Des soucis pour le ministre des finances Salah-Eddine Mezouar
L’année 2011 sera difficile pour les finances du Royaume. En plus des charges supplémentaires de la caisse de compensation des prix qui se sont gonflées à quelques 32 milliards de dirhams, la dette pèse lourdement sur les équilibres budgétaires du Maroc. A fin 2010, son encours avait atteint les 384,4 milliards de dirhams, soit 49,3% du PIB. Pour 2011, les prévisions ne sont guère optimistes.
Les économistes du ministère marocain des finances sont devenus des sportifs aguerris dans les acrobaties budgétaires. Comment, en effet, réduire le gonflement presque incontrôlé de la dette, et irriguer, en même temps la reprise de la croissance… et subventionner les prix de première nécessité au cours d’une année 2011 marquée par une forte contestation sociale. Dur exercice. Les charges de la dette grèvent les grands équilibres du Trésor. Elles représentent le troisième poste des dépenses après celles de fonctionnement (151 milliards de DH) et d’investissements (53,8 milliards de DH). Les charges au titre du service de la dette prévues cette année sont de 36,5 milliards de DH (environ 3,65 milliards d’euros) soit 16% du budget, note le quotidien «l’Economiste». L’encours de la dette publique s’était établi à 384 milliards de DH, soit 49,3% du PIB. D’une année à l’autre, il a augmenté de 39,2 milliards de DH. Après deux années consécutives de déficit -l’encours de la dette a augmenté de 58,5 milliards de DH. Le recours permanent aux emprunts sur les marchés de capitaux pour gérer un manque évident de liquidités sur le marché interbancaire local, a grossi le stock et l’encours de la dette publique marocaine.
Charges importantes
En 2010, 20 milliards de DH ont été remboursés pour le capital et 17,5 milliards de DH au titre des intérêts. Les crédits inscrits en 2011 pour le compte du service de la dette «équivalent aux budgets des ministères de l’Intérieur, de la Santé et de l’Energie réunis. Ils sont plus importants que les recettes de l’impôt sur les sociétés ou encore de l’impôt sur les revenus en 2010 par exemple», estime encore «l’Economiste». Quant à la dette garantie, elle s’est établie à 94,8 milliards de DH à fin 2010, en hausse de 9,6 milliards de DH sur un an. Près de 9 milliards de DH ont été remboursés au titre du service de la dette garantie en 2010, et, le montant prévu pour 2011 est estimé à 9,2 milliards de DH dont 3 milliards pour les intérêts.
La dette extérieure en hausse
Même configuration pour la dette extérieure publique, qui est également en hausse en 2010, et devrait poursuivre le même rythme en 20011, selon la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE), du ministère marocain des Finances. Fin 2010, elle s’est établie à 173,44 milliards de DH, soit près de 22,6 milliards de dollars, contre 152,26 MMDH à fin 2009 (19,4 milliards de dollars). Les charges de la dette vont augmenter. La DTFE prévoit un accroissement des remboursements en principal, alors que les amortissements de la dette extérieure publique, contenus difficilement à hauteur de 9,3 MDH en 2009, ont rebondit pour avoisiner les 11 MDh en 2010, et devront atteindre les 12 MDh en 2011. Cette évolution, qui concerne aussi bien la dette du Trésor que la dette des EEP (établissements et entreprises publics), est le résultat de l'augmentation enregistrée par le stock de la dette extérieure publique.
Calmer le front social
La forte tendance au gonflement de l’endettement du Trésor en 2011 est, par contre, accompagnée par une montée des revendications politiques au Maroc, dans le sillage «du printemps arabe». Le gouvernement a engagé un programme coûteux d’achat de denrées de première nécessité. Cette volonté de calmer le front social a un cout : plus de 15 milliards de dinars en plus du budget prévisionnel (17 milliards de Dh) ont été débloqués pour soutenir les prix des produits de première nécessité. Cet « investissement social » qui crée de la dette n’entraine pas une baisse du niveau des revendications politiques.
L’année 2011 sera difficile pour les finances du Royaume. En plus des charges supplémentaires de la caisse de compensation des prix qui se sont gonflées à quelques 32 milliards de dirhams, la dette pèse lourdement sur les équilibres budgétaires du Maroc. A fin 2010, son encours avait atteint les 384,4 milliards de dirhams, soit 49,3% du PIB. Pour 2011, les prévisions ne sont guère optimistes.
Les économistes du ministère marocain des finances sont devenus des sportifs aguerris dans les acrobaties budgétaires. Comment, en effet, réduire le gonflement presque incontrôlé de la dette, et irriguer, en même temps la reprise de la croissance… et subventionner les prix de première nécessité au cours d’une année 2011 marquée par une forte contestation sociale. Dur exercice. Les charges de la dette grèvent les grands équilibres du Trésor. Elles représentent le troisième poste des dépenses après celles de fonctionnement (151 milliards de DH) et d’investissements (53,8 milliards de DH). Les charges au titre du service de la dette prévues cette année sont de 36,5 milliards de DH (environ 3,65 milliards d’euros) soit 16% du budget, note le quotidien «l’Economiste». L’encours de la dette publique s’était établi à 384 milliards de DH, soit 49,3% du PIB. D’une année à l’autre, il a augmenté de 39,2 milliards de DH. Après deux années consécutives de déficit -l’encours de la dette a augmenté de 58,5 milliards de DH. Le recours permanent aux emprunts sur les marchés de capitaux pour gérer un manque évident de liquidités sur le marché interbancaire local, a grossi le stock et l’encours de la dette publique marocaine.
Charges importantes
En 2010, 20 milliards de DH ont été remboursés pour le capital et 17,5 milliards de DH au titre des intérêts. Les crédits inscrits en 2011 pour le compte du service de la dette «équivalent aux budgets des ministères de l’Intérieur, de la Santé et de l’Energie réunis. Ils sont plus importants que les recettes de l’impôt sur les sociétés ou encore de l’impôt sur les revenus en 2010 par exemple», estime encore «l’Economiste». Quant à la dette garantie, elle s’est établie à 94,8 milliards de DH à fin 2010, en hausse de 9,6 milliards de DH sur un an. Près de 9 milliards de DH ont été remboursés au titre du service de la dette garantie en 2010, et, le montant prévu pour 2011 est estimé à 9,2 milliards de DH dont 3 milliards pour les intérêts.
La dette extérieure en hausse
Même configuration pour la dette extérieure publique, qui est également en hausse en 2010, et devrait poursuivre le même rythme en 20011, selon la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE), du ministère marocain des Finances. Fin 2010, elle s’est établie à 173,44 milliards de DH, soit près de 22,6 milliards de dollars, contre 152,26 MMDH à fin 2009 (19,4 milliards de dollars). Les charges de la dette vont augmenter. La DTFE prévoit un accroissement des remboursements en principal, alors que les amortissements de la dette extérieure publique, contenus difficilement à hauteur de 9,3 MDH en 2009, ont rebondit pour avoisiner les 11 MDh en 2010, et devront atteindre les 12 MDh en 2011. Cette évolution, qui concerne aussi bien la dette du Trésor que la dette des EEP (établissements et entreprises publics), est le résultat de l'augmentation enregistrée par le stock de la dette extérieure publique.
Calmer le front social
La forte tendance au gonflement de l’endettement du Trésor en 2011 est, par contre, accompagnée par une montée des revendications politiques au Maroc, dans le sillage «du printemps arabe». Le gouvernement a engagé un programme coûteux d’achat de denrées de première nécessité. Cette volonté de calmer le front social a un cout : plus de 15 milliards de dinars en plus du budget prévisionnel (17 milliards de Dh) ont été débloqués pour soutenir les prix des produits de première nécessité. Cet « investissement social » qui crée de la dette n’entraine pas une baisse du niveau des revendications politiques.
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