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Souad Massi à Ibn Khaldoun

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  • Souad Massi à Ibn Khaldoun

    Un come-back tout en sonorités, voix mélancolique et émotions

    C’est une Souad Massi svelte qui est apparu sur la scène de la salle Ibn Khaldoun, mercredi dernier, pour son premier concert en Algérie, depuis 7 années loin des siens.

    Elle en a fait du chemin, la native de Saint-Eugène, originaire de Mechtras, depuis qu’un jour de janvier 1999, sa carrière a amorcé un tournant décisif, la propulsant subitement devant les scènes du monde entier, collectionnant les albums à succès et les trophées, et écumant les festivals et concerts, devant un public sensible à la subtilité des métissages musicaux qu’elle sait habilement tisser. C’est justement là où réside son originalité, son génie. Celui de concilier des univers musicaux de divers horizons, et en tirer des compositions où les mélomanes du monde entier peuvent aisément se reconnaître. Folk, flamenco, Chaâbi, rock, andalou, country, l’on trouve son compte chez la Massi.
    A Ibn Khaldoun donc, la Joan Baez algérienne revient nous faire rêver le temps de deux soirées. Les musiciens qui l’accompagnent annoncent déjà la couleur avant l’entrée sur scène de la diva. Au menu, un apéritif bien dosé : des intros respirant le flamenco, l’andalou et baignant allègrement dans une sauce moderne, qui ne saurait les renier. Des compositions légères comme un parfum de printemps. Invitant volontiers à l’évasion, associée à un éclairage de scène aux chatoyantes lumières. Ambiance psychédélique garantie. Elle entame ses chants de sa voix mélancolique, avec un sens de la scène déjà bien rodé. Souad alterne les mélodies mélancoliques et les compositions plus rythmées. «L’odeur du Mesk Elil me manque», entonne-t-elle dans la chanson tirée de l’album éponyme. Celui de la consécration. Les téléspectateurs algériens étaient subjugués en cette soirée du 4 mars 2006, où Souad est apparue à la 21e cérémonie des Victoires de la musique pour recevoir la récompense de ses efforts incessants : «Le trophée de l’album de musique du monde».
    Avant d’entamer «Yemma», la chanteuse tient à rassurer sa mère par un «je te rassure maman, ça va mieux maintenant». Pour ceux qui ne connaissent pas la chanson, «Yemma» se veut un témoignage, encore un, de la dureté de vivre loin des siens, dans un pays étranger. Le texte est simple, sans prétention, mais combien juste et poignant : «Yemma nekdheb allik, lazem nekdheb allik, arrih ma yeqesnich…» (Je dois te mentir ma mère, je me porte très bien), (ma mère le soleil me manque)… Au texte à la sensibilité à fleur de peau s’ajoute un jeu d’arpège de guitare qui soulève les tripes.

    Sur «Manensa Asli» (je n’oublie pas mes origines), Souad, guitare électroacoustique en bandoulière, attaque un arpège aux couleurs exotiques, et puis c’est la …débandade sur le titre suivant. Le public qui a été sage jusque-là, se réveille, rejoint le bas de la scène et se met à danser rageusement, sur une rythmique endiablée. Ça sifflote, ça crie et ça bouge dans tous les sens. Le guitariste de la formation livre une suite de solos aériens aux influences martiniquaises et caraïbiennes.
    «Ach Dani» (qu’est ce qui m’a pris), fait la part belle à la musique targuie. Des mélodies très «Tindi», qui feraient certainement plaisir à feu Athmane Bali, qui troquerait bien s’il était vivant, son luth contre la guitare électrique de Jean François Kellner, tellement ce dernier la fait hurler par des cascades de notes sentant bon le Sahara algérien et les vallées désertiques de l’Ahaggar, aussi fournies que sa chevelure.. Les guitares se succèdent et se ressemblent parfois, aux mains de Souad et de Jean-François.
    Elles son tantôt folk, électroacoustiques, tantôt classiques ou électriques. A chaque sonorité son instrument adéquat. Cela traduit la recherche et l’élaboration musicales, dont a fait preuve Souad Massi, tout au long de son parcours, et de multiples collaborations avec des musiciens professionnels de renom.
    Sur «Khalouni Nebki», Souad rend hommage à sa manière -et quelle manière !- à la chanson raï, la vraie, celle de Cheikha Remiti et Raïna Raï. Un vrai délice, loin des effluves d’insipidités actuelles, servies par des «Chabab», dont le talent artistique relève purement de l’utopie. Souad est vocalement secondée par un Rabah Khalfa (drabki), qui a surpris plus d’un par un timbre vocal des plus remarquables. L’on connaît Khalfa, l’illustre percussionniste algérien, qui a été de toutes les aventures musicales, se faisant le percussionniste attitré de grands artistes : de Takfarinas à Matoub en passant par Aït Menguellet, Idir, Rabah Asma et bien d’autres encore. Mais pas Khalfa le chanteur. Décidément, le vieux routier de la derbouka et du bendir a plus d’un tour dans son sac. Son «Istikhbar» fait tressaillir. Il aura droit pour ses escapades «vocalistiques» à un tonnerre d’applaudissements.
    Souad se souvient de la Kabylie de ses parents et grands-parents : «Am assa adh yalli wass», une note d’espoir et d’un lendemain meilleur. Laissé seule sur scène la chanteuse étale son potentiel vocal sur «Raoui» (conteur). Elle est secondée cette fois par le public du premier rang, qui a l’air de bien connaître le répertoire de Massi. Ce qui la surprend agréablement.
    La suite du spectacle est faite de rythmes, sonorités aux diverses influences, savamment mijotées, qui ont laissé libre cours la créativité de la musicienne. Le concert s’achève après une vingtaine de titres, pour une durée de prés de une heure 40min, trop court pour beaucoup de spectateurs, venus nombreux, pour un come-back au bled réussi, pour l’ambassadrice de la chanson algérienne moderne…

  • #2
    J'habite une maison en pierre
    Le toit abrite quelques fissures
    Loin des regards au milieu des arbres
    Avant je la voyais comme un palais

    J'habite entre les montagnes
    Quand j'ai soif,je vais à la source
    Quand j'ai froid,j'allume un feu
    Quand j veux de la lumière,j'attends le jour
    Quand je veux pleurer,je me souviens

    J'habite seul au bout du monde
    La maison que mon grand-père a bâtie
    Etait mon seul abri
    J'en suis venu à parler seul
    Et avec les rares personnes qui se rapellent de moi
    La maison que mon grand-père a bâtie
    Etait mon seul abri

    Je n'ai pa peur des intempéries
    Quand il pleut le toit tremble
    J'ai depuis lontemps préparé des bûches
    Mais j'ai aussi appris à anticiper

    J'habite seul au bout du monde
    La maison que mon grand-père a bâtie
    Etait mon seul abri
    J'en suis venu à parler seul
    Et avec les rares personnes qui se rapellent de moi
    La mison que mon grand-père a bâtie
    Etait mon seul abri

    Souad Massi

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    • #3
      http://souadmassi.artistes.universal...die2/index.htm

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      • #4
        tana

        merci pour la musique

        puis ce visage
        la mèche, les yeux clos, on dirais une madone

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