la crise libyenne.»
............ à suivre
Alors que les trois autres pays membres de l’Union du Maghreb arabe (Mauritanie, Tunisie et Algérie) ainsi que l’Egypte, sans parler des pays africains limitrophes de la Libye, avaient dès le départ pris leurs distances vis-à-vis des frappes aériennes et préconisé une « solution politique », le Maroc s’était aligné sur la position occidentale qui appelait au départ du leader libyen.
Quant à la Ligue arabe, qui avait appelé à la majorité de ses membres (avec l’opposition notable de la Syrie et de l’Algérie), le Conseil de sécurité à imposer une zone d’exclusion aérienne pour « protéger les civils libyens » contre les attaques de l’aviation de Kadhafi, elle a modéré son soutien dès le début des bombardements occidentaux.
Amr Moussa, son secrétaire général et candidat à la présidence de la république égyptienne, s’est vite rétracté, condamnant même ces bombardements contraires à la résolution 1973. Son absence a été remarquée, comme celle du président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, lors de la réunion de Londres.
La diplomatie marocaine a mis quelques semaines avant de se rétracter timidement, et d’accepter de recevoir à Rabat une délégation officielle libyenne.
Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri a en effet reçu le vice-ministre libyen des Affaires étrangères chargé des Affaires arabes, Omran Boukraa (comme il a reçu une délégation du CNT). Au cours de leur entretien, il a réitéré l'attachement du Maroc au respect total de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale de la Libye précisant que « la solution ne saurait être militaire et devrait être nécessairement politique, ouverte sur l'avenir et permettant au peuple libyen de décider, par lui-même et de manière démocratique, de son avenir. »
Comme pour se justifier, il avait expliqué à son hôte libyen que c’était « dans cet esprit que le royaume du Maroc a participé aux réunions internationales, tenues à Paris, à Londres et plus récemment à Doha consacrées à la crise libyenne.»
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