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Libye: au moins 26 morts et 100 blessés samedi à Misrata

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  • Libye: au moins 26 morts et 100 blessés samedi à Misrata

    MISRATA (Libye) - La nouvelle flambée de violences dans la ville rebelle libyenne assiégée de Misrata a fait 26 morts et plus de 100 blessés samedi, le plus lourd bilan depuis le début des combats, selon des sources médicales de la ville.

    Entre 08H00 et 20H30 locales samedi, la clinique privée Hikma, principal hôpital de Misrata depuis que les forces de Kadhafi occupent l'hôpital public, a vu arriver 25 morts et une centaine de blessés, rebelles et loyalistes, a déclaré à l'AFP le docteur Khalid Abou Falra.

    Dans un établissement plus petit, l'hôpital Helal, le docteur Mohammed El Fagieh a réceptionné le cadavre d'un rebelle, portant à 26 le nombre de morts recensés à ce stade pour la journée.

    Il y en a sans doute beaucoup plus, car les combats se poursuivent et les missiles tombent partout dans la ville, alors que certaines zones restent inaccessibles aux secours, a indiqué cette source.

    D'après le docteur Abou Falra, c'est le plus lourd bilan en 65 jours de combats. Sur les 60 derniers jours, le nombre moyen de morts était de 11 par jour, a-t-il précisé.

    De violents bombardements ont commencé vendredi soir à Misrata et se sont poursuivis toute la journée de samedi, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des coups de feu et des explosions continuaient de se succéder samedi soir.

    Les rebelles ont toutefois annoncé avoir réussi à faire reculer les forces du colonel Kadhafi.

    Une importante portion de la rue de Tripoli, où se situe le front depuis des semaines, était samedi soir sous contrôle rebelle.

    Les insurgés ont en outre réussi à prendre l'immeuble Tameen dominant la ville d'où des snipers loyalistes sévissaient depuis plusieurs jours et des tireurs rebelles y ont pris position, selon des combattants insurgés et un journaliste de l'AFP.

    Le docteur Hakim Zaggut, de la clinique Hikma, a passé la journée sur le front. D'après lui, les hommes de Kadhafi reculent, la révolte essaie de les encercler dans l'ancien hôpital public, c'est le dernier endroit qu'ils tiennent à peu près dans Misrata.

    Néanmoins, c'est loin d'être terminé. Nous espérons vaincre, mais ce n'est pas fait, a-t-il dit.

    Je suis surpris d'entendre des informations sur Misrata célébrant la victoire aujourd'hui. Quelle victoire? Nous perdons nos gens (...), nous sommes sous les roquettes et les bombes. (...) Si la communauté internationale veut voir ce joli film, elle peut regarder ce joli film mais nous mourrons ici, s'est énervé le docteur Abou Falra.

    Nous manquons de tout ici, équipement, personnel et médicaments. On opère à la chaîne dans tous nos blocs, a-t-il souligné.

    On n'y arrivera pas, à ce rythme. On perd des gens qu'en temps normal on arrive à soigner, a raconté de son côté le chirurgien Mahmoud Mohammed, épuisé.

    Depuis le 20 février, Misrata, ville côtière à 200 km à l'est de Tripoli, est le théâtre de bombardements et d'une guérilla urbaine meurtrière entre rébellion et forces gouvernementales.

    Source: AFP
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