Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les Algériens vivent au-dessus de leurs moyens

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les Algériens vivent au-dessus de leurs moyens

    Un dinar plus faible, des salaires plus bas. Ce serait la meilleure politique pour s’attaquer au chômage en Algérie affirme l’économiste et politologue allemand Harmut Elsenhans. Mais une telle démarche suppose une production locale suffisante pour que l’avantage comparatif puisse fonctionner. Manifestement, ce n’est pas encore le cas.

    En l’absence d’un feuille de route claire de réformes économiques et sociales, l’Algérie ne pourra pas éviter une grave crise sociale comme ce qui se passe dans plusieurs pays arabes » a déclaré l’économiste et politologue allemand, Hartmut Elsenhans au cours d’une conférence donnée aujourd’hui au club de la presse de la Chambre Algéro-Allemande de Commerce et d’Industrie. Dans un exposé intitulé « l’Algérie entre réformes économiques et Mondialisation », l’économiste estime que l’Algérie doit impérativement accroitre ses exportations hors hydrocarbures vers l’Europe pour régler le problème du chômage élevé chez les jeunes. Le moyen d’y parvenir serait une politique économique et sociale basée fondée sur un dinar encore plus faible qu’il ne l’est actuellement et des salaires plus bas. L’économiste considère les algériens vivent au-dessus de leur moyens et consomment plus qu’ils ne produisent.

    Un dinar trop cher !

    «Le problème du non-emploi en Algérie vient du fait que le dinar et la force de travail algérienne sont encore trop chers ». Tout en admettant que cela peut être difficile à accepter par la population, l’économiste affirme qu’un « taux de change suffisamment bas est le vrai avantage comparatif qui a fait ses preuves notamment en Asie ». L’expert allemand redécouvre cependant l’objection fondamentale, le préalable pour cette politique ait un sens : que l’Algérie soit capable de fournir des produits agricoles et manufacturiers à des prix accessibles par rapport aux salaires. « Pour que l’avantage comparatif du salaire bas fonctionne, il faut que les produits agricoles, certains articles électroménagers ou textiles soient accessibles et fabriqués localement». L’expert inclut également la disponibilité et l’accessibilité au logement également comme condition préalable à la dévaluation du dinar. Selon lui, l’Algérie pourrait demander aux européens de céder leur surplus de production agricole à des prix abordables dans le cadre d’un commun accord de développement et de partenariat. Il estime que l’idée n’a rien de saugrenue et qu’il est de l’intérêt de l’Europe favoriser l’émergence d’une zone développée et stable au sud de la Méditerranée pour éviter des problèmes de sécurité et d’immigration. Elsenhans n’exclut pas un refus de coopération de la part de l’Europe. « Les pays européens estiment que le Maghreb est source de danger car il y a de graves problèmes de convergence et d’entente entre les divers groupes sociaux ».

    Les "cartels de l’offre" et le changement de système

    Abordant la question de la politique de subvention des couches moyennes de la société, l’économiste estime qu’elle ne peut fonctionner «dans un climat d’indiscipline et de manque de confiance ». Selon lui, les disfonctionnements de l’administration et les résultats économiques décevants des politiques menées jusqu’à maintenant ont fait perdre au pouvoir la légitimité pour faire fonctionner sa politique sociale. Une situation qui trouve son origine dans une ouverture économique qui s’est faite sur fond de rente pétrolière. « La facilité d’achat sur le marché international a plombé toute démarche tendant à industrialiser le pays » a-t-il expliqué. L’ouverture dans ces conditions a permis la création de réseaux d’affaire puissants qui font tout pour garder les choses dans leur état actuel, argue-t-il. Pour Hartmut Elsenhans, « les cartels de l’offre » doivent escompter des gains supérieurs à ceux qu’ils amassent grâce à leurs réseaux du marché informel pour qu’ils acceptent de participer au changement du système actuel.

    Bio Express

    Hartmut Elsenhans, est professeur de sciences politiques à l’université de Leipzig en Allemagne et membre de l’association allemande des économistes. Il a enseigné aux universités de Constance, Francfort, Berlin, Dakar, New Delhi et Montréal. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et contributions sur les conflits de décolonisation, les rapports Nord-Sud et les stratégies de développement dont beaucoup ont été publiés notamment en Algérie. Très bon observateur et connaisseur de l’Algérie, il a rédigé une thèse sur la guerre d’Algérie. Il a été associé au développement de l’Algérie en réalisant une étude sur la petite industrie avec le ministère de la planification dans les années 1980.
    Maghreb Emergent
    And ye shall know the truth and the truth shall make you free.

  • #2
    Un dinar plus faible, des salaires plus bas.
    juste pour faire exploser la poudrillère!!
    Mr NOUBAT

    Commentaire


    • #3
      Ils vivent au dessus le leurs moyens

      Certes, j'en convient parfaitement, mais toutes chose étant relative ... leurs responsables vivent aussi bien au dessus le "leurs moyens".

      Inutile donc d'essayer de culpabiliser le commun des algériens, car le premier problème dans ce pays c'est l'inéquitable distribution des biens et richesses, non les biens et richesses en eux-mêmes.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

      Commentaire


      • #4
        comme dit article si le peuple produit rien qu'il y'est une monnaie faible ou élèver sa sert a rien tant que le pays produit pas des biens

        Commentaire


        • #5
          je pense que le problème de l'algérie provient du fait que l'Etat n'a pas besoin des impôts (sur le revenu et le profit) pour se financer. Les revenus d'HC lui suffisent largement

          c'est pour cela qu'il ne voit pas l'urgence de développer les autres secteurs

          pour lui c'est KHODRA FOUG T3AAM

          Si l'Etat algérien dépendait en grande parti des impots directs alors ses politiques auraent été bcp plus volontaristes

          le problème dans ce cas de figure c'est que les finances de l'Etat sont au vert mais celles des citoyens (faute d'emploi massif) sont au jaune si ce n'est pas au rouge.



          devaluer le dinar ne fera qu'aggraver la situation
          .
          .
          ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
          Napoléon III

          Commentaire


          • #6
            Mais encore? Bien evidemment c'est par soucis du bien être de l'Algérie!!!!!

            Commentaire


            • #7
              Peut mieux faire !!!

              Actuellement, la valeur des metaux et du faconage des pieces de monnaies du Dinars coutent plus chers que leur valeur monetaire , le SMIG Algerien (15.000DA) est plus faible que celui des Marocains et celui des tunisiens !!
              Le Dinars est la monnaies la plus faible du bassin mediterraneen malgre les richesses fabuleuses du pays!!

              A moins que cet analyste fasse allusion a la remuneration des parlementaires ou des ministres qui est, effectivemment, illogique par rapport a leur apport au pays !!

              Ce Monsieur, a mon humble avis, ne connait vraiment rien de l'Algerie et ferait bien d'y vivre quelque temps avec le revenu d'un Algerien moyen !!

              Moi je trouve que la force du travail n'y est pas remunere a juste titre et que les richesses du pays ne sont pas reparties equitablement !

              En Algerie c'est un verritable probleme de gouvernance et d'incomperance !!
              Le Sage

              Commentaire


              • #8
                Les hydrocarbures payent tout, et l'incertitude pèse toujours sur le pays; rien ne se dessine pour l'après pétrole!
                Mr NOUBAT

                Commentaire


                • #9
                  la question de l'offre interne de produits , de la production interne

                  Les "cartels de l’offre" et le changement de système

                  Abordant la question de la politique de subvention des couches moyennes de la société, l’économiste estime qu’elle ne peut fonctionner «dans un climat d’indiscipline et de manque de confiance ».
                  Selon lui, les dysfonctionnements de l’administration et les résultats économiques décevants des politiques menées jusqu’à maintenant ont fait perdre au pouvoir la légitimité pour faire fonctionner sa politique sociale. Une situation qui trouve son origine dans une ouverture économique qui s’est faite sur fond de rente pétrolière. « La facilité d’achat sur le marché international a plombé toute démarche tendant à industrialiser le pays » a-t-il expliqué. L’ouverture dans ces conditions a permis la création de réseaux d’affaire puissants qui font tout pour garder les choses dans leur état actuel, argue-t-il. Pour Hartmut Elsenhans, « les cartels de l’offre » doivent escompter des gains supérieurs à ceux qu’ils amassent grâce à leurs réseaux du marché informel pour qu’ils acceptent de participer au changement du système actuel.

                  paragraphe interessant

                  on est plusieurs à en avoir déjà parlé ...

                  ''l'ouverture '' ....y a quelques point communs avec l'ouverture à la periode Elstsine en Federation de Russie.....

                  Commentaire


                  • #10
                    Avant j'étais inquiet pour l'Algérie après pétrole mais maintenant on ne peux souhaiter que la fin des hydrocarbures !
                    Tu ne peux empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire leurs nids dans tes cheveux.

                    Commentaire


                    • #11
                      avec une monnaie si faible, on devrait être un grand pays d'ide et exportateur .mais on ne profite même pas de notre faible monnaie et faibles salaires.
                      a quoi bon ?

                      on paye la politique a 2 sous depuis des années .et ca risque d'être tres long a changer la donne.surtout quand on voit les têtes au sommet du pouvoir...ca fait peur.

                      on n'ont pas fait grand chose depuis 50 ans...comment leur faire confiance pour le futur ?

                      Commentaire


                      • #12
                        Les politiques? Parce que chez le peuple c'est mieux peut etre?? Les politiques ne font qu'appliquer ce que le peuple demande. D'un coté vous trouvez que cet Allemand a tort quand il dit qu'on vit au dessus de nos moyens, d'un autre coté vous voulez que l'Algérie exporte autre chose que des hydrocarbures. Faudrait savoir..

                        Si vous voulez exporter alors il faut etre pret à accepter des salaires de 5000 DA/mois parce que c'est ce que la conccurence en Asie fait. Il faut etre pret à accepter qu'un employeur peut virer son employé à tout moment sans avoir à se justifier devant l'inspection du travail. Il faut etre pret à accepter que le patron a toujours raison, meme quand son usine brule avec des employés à l'intérieur. Il faut etre pret à accepter de voir la misére dans l'intérieur du pays pour pouvoir avoir des centaines de milliers de célibataires qui se déplaceront aux poles industriels pour chercher la moindre opportunité de travail dans une usine. Il faut etre pret à voir un Algérien se nourrir d'un bol de couscous au déjeuner seulement, et ainsi de suite.

                        Il y a un Algérien qui sérieusement aujourd'hui est pret à accepter cela? Il doit pas y en avoir des masses.

                        On peut pas exiger des salaires de l'ordre de plusieurs centaines d'Euros, s'émouvoir devant le fait qu'il n'y a pas assez de climatiseurs à Djelfa, défendre les marches pour une loi du travail digne de la Suéde, exiger une amélioration de la protection sociale plaqué or avec hopitaux gratuits et médicaments remboursés aussi m*rdique soit le service, et en meme temps vouloir singer la Chine. Faut savoir ce que l'on veut!

                        C'est pas donner à tout le monde d'etre l'Allemagne et de pouvoir faire des exportations sur la base de la connaissance. C'est pas tout les pays qui ont inventé le moteur à réaction, la fusée, l'imprimerie ou l'engrais synthétisé pendant les 5 derniers siécles. C'est pas tout les pays qui avaient des Hilbert, Gauss, Euler, Godel, Einstein, et j'en passe..

                        Il n'y a pas 36 choix dans ce monde: soit on est naturellement riche et on exporte des hydrocarbures ou autres produits similaires, soit on est l'usine du monde, soit on est le labo de recherche et l'innovateur du monde, soit on est un trou perdu avec peu de chance de s'en sortir à moins d'avoir un voisin bienveillant: genre le Portugal ou l'Espagne avec la France, GB, Allemagne. Tout le monde veut atteindre le stade envieux de l'Allemagne mais c'est pas en un jour, et c'est pas à coup de revendications que ca se fera.

                        ∑ (1/i²) = π²/6
                        i=1

                        Commentaire


                        • #13
                          avec une monnaie si faible, on devrait être un grand pays d'ide et exportateur .mais on ne profite même pas de notre faible monnaie et faibles salaires.
                          la sécurité, la lourdeur bureaucratique, ........font que !
                          Mr NOUBAT

                          Commentaire

                          Chargement...
                          X