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Face au défi iranien, une bombe saoudienne ?

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  • Face au défi iranien, une bombe saoudienne ?

    Bonsoir, aprés tout, les Arabes aussi ont le droit au nucleaire.
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    L'annonce, le 11 avril, par Ahmadinejad que Téhéran avait «rejoint le club des pays disposant de la technologie nucléaire» a provoqué de vives réactions d'inquiétude dans les monarchies pétrolières du Golfe, et tout particulièrement en Arabie Saoudite, traditionnel rival stratégique et religieux de l'Iran. Les diplomates, militaires et responsables politiques du Golfe considèrent désormais comme « inéluctable » une riposte militaire américaine. Du coup, en cas de conflit, leurs installations pétrolières deviendront - de facto - une cible pour l'Iran.

    Le régime Saoudien ne veut pas dépendre uniquement de Washington pour sa protection et il compte acheter des missiles pakistanais Ghauri d'une portée de plus de 1 000 Km pour être en mesure de riposter à une éventuelle attaque de missiles Shahab-4 iraniens.

    C'est dans ce contexte que le prince héritier et ministre Saoudien de la défense, Sultan bin Abdulaziz, a effectué le 15 avril une visite officielle au Pakistan, accompagné des membres de l'état-major saoudien. Le Pakistan dépend en grande partie de l'Arabie Saoudite pour le financement de ses armements traditionnels (chars Al-Khalid, avions d'entraînement Mushshak M-17…). Le prince Sultan a eu une série d'entretiens avec le président Pervez Musharraf, son ministre de la défense, son directeur des renseignements (Inter Service Intelligence, ISI), ainsi qu'avec le chef de la section antiterroriste de cette agence de renseignement.

    Le prince s'est également rendu au Kahuta Research Laboratory (KRL) où se trouve le principal centre pakistanais de production d'armes nucléaires. Le KRL a été fondé par Abdul Qhader Khan, le père de la bombe pakistanaise. A l’occasion de sa visite, le prince a insisté sur la nécessité d'accélérer la formation de physiciens saoudiens, dans le but d'acquérir les connaissances nécessaires non seulement à un programme nucléaire civil, mais aussi à la production d'uranium enrichi.

    Au-delà de l'aide pakistanaise, l'Arabie Saoudite s'appuie sur l'expertise des scientifiques et chercheurs nucléaires égyptiens d'Irshas, au nord du Caire : ces derniers se rendent très discrètement, mais de manière régulière, en Arabie Saoudite. Officiellement, Moubarak a abandonné le volet militaire de son programme nucléaire. Mais il n'est pas exclu qu'il le reprenne avec l'aide financière de l’Arabie Saoudite, dans la mesure où la menace iranienne se concrétise.
    Intelligence Online N°522 - 21/04/2006
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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